doclabidouille
B 181: NIVEAUX DE REALITE PHYSIQUE
Le 04/05/2021
NOUVELLE VERSION CORRIGEE...
Si vous avez rendu une petite visite au blog ces derniers temps, vous aurez pu remarquer un cafouillage au niveau de B 181. Je savais bien que quelque chose « n'allait pas » et m'empêchait de démarrer les applications. Rien de bien grave, il s'agit juste de RELATIVISER le théorème spin – signature. Ce théorème a servi pour décrire la structure spinorielle des cadres. Il était donc normal que nous partions d'un espace euclidien de dimension classique 2. Nous allons maintenant relativiser ce résultat, ce qui aura pour effet de généraliser l'usage de spin – signature à divers cadres DE BASE. Il ne s'agit pas d'établir un nouveau théorème, seulement d'y apporter des COMPLEMENTS.
On commence par une
DEFINITION 1
MULTIPLICITé QUANTIQUE
Soient Up(s),q(s) et Up(s'),q(s') deux univers, avec s' >= s. La multiplicité quantique de Up(s'),q(s') par rapport à Up(s),q(s) est l'entier positif ou nul :
-
m = 2(s' – s)
Si s' = s, les deux univers se confondent et m = 0 signifie que Up(s),q(s) est classique par rapport à lui-même. Si s' = s + ½, m = 1 et Up(s+½),q(s+½) est « simplement quantique » vis-à-vis de Up(s),q(s), vu qu'il peut être obtenu par réplication de ce dernier. Si s' = s + 1, m = 2 : l'univers Up(s+1),q(s+1) est « doublement quantique » par rapport à Up(s),q(s) et donc, « simplement quantique » par rapport à Up(s+½),q(s+½). Et ainsi de suite.
DEFINITION 2
NIVEAUX DE REALITE PHYSIQUE
Soient toujours s et s' deux nombres quantiques de spin, avec s' >= s. L'entier :
-
N(m) = D(s')/D(s) = 2m = dimq Up(s – s'),q(s – s')
mesure le nombre de NIVEAUX DE REALITE PHYSIQUE DE L'UNIVERS Up(s),q(s).
D'après ce qui vient d'être dit, on a bien N(0) = 1. N(1) = 2 redonne bien deux niveaux classiques pour Up(s+½),q(s+½) vis-à-vis de Up(s),q(s) ; N(2) = 4, 4 niveaux classiques (ou 2 niveaux quantiques), etc.
Un vecteur de Up(s),q(s) a pour composantes WA(1)...A(2s+1) ; un vecteur de Up(s'),q(s') (s' > s), pour composantes WA(1)...A(2s+1)A(2s+2)...A(2s'+1). On sait que la transposition renverse le sens de TOUS les indices binaires. Si l'on cherche à l'appliquer séparément aux DEUX mots binaires [A(1)...A(2s+1)] et [A(2s+2)...A(2s'+1)] pris séparément, on va se compliquer inutilement la vie dès que s > 0. Ce qui importe, c'est la SIGNATURE DES UNIVERS. Celle de Up(s),q(s) est [p(s),q(s)] ; celle de Up(s'),q(s'), [p(s'),q(s')]. Il est beaucoup plus profitable d'établir un LIEN entre les deux.
De :
-
22s = ½ [p(s) + q(s)] , 2E(s) = ½ [p(s) – q(s)]
-
E(s + ½) = E(s) si s entier , E(s) + 1 si s demi-tentier
on établit sans difficulté que,
-
p(s + ½) = ½ [3p(s) + q(s)] si s entier , 2p(s) si s demi-entier
-
q(s + ½) = ½ [p(s) + 3q(s)] si s entier , 2q(s) si s demi-entier
-
p(s + k) = ½ [p(s)p(k) + q(s)q(k)]
-
q(s + k) = ½ [p(s)q(k) + q(s)p(k)]
avec k dans N. Ces formules permettent d'établir la signature de Up(s'),q(s') PAR RAPPORT à celle de Up(s),q(s) et généralisent celles obtenues dans B 181 avec U2,0 comme base. Elles garantissent que la norme des vecteurs de multiplicité quantique m dans l'univers de base Up(s),q(s) respecteront bien la signature de l'univers Up(s'),q(s') = Up(s + ½ m),q(s + ½ m), sans plus avoir à faire appel aux transpositions. L'opération t n'a, en fait, servie au départ qu'à expliquer l'origine de la signature (3,1) et non (4,0) de l'espace-temps 4D. Nous l'avons étendue à des spins s > ½ mais, à présent que nous avons les signatures des espaces-temps spinoriels, nous n'avons plus besoin de t, sinon que par rapport à U2,0.
Les tenseurs d'ordre n >= 1 dans un univers Up(s),q(s) correspondent à :
-
s' = ns + ½ (n – 1) , m = (n – 1)(2s + 1) , N = Dn-1(s)
puisqu'ils ont Dn(s) composantes au total.
Les VECTEURS (n = 1 => s' = s, m = 0, N = 1) apparaissent toujours CLASSIQUES dans un univers Up(s),q(s).
C'est le cas, notamment, des vecteurs positions xi, i = 1,...,D(s) et des changements de représentations ou des déplacements x'i = Xi(x).
n = 2 donne s' = 2s + ½, m = 2s + 1 et N = D(s). C'est le cas des « potentiels métriques », des « coefficients métriques », de la courbure de Ricci ou du « tenseur source ». Tous ces 2-tenseurs ont spin DEMI-entier et un nombre de niveaux de réalité égal à la dimension CLASSIQUE de leur univers-support.
n = 3 donne s' = 3s + 1, m = 2(2s + 1) , N = D²(s). C'est le cas des coefficients de Christoffel. Ces tenseurs obéissent à la même statistique que leur univers-support et ont tous multiplicité quantique paire.
n = 4 donne s' = 4s + 3/2, m = 3(2s + 1), N = D3(s). C'est le cas de la courbure de Riemann ou du tenseur des contraintes. De nouveau, ils ont tous spin demi-entier.
Pour n = 0, les expressions (5) tombent en défaut. Or, le cas des scalaires a DEJA été considéré, mais pas sous cet angle : dans B 179, nos vecteurs WA(1)...A(2s+1) dans un univers Up(s),q(s) sont bien des TENSEURS D'ORDRE 2s + 1 DANS UN U2,0. En conséquence, si nous posons s = 0 dans (5), nous obtenons, pour commencer :
-
s = 0 => s' = ½ (n – 1) , m = n – 1 , N = Dn-1(0) = 2n-1
et, pour finir,
-
n = 2s + 1 => s' = s , m = 2s , N = 22s = dimq Up(s),q(s)
Un tenseur d'ordre 2s + 1 dans un U2,0 est TOUJOURS un VECTEUR CLASSIQUE dans un Up(s),q(s).
Pour s = s' = 0, n = 1 (vecteur WA d'un U2,0), m = 0 (classique), N = 1 (à un seul niveau de réalité).
Pour s = s' = ½, n = 2 (2-tenseur WAB d'un U2,0), m = 1 (vecteur simplement quantique du U2,0, classique dans un U3,1), N = 2 (à deux niveaux de réalité).
Pour s = s' = 1, n = 3 (3-tenseur WABC d'un U2,0), m = 2 (vecteur doublement quantique du U2,0, simplement quantique dans un U3,1, classique dans un U6,2), N = 4 (à 4 niveaux de réalité).
Pour s = s' = 3/2, n = 4 (4-tenseur WABCD d'un U2,0), m = 3 (vecteur triplement quantique du U2,0, doublement quantique d'un U3,1, simplement quantique d'un U6,2, classique d'un U10,6), N = 8 (à 8 niveaux de réalité).
Et ainsi de suite.
D'après le corollaire 2 de spin-signature, pour s' = s + ½, le nombre total d'angles de polarisation est de :
-
(s' + 1)(2s' + 1) = (s + 1)(2s + 3) = (s + 1)(2s + 1) + 2(s + 1) = s(2s + 3) + 2(s + 1) + 1
Il y a 2(s + 1) angles sphériques de plus que pour le spin s.
Plus généralement, pour s' = s + k :
-
(s + k + 1)(2s + 2k + 1) = (s + 1)(2s + 1) + k(4s + 2k + 3) = s(2s + 3) + k(4s + 2k + 3) + 1
Il y a k(4s + 2k + 3) angles sphériques de plus.
Quelle que soit la valeur du spin, on ne dénombre qu'un seul angle hyperbolique.
Vous voyez, ce n'était pas bien long, mais suffisant pour bloquer le passage aux applications.
Commentaires textes : Écrire
B 180 : REPLICATION DE PAULI-CANTOR
Le 01/03/2021
NOUVELLE VERSION, REVUE ET CORRIGEE
L’isomorphisme purement ensembliste spinR(0) ~ R² ~ C nous apprend surtout qu’en théorie quantique, l’espace réel de départ n’est plus R, mais un espace réel de dimension DEUX. C’est une arithmétique où il s’agit de raisonner en puissances de 2, en se fondant sur la propriété remarquable de ce chiffre, le seul à vérifier 2 + 2 = 2 x 2. Je vais exposer ici un mécanisme qui permet d’expliquer le dédoublement des dimensions au sens classique du terme et sa relation avec le nombre quantique de spin. J’ai nommé ce mécanisme la « réplication de Pauli-Cantor », en référence aux travaux de Wolfang Pauli sur le spin des particules et de Cantor sur ces ensembles qu’on appela, bien plus tard, des « fractales lacunaires ». Mais auparavant, définissons la DIMENSION QUANTIQUE de spinR(0) comme UNITé DE BASE. Ceci revient à dire qu’elle vaut LA MOITIé de sa dimension classique, qui est 2 :
(1) Dimq[spinR(0)] = ½ Dimc[spinR(0)] = 1
et permet de se ramener graphiquement à une « droite quantique ».
Le mécanisme est le suivant.
On part de spinR(0), que l’on se représente donc comme une droite quantique de longueur 2rU finie. On fixe son origine en r = 0. Des deux côtés de cette origine, vous trouvez donc des « demi-droites » de même longueur rU. Tant que la continuité de spinR(0) n’est pas remise en cause, vous pouvez y introduire autant de matière hypothétique d’épaisseur nulle que vous voudrez, vous ne changerez pas le spin du cadre, qui restera à zéro.
Pour passer de s = 0 à s = ½, vous devez ROMPRE la continuité de spinR(0). Pour cela, vous allez introduire une SINGULARITé DE PLANCK en r = 0, de longueur 2rpl. Sous la présence de cette « impureté », spinR(0) va se scinder en deux REPLIQUES de lui-même (puisque, partout ailleurs, le continuum n’étant pas violé, le spin reste à s = 0). Chaque réplique sera de longueur rU - rpl. Si vous les COUPLEZ, vous obtenez spinR(1) = (xc)2 spinR(0) = (xt)2 spinR(0) et vous passez de la signature (2,0) à la signature (3,1).
Pour passer de s = ½ à s = 1, vous réitérez le procédé dans CHACUNE des deux répliques de spinR(0). Leurs centres respectifs se situent en ½ (rU - rpl). Vous y introduisez une nouvelle singularité de Planck. ça vous en fait 2 de plus. Vous obtenez 4 répliques de spinR(0), de longueur ½ (rU - rpl) - rpl = ½ (rU - 3rpl). Leur couplage donne spinR(2) = (xc)4 spinR(0) = (xt)3 spinR(0) et la signature (6,2).
On détaille encore une transition, pour bien asseoir la récurrence.
s = 1 -> s = 3/2 nécessite l’introduction de 4 nouvelles singularités de Planck, une au centre de chaque réplique. Ces centres se situent en ¼ (rU - 3rpl). ça vous donne 8 répliques de spinR(0), de longueur ¼ (rU - 3rpl) - rpl = ¼ (rU - 7rpl) et spinR(3) = (xc)8 spinR(0) = (xt)4 spinR(0) avec la signature (10,6).
Le passage de la valeur s à la valeur s + ½ s’obtient en introduisant D(s)/2 = 22s singularités de Planck supplémentaires dans spinR(0). Ceci vous donne D(s) répliques de spinR(0) de longueur :
(1) rU(s) = 2-2s{rU - [D(s) - 1]rpl}
et
(2) spinR(2s + 1) = (xc)D(s) spinR(0) = (xt)2s+2 spinR(0) = spinR(2s) xc spinR(2s)
Le processus se poursuit tant que la longueur des répliques reste strictement supérieure à 2rpl, seuil en deçà duquel plus aucune continuité n’est possible. L’égalité :
(3) rU(s) = 2rpl
mène à une LONGUEUR CRITIQUE,
(4) rU,c(s) = [D(s + ½) - 1]rpl = (22s+2 - 1)rpl
de sorte que la condition de poursuite du processus est :
(5) rU > rU,c(s)
La finitude de la longueur caractéristique de spinR(0) qui, par produit cartésien ou tensoriel, implique celle de spinR(2s), est assurée par le résultat général suivant sur les espaces(-temps) PHYSIQUES :
LEMME DE COMPACITé
En reprenant les notations du corollaire 2 de spin - signature (B179), soient V2 et Vp(s),q(s) des variétés spinorielles réelles dans spinR(0) et spinR(2s) respectivement, avec 2s dans N*. Alors :
i) V2 est un domaine FERMé 2D de spinR(0) ;
ii) Vp(s),q(s) est fermé dans les p(s) directions spatiales de spinR(2s), ainsi que dans ses q(s) directions temporelles.
La preuve de ce lemme repose sur le caractère euclidien de spinR(2s) dans ses p(s) directions spatiales comme dans ses q(s) directions temporelles, qui implique nécessairement que toute variété spinorielle Vp(s),q(s) courbe est un domaine spatialement et temporellement FERMé, bien qu’il ne le soit PAS dans les D(s) = 22s+1 directions au total, en raison de la signature hyperbolique [p(s),q(s)] de spinR(2s). Pour s = 0, c’est évident, puisque spinR(0) est purement spatial.
Un dernier point de détail, purement technique, reste à préciser.
Lorsqu’on travaille à partir de 4-vecteurs, on a l’habitude de représenter la phase d’un mouvement oscillant élémentaire comme kixi. Spin - signature apporte une correction à cela. Si vous regardez la formule [B179, (9)], vous vous apercevez que le kixi = kABxAB est en fait le produit ELLIPTIQUE du covecteur d’onde ki avec le vecteur position xi. Cette notation vous mène désormais à une signature (4,0). Si vous voulez la signature (3,1), vous devez former le produit HYPERBOLIQUE kABxBA = ki(xi)t = (ki)txi. Après ajustement du système d’axes, vous retrouvez la signature voulue :
(1) kABxBA = k00x00 + k01x10 + k10x01 + k11x11
= ½ [(k00 + k11)(x00 + x11) + (k00 - k11)(x00 - x11) +
+ (k01 + k10)(x01 + x10) - (k01 - k10)(x01 - x10)]
= k’1x’1 + k’2x’2 + k’3x’3 - k’0x’0
avec,
(2) k’1 = 2-1/2(k00 - k11) , k’2 = 2-1/2(k01 + k10) , k’3 = 2-1/2(k00 + k11) , k’0 = 2-1/2(k01 - k10)
(3) x’1 = 2-1/2(x00 - x11) , x’2 = 2-1/2(x01 + x10) , x’3 = 2-1/2(x00 + x11) , x’0 = 2-1/2(x01 - x10)
soit,
(4) k’i = 2-1/2siABkAB , x’i = 2-1/2siABxAB
(5) g(0)ijkjxi = ½ g(0)ijsjABsiCDkABxCD
Remarquez que les produits des matrices s par les matrices k et x sont ELLIPTIQUES.
Commentaires textes : Écrire
B 179 : THEOREME SPIN - SIGNATURE ET COROLLAIRES
Le 28/01/2021
L’objet de ce nouvel article va être de démontrer le résultat général suivant :
THEOREME « SPIN - SIGNATURE »
Soient :
- s dans ½ N, un « NOMBRE QUANTIQUE DE SPIN » (c'est-à-dire, de moment cinétique de spectre DISCRET) ;
- D(s) = 22s+1, la dimension de l’algèbre de Clifford réelle spinR(2s) ;
- S, l’espace topologique de Stone d’une algèbre de Boole B = {0,1,NON,OU,ET} ;
et
(1) W : S2s+1 -> RD(s) , (A1,…,A2s+1) -> W(A1,…,A2s+1) = WA(1)…A(2s+1)
une application qui associe au (2s+1)-uplet de variables booléennes (A1,…,A2s+1) un vecteur à D(s) composantes réelles. Alors :
1) l’application TRANSPOSEE de l’application W est l’application définie comme,
(2) Wt : S2s+1 -> RD(s) , (A1,…,A2s+1) -> Wt(A1,…,A2s+1) = W(A2s+1,…,A1)
et obtenue à partir de W en « lisant les variables à l’envers » ou « dans le miroir » ;
2) le produit scalaire,
(3) W.Wt = WA(1)…A(2s+1)WA(2s+1)…A(1)
est de signature [22s + 2E(s) , 22s - 2E(s)], où E(.) désigne la fonction partie entière.
Preuve :
On commence par dénombrer les composantes du D(s)-vecteur W qui ne sont pas affectées par l’opération de transposition. Il s’agit de toutes celles qui vérifient :
W(A1,…,A2s+1) = W(A2s+1,…,A1),
soit pour A2s+1 = A1, A2s = A2,… Si s est demi-entier (« type fermionique » ou « F », en abrégé), s = E(s) + ½ et 2s + 1 = 2[E(s) + 1] est pair. Dans ce cas, on dénombre exactement (par une simple récurrence sur la valeur de s) 2E(s)+1 composantes invariantes. Si s est l’entier immédiatement inférieur, s = E(s), 2s + 1 = 2E(s) + 1 est impair (« type bosonique » ou « B ») et il existe un élément « central » AE(s)+1 qui est forcément laissé invariant par t. Comme E(.) « écrête » la valeur de s à l’entier immédiatement inférieur, ceci ne change pas le nombre total de composantes invariantes, qui reste à 2E(s)+1. Etant donné que WA(1)…A(2s+1) possède 22s+1 composantes, on dénombre donc 22s+1 - 2E(s)+1 variables qui permutent sous t. Aussi, lorsque l’on va former le produit scalaire de W et de son transposé, on va trouver une somme de 2E(s)+1 carrés euclidiens portant sur les composantes invariantes + une somme de [22s+1 - 2E(s)+1] produits bilinéaires de composantes qui permutent. Or, tout produit bilinéaire XY se décompose canoniquement en :
XY = ¼ [(X + Y)² - (X - Y)²]
alors que toute somme de deux carrés euclidiens,
X² + Y² = ½ [(X + Y)² + (X - Y)²]
reste euclidienne. Par conséquent, sur les 22s+1 - 2E(s)+1 produits bilinéaires dénombrés, la moitié, soit 22s - 2E(s), va entrer dans WWt avec un signe (+) et l’autre moitié, avec un signe (-). Le total est de 2E(s)+1 + 22s - 2E(s) = 22s + 2E(s) carrés avec un signe (+) et 22s - 2E(s) carrés avec un signe (-), conduisant à une signature [22s + 2E(s) , 22s - 2E(s)], comme énoncé. :)
A l’instar de son prédécesseur, le théorème « spin - statistique », qui établissait un lien entre le nombre quantique de spin et le type de statistique quantique, le « théorème spin - signature » permet d’établir le lien entre la structure spinorielle des univers de dimension 22s+1 et la signature de leur métrique, qui n’a donc plus rien « d’arbitraire ». Il apporte une réponse directe et même définitive à la question « pourquoi l’espace-temps possède-t-il tant de dimensions ‘du genre espace’ et tant ‘du genre temps’ ? », au moins dans le cas des univers dont la dimension est une puissance entière de 2.
COROLLAIRE 1
TOUS les univers de dimension 22s+1 > 2 sont COMPOSITES.
Preuve : ceci résulte directement de ce que,
(4) spinR(2s) = (xt)2s+1 spinR(0)
est la (2s+1)-ème puissance tensorielle de spinR(0). :)
Exemples.
s = 0 : D(0) = 2, W : S -> R², (WA)t = WA,
(5) W.Wt = (W0)² + (W1)²
= ½ [(W0 + W1)² + (W0 - W1)²]
= (W’0)² + (W’1)²
la signature est (2,0) et la géométrie, euclidienne. Comme nous allons le voir, mais qui résulte déjà du théorème, c’est LA SEULE géométrie qui reste EUCLIDIENNE, puisque 22s = 2E(s) => 2s = E(s) => s = 0, vue la monotonie de l’application puissance et le fait que E(s) renvoie toujours l’entier immédiatement INFERIEUR à s. Le tenseur métrique g(0)AB a pour composantes :
(6) g(0)00 = g(0)11 = 1 , g(0)01 = g(0)10 = 0
Dans le référentiel WA comme dans le référentiel,
(7) W’0 = 2-1/2(W0 - W1) , W’1 = 2-1/2(W0 + W1)
obtenu après rotation des axes, au facteur conforme constant 2-1/2 près (qu’on ne spécifiera plus par la suite).
s = ½ : D(1) = 4, W : S2 -> R4,
(8) WAB = (W00,W01,W10,W11) = (W0,W1,W2,W3) = Wi (i = 0,1,2,3)
(9) (WAB)t = WBA = (W00,W10,W01,W11) = (W0,W2,W1,W3) = (Wi)t
La permutation des composantes W01 et W10 équivaut à l’échange des axes (1) et (2) de R4.
(10) W.Wt = (W0)² + (W3)² + 2W1W2
= ½ [(W0 - W3)² + (W0 + W3)² + (W1 + W2)² - (W1 - W2)²]
= (W’1)² + (W’2)² + (W’3)² - (W’0)²
Dans le référentiel WA, les composantes non nulles de g(0)ij sont,
(11) g(0)00 = g(0)33 = g(0)12 = 1
Après rotation des axes, la signature est (3,1) avec un tenseur métrique qui prend la forme diagonale, dite « de Minkowski, genre espace » :
(12) g’(0)11 = g’(0)22 = g’(0)33 = -g’(0)00 = +1
s = 1 : D = 8, W : S3 -> R8,
(13) WABC = (W000,W001,W010,W011,W100,W101,W110,W111)
= (W0,W1,W2,W3,W4,W5,W6,W7) = WI (I = 0,…,7)
(14) (WABC)t = WCBA = (W000,W100,W010,W110,W001,W101,W011,W111)
= (W0,W4,W2,W6,W1,W5,W3,W7) = (WI)t
4 axes sont laissés invariants : (0), (2), (5) et (7). 4 axes permutent : (1) avec (4), (3) avec (6).
(15) W.Wt = (W0)² + (W2)² + (W5)² + (W7)² + 2(W1W4 + W3W6)
= ½ [(W0 + W2)² + (W0 - W2)² + (W5 + W7)² - (W1 - W4)² +
+ (W1 + W4)² + (W5 - W7)² + (W3 + W6)² - (W3 - W6)²]
= (W’1)² + (W’2)² + (W’3)² - (W’0)² + (W’5)² + (W’6)² + (W’7)² - (W’4)²
Dans le référentiel W’I, la signature est (6,2) et le tenseur métrique est minkowskien, diagonal bloc :
(16) g’(A)(A)ij = g’(0)ij , g’(A)(1-A)ij = 0 (i,j = 0,1,2,3)
Le cas W’.W’t = 1 nous ramène aux polarisations (B 171). On note, en abrégé, cos(ksin) = cn, sin(ksin) = sn , ch(ksin) = chn et sh(ksin) = shn pour des angles ksin et un n dans N*.
Pour s = 0, la paramétrisation est :
(17) W’0 = W’0 = c1 , W’1 = W’1 = s1
On n’a qu’un seul angle de rotation, autant que SO(2). Les états purs sont x’A = s2W’A ; le mélange, s2 = W’Ax’A.
Pour s = ½, c’est :
(18) W’1 = W’1 = c1c2ch3 , W’2 = W’2 = c1s2ch3
W’3 = W’3 = s1ch3 , W’0 = -W’0 = sh3
Il y a 3 angles de rotation, autant que SO(3). Les états purs sont x’i = s3,1W’i ; le mélange, s3,1 = W’ix’i.
Pour s = 1,
(19) W’1 = W’1 = c1c2c3c4c5ch6 , W’2 = W’2 = c1c2c3c4s5ch6
W’3 = W’3 = c1c2c3s4ch6 , W’5 = W’5 = c1c2s3ch6 , W’6 = W’6 = c1s2ch6
W’7 = W’7 = s1ch6 , W’0 = -W’0 = c1sh6 , W’4 = -W’4 = s1sh6
Il y a 6 angles de rotation, autant que SO(4). Les états purs sont x’I = s6,2W’I ; le mélange, s6,2 = W’IxI.
On établit sans difficulté que, pour s = 3/2, on dénombre 10 angles de rotation, autant que SO(5), ce qui donne :
W’1 = c1c2c3c4c5c6c7c8c9ch10 , W’2 = c1c2c3c4c5c6c7c8s9ch10 , W’3 = c1c2c3c4c5c6c7s8ch10 ,
W’4 = c1c2c3c4c5c6s7ch10 , W’5 = c1c2c3c4c5s6ch10 , W’6 = c1c2c3c4s5ch10 ,
W’7 = c1c2c3s4ch10 , W’8 = c1c2s3ch10 , W’9 = c1s2ch10 , W’10 = s1ch10 ,
W’11 = c1c2c3c4c5sh10 , W’12 = c1c2c3c4s5sh10 , W’13 = c1c2c3s4sh10 , W’14 = c1c2s3sh10 ,
pour,
(W’1)² + (W’2)² + (W’3)² + (W’4)² + (W’5)² + (W’6)² + (W’7)² + (W’8)² +
+ (W’9)² + (W’10)² - [(W’11)² + (W’12)² + (W’13)² + (W’14)² + (W’15)² + (W’16)²] = 1
On tient la récurrence. Pour une signature [22s + 2E(s) , 22s - 2E(s)], il faut autant d’angles de rotation que le nombre de générateurs du groupe des rotations réelles SO(2s + 2), soit (s + 1)(2s + 1). Le (s + 1)(2s + 1)-ième de ces angles apparaît comme arguments des fonctions de l’hyperbole ch(.) et sh(.). Tous les autres sont arguments des fonctions du cercle cos(.) et sin(.). Nous venons d’établir le :
COROLLAIRE 2
Pour une signature [p(s) = 22s + 2E(s) , q(s) = 22s - 2E(s)], p(s) + q(s) = D(s),
a) le nombre total d’angles de polarisation est de :
(20) dim[SO(2s + 2)] = (s + 1)(2s + 1)
s(2s + 3) de ces angles sont sphériques, seul le dernier est hyperbolique.
b) Dans les référentiels primés, les états purs sont :
(21) x’i = sp(s),q(s)W’i [i = 1,…,D(s)]
c) les covecteurs polarisation,
(22) W’i = g(0)ijW’j [i,j = 1,…,D(s)]
d) et le mélange,
(23) sp(s),q(s) = W’ix’i
:)
On termine par deux définitions qui vont rappeler des souvenirs familiers à tout le monde :
DEFINITIONS :
Les états purs tels que décrits par (21) sont connus sous le nom de DIMENSIONS PHYSIQUES et le mélange (23) sous celui D’INTERVALLE SPATIO-TEMPOREL.
Cette fois-ci, je crois que la description physico-géométrique du paradigme est complète.
On devrait pouvoir passer aux applications.
Commentaires textes : Écrire
B 178: Structure du cadre physique
Le 30/10/2020
ON A UN PROBLEME DE CONSTRUCTION Lié AU CHOIX DE LA DEFINITION DES UNITéS DE M2(R). VEUILLEZ NE PLUS TENIR COMPTE DE LA BIDOUILLE B172 ET DU FORMULAIRE B173.
Je laisse ces articles en place car les retirer décalerait les dates de publication. Les calculs sont corrects, mais c’est le choix de e(A) = cos(Api/2) qui ne va pas lorsque A est booléen. J’avais fait ce choix pour obtenir un comportement oscillant dans le cas continu, mais la fonction et ses propriétés s’avèrent incompatibles avec la situation booléenne. J’aurais dû vérifier cela plus tôt, c’est tout…
J’ai souvenir d’une étude de M2(R) qui partait de matrices unités nilpotentes notées 1 et 1*, mais je ne sais plus où dans ce blog… Ce sera l’occasion de la reprendre sous une forme légèrement différente et, ce faisant, de rafraîchir un peu des idées plus anciennes.
On repart de variables d’états A,B,C,… booléennes, pas de changement à ce niveau-là. L’unité la plus fondamentale de M2(R) est la matrice 1, de composantes :
(1) 1AB = (1 - A)B = (0,1,0,0)
Cette matrice a trace et déterminant nuls. Elle n’est donc pas inversible. Pour se construire, elle ne requiert que les opérations de base :
(2) I : S -> S , A -> I(A) = 1 - A (inversion logique)
(3) ET : S² -> S² , (A,B) -> A ET B = AB (produit logique)
où S est l’espace de Stone comme précédemment. A l’aide de l’opération de permutation :
(4) P : S² -> S² , (A,B) -> P(A,B) = (B,A)
on construit la transposée de (1) comme la matrice de composantes,
(5) 1P(A,B) = 1BA = (1 - B)A = (0,0,1,0)
A l’aide des propriétés de l’algèbre de Boole, les identités suivantes sont faciles à établir :
(6) (1²)AB = 0 (nilpotence)
(7) 1AC1BC = ½ (1A,1-B + 1B,1-A) = (1 - A)(1 - B) (OU logique inversé)
(8) 1CA1CB = ½ (11-A,B + 11-B,A) = AB (ET logique)
(9) 1AC1DC1DB = 1AB , 1CA1CD1BD = 1BA (redondances)
(10) 1AC1DC1DE1BE = 1AC1BC , 1CA1CD1ED1EB = 1CA1CB (redondances)
L’action de ces unités sur un vecteur à 2 états vA est :
(11) 1ABvB = SB=01 (1 - A)BvB = (1 - A)v1 = (v1,0)
(12) 1BAvB = SB=01 (1 - B)AvB = Av0 = (0,v0)
(13) 1ABvBvA = SB=01SA=01 (1 - A)BvBvA = 1BAvBvA = v1v0
Ensuite, les superpositions linéaires :
(14) (sC)AB = 1AB + (-1)1-C1BA = (-1)1-C(sC)BA
fournissent deux unités INVERSIBLES de M2(R), s0 et s1, qui remplacent les anciennes notations s00 et s10. Sous forme logique :
(15) (s0)AB = -(A - B) = (0,1,-1,0)
(16) (s1)AB = A XOR B = (0,1,1,0)
(17) Tr(sC) = 0 , Det(sC) = (-1)C
Inversement :
(18) 1AB = ½ (s0 + s1)AB
Les deux autres unités inversibles, s01 et s11, se DEDUISENT en fait des matrices s0 et s1, puisque :
(19) (s01)AB = ½ (1A,1-B - 11-B,A + 1B,1-A - 11-A,B) = 1 - A - B = (1,0,0,-1)
(20) (s01)AA = (s00)A,1-A , (s01)A,1-A = 0
et
(21) (s11)AB = ½ (1A,1-B + 11-B,A + 1B,1-A + 11-A,B)
= A IAND B = 1 - (A XOR B) = (1,0,0,1)
(22) (s11)AA = (s10)A,1-A , (s11)A,1-A = 0
L’IDENTITE s11 DE M2(R) N’EST DONC PAS SI FONDAMENTALE QUE CA.
Les relations (7) et (8) fournissent déjà des ET logiques. Les autres opérations booléennes de base sont la somme arithmétique :
(23) A + B = 1AB + 1BA + 11-A,B + 11-B,A
et la somme logique,
(24) A OU B = A + B - AB = 1AB + 1BA + ½ (11-A,B + 11-B,A)
Les propriétés vraiment essentielles des matrices s se réduisent maintenant à :
(25) (s-1)C = (-1)1-CsC
(26) (sC)² = (-1)1-Cs11
(27) s1s0 = -s0s1 = -s01
car les deux dernières offrent UNE AUTRE MANIERE de reconstruire s01 et s11. Toutes les autres relations de commutation ou d’anti-commutation de B173 se déduisent des propriétés de COMMUTATIVITé :
(28) (s0)²s1 = s1(s0)² = -s1 , s0(s1)² = (s1)²s0 = s0
Les invariants de (s-1)C et de (sC)² sont :
(29) Tr[(s-1)C] = 0 , Det[(s-1)C] = (-1)C
(30) Tr[(sC)²] = 2(-1)1-C , Det[(sC)²] = 1
Si l’on regarde les choses en termes de nombres et d’états, un scalaire est un nombre usuel, c’est-à-dire, dans un seul état ; un vecteur à n composantes, un nombre dans n états et un tenseur d’ordre p, un nombre dans np états au plus. L’action d’un tel nombre sur un nombre à n états donne un nombre à np+1 états au plus : c’est le fameux produit tensoriel. L’action DE CONVOLUTION, elle, donne un nombre à np-1 états au plus : c’est le produit tensoriel contracté sur une paire d’indices (somme sur des états « intermédiaires »). Par conséquent, lorsque n = 2, les vecteurs apparaissent comme des nombres à 2 états sur lesquels peuvent agir des nombres à 22 = 4 états qui sont les matrices de M2(R) et, en particulier, ses unités inversibles s0 et s1. Pourquoi ce « changement de langage » ? Parce qu’on sait qu’un nombre réel à un seul état ne peut être de carré négatif, alors que, dès que son nombre d’états est >= 2, c’est tout à fait possible. C’est le cas de s0. Autrement dit :
C’est PARCE QU’IL Y A 2 ETATS et non un seul qu’un nombre tel que s0 peut apparaître, amenant avec lui une structure SYMPLECTIQUE.
Si je multiplie s0 par lui-même, je n’obtiens qu’un nombre à 16 états, de composantes :
(s0)AB(s0)CD = (0,0,0,0,0,1,0,-1,0,-1,0,1,0,0,0,0) (n = p = 2, 22 x 22 = 16)
C’est son produit DE CONVOLUTION, de composantes :
(s0)AB(s0)BD = SB=01 (s0)AB(s0)BD = (-1,0,0,-1) = -Id (n = p = 2, 24-2 = 4)
qui donne (s0)² = -Id et la structure symplectique (comme nous n’aurons plus besoin, ni de s11, ni de s01, je reviens à la notation habituelle s11 = Id). Le produit contracté, ce n’est ni plus ni moins qu’une trace partielle. Si je recontracte, j’obtiens un nombre usuel :
(s0)AB(s0)BA = Tr[(s0)²] = -Tr(Id) = -2
Ce nombre est NEGATIF.
C’est donc L’ECART 1AB - 1BA = 1AB - 1P(A,B), i.e. LE DEFAUT DE SYMETRIE de l’unité NON inversible de M2(R), joint au fait que 1 est NILPOTENTE, qui donne naissance à la structure symplectique.
Les matrices carrées d’ordre 2 symétriques non nulles ne peuvent en effet être nilpotentes d’ordre 2. Par contre, les antisymétriques le peuvent : ce sont les matrices (non inversibles et de trace nulle) a(1,1,-1,-1) et a(1,-1,1,-1) pour a réel non nul. L’affirmation « M est nilpotente d’ordre 2 <=> M est asymétrique » est donc fausse en général, les nilpotentes non nulles de M2(R) étant b1AB, c1BA et (a,b,-a²/b,-a) pour a,b et c réels non nuls. Il faut donc bien que les DEUX conditions soient réalisées en même temps (asymétrie + nilpotence) pour que la structure symplectique puisse apparaître : c’est tout sauf accidentel. Rien de « hasardeux » à cela. C’est, au contraire, dû à la propriété du nombre à 4 états (0,1,0,0) qui est la représentation d’un OPERATEUR UNITé. Les produits de convolution (7) et (8) le montre bien ensuite :
(31) SB=01 (1 - A)(1 - B)vB = (1 - A)v0 = (v0,0)
(32) SB=01 ABvB = Av1 = (0,v1)
donnent naissance aux PROJECTEURS : le OU inversé, sur l’axe (0) ; le ET, sur l’axe (1).
On pousse donc vraiment l’analyse jusqu’aux éléments les plus fondamentaux de l’algèbre M2(R). Le passage de la métrique EUCLIDIENNE :
(33) ds4² = dACdBDdxABdxCD = dxABdxAB = Tr[dx(dx)t]
à la métrique PSEUDO-euclidienne,
(34) ds3,1² = g(0)ijdxidxj = Sa=13 (dxa)² - (dx0)²
n’a donc RIEN DE FORTUIT. C’est dû au fait que le tenseur métrique de Minkowski se construit composante par composante à partir des relations :
(35) g(0)00 = ½ Tr[(s0)²] = -1 , g(0)11 = ½ Tr[(s0s1)²] = +1
g(0)22 = g(0)33 = ½ Tr[(s1)²] = -½ Tr[(s0)²] = +1
la nullité de toutes les autres composantes non diagonales résultant directement des relations (28). En fait, les propriétés (26-28) des matrices sC induisent un résultat beaucoup plus général. Toute matrice M de M2(R) étant décomposable sur la base des sC suivant :
(36) M = m00s0 + m01s0s1 + m10s1 + m11Id
si l’on voit M comme une APPLICATION,
(37) M : M2(R) x M2(R) -> M2(R)
(38) (s0,s1) -> M(s0,s1) = m00s0 + m01s0s1 + m10s1 + m11Id
alors TOUTE PUISSANCE DE M OU DE MMt est de la forme (38). C’est la raison pour laquelle le résultat se trouvera TOUJOURS dans M2(R) : seuls les coefficients changeront. Mais l’application résultante ne sera jamais qu’au plus BILINEAIRE en s0 et s1 (c’est la structure de groupe additif et multiplicatif à l’origine de celle d’algèbre). De plus, comme seule s0 est antisymétrique, la transposée de M s’obtiendra toujours à partir de M par INVERSION DU SIGNE DE m00 :
(39) Mt = -m00s0 + m01s0s1 + m10s1 + m11Id
Par suite, la partie SYMETRIQUE de M :
(40) Ms = ½ (M + Mt) = m01s0s1 + m10s1 + m11Id
(41) Ms² = m11(m01s0s1 + m10s1) + (m01² + m10² + m11²)Id
(42) Tr(Ms²) = 2(m01² + m10² + m11²) >= 0
sera associée au « genre espace » sur l’espace-temps de Minkowski E3,1, tandis que la partie ANTISYMETRIQUE de M,
(43) Ma = ½ (M - Mt) = m00s0
(44) Ma² = -m00²Id
(45) Tr(Ma²) = -2m00² =< 0
sera associée au « genre temps ». Puisque M = Ms + Ma et Mt = Ms - Ma, on a donc :
(46) MsMa - MaMs = [Ms,Ma]- = m00(m01Id - m10s0)s1
(47) MsMa + MaMs = [Ms,Ma]+ = m00m11s0
(48) MMt = Ms² - Ma² - [Ms,Ma]-
(49) MtM = Ms² - Ma² + [Ms,Ma]-
(50) [M,Mt]- = -2[Ms,Ma]- , [M,Mt]+ = 2(Ms² - Ma²)
(51) M² = Ms² + Ma² + [Ms,Ma]+
On comprend alors que c’est parce que Tr(Ma²) est négative et que MMt, comme MtM, ont pour partie SYMETRIQUE Ms² - Ma² alors que M² a pour partie symétrique Ms² + Ma² que :
(52) Tr(MMt) = Tr(MtM) = Tr(Ms²) - Tr(Ma)² = Tr(Ms²) + Abs[Tr(Ma)²]
= 2(m00² + m01² + m10² + m11²)
(53) Tr(M²) = Tr(Ms²) + Tr(Ma)² = Tr(Ms²) - Abs[Tr(Ma)²]
= 2(-m00² + m01² + m10² + m11²)
Le passage de la signature (+,+,+,+) à la signature (-,+,+,+) est uniquement dû à la partie ANTISYMETRIQUE de M. Si m00 = 0, cette partie est ABSENTE, M est donc SYMETRIQUE et :
(54) Ma = 0 <=> MMt = MtM = M² = Ms² <=> Tr(M²) = 2(m01² + m10² + m11²)
La réciproque est, en effet, toute aussi vraie : si Tr(M²) = Tr(Ms²), alors, en vertu de (51), Ma ne peut être que nulle et non seulement de carré nul (en raison de l’anti-commutateur).
Si l’on avait affaire à des nombres usuels, des nombres à un seul état, Mt = M et MMt = MtM = M², de sorte que Ms² - Ma² = Ms² + Ma² et [Ms,Ma]- = [Ms,Ma]+ = 2MsMa = 0, entraînant de facto Ma = 0 (Ms = 0 conduirait à Ma = 0, soit M = 0). Mais on a affaire à des nombres à QUATRE états. Non seulement le commutateur n’a plus de raison d’être nul en général, mais la condition Ma² < 0 est désormais autorisée. CE QUI EST LE CAS. Aussi et contrairement aux apparences, lorsqu’on fait appel à la valeur absolue de la trace de Ma² qui, elle, EST un nombre usuel, on s’aperçoit que c’est Ms² - Ma² qui est de type ELLIPTIQUE et donc, EUCLIDIEN, tandis que Ms² + Ma² s’avère de type HYPERBOLIQUE et donc, PSEUDO-euclidien. :) Conclusion :
LE FAIT MÊME de constater la présence d’un « espace-temps » autour de soi, même s’il ne devient vraiment perceptible qu’aux vitesses proches de c, PROUVE que la structure sous-jacente NE PEUT PAS ETRE A UN SEUL ETAT. C’EST IMPOSSIBLE.
B 177: Le cas de la base unité
Le 06/10/2020
Je viens de découvrir un résultat pour le moins étonnant concernant la réduction des bases de numération. On reprend les notations et conditions (1) de B175. Le résultat s’étend sans difficulté à Z, mais il faut tenir compte des signes, ce qui alourdit le texte et n’apporte rien de nouveau.
On commence par la partie entière d’un nombre A(m+n), c’est-à-dire, les puissances positives de B :
(1) EB,A(n) = Si=0n aiBi = Bn+1Si=0n a’i(n) = Bn+1E1,A’(n)
Contrairement aux chiffres ai, uniquement soumis à la condition 0 =< ai =< B - 1, les coefficients :
(2) a’i(n,B) = aiB-(n+1-i) (i = 0,…,n)
dépendent à la fois de la base de départ et de la longueur du mot construit. Le gain en souplesse est considérable :
(3) ai = 0,1,2,…,B - 1 => a’i(n) = 0,B-(n+1-i),2B-(n+1-i),…,(B - 1)B-(n+1-i)
On a remplacé un alphabet UNIQUE, {0,1,2,…,B - 1}, de pas d’incrémentation FIXé A 1, par n + 1 alphabets B-(n+1-i){0,1,2,…,B - 1}, de pas d’incrémentation variant suivant la longueur du mot, d’un facteur 1/Bn+1 pour i = 0 à un facteur 1/B pour i = n.
En conséquence, le mot REDUIT :
(4) 0 =< E1,A’(n) = Si=0n a’i(n) =< (Bn+1 - 1)/Bn+1 = 1 - 1/Bn+1
Au contraire du mot originel EB,A(n) dont on sait qu’il diverge avec B et n [B 175, remarque suivant la définition (10)], le mot RENORMALISé E1,A’(n), écrit en base B’ = 1, est maintenant strictement inférieure à l’unité, quelle que soit sa longueur et la base choisie. Mieux encore : plus B ou n augmente, plus l’écart 1 - 1/Bn+1 se rétrécit et tend vers 1.
Pour la partie décimale du nombre A(m+n) :
(5) DB,A(m-1) = Si=0m-1 a-(m-i)B-(m-i)
une renormalisation n’est pas nécessaire, puisque les bornes 0 =< a-(m-i) =< B - 1 garantissent
(6) 0 =< DB,A(m-1) =< 1 - 1/Bm < 1
Il suffit donc de se ramener à la base unité :
(7) a’-(m-i)(m-1,B) = a-(m-i)B-(m-i) = (a-(m-i)/ai)a’i(m-1,B)
pour obtenir,
(8) DB,A(m-1) = Si=0m-1 a’-(m-i)(m-1,B) = D1,A’(m - 1)
Au contraire de la partie entière de A(m+n), contractée d’un facteur Bn+1, la partie décimale du nombre RESTE INVARIANTE DE BASE.
Si le mot originel :
(9) A(m+n) = Si=-mn aiBi = EB,A(n) + DB,A(m-1)
écrit en base B >= 2 n’est majoré que par une progression GEOMETRIQUE
(10) 0 =< A(m+n) =< (Bn+m+1 - 1)/Bm
en revanche, le mot « renormalisé »
(11) A’(m+n) = Si=-mn a’i = E1,A’(n) + D1,A’(m-1)
pourtant de même longueur, est écrit en base B’ = 1 et majoré par une progression ANTI-GEOMETRIQUE
(12) 0 =< A’(m+n) =< 2 - 1/Bn+1 - 1/Bm < 2
qui permet de le maintenir strictement inférieur à une CONSTANTE.
L’éventail de chiffres disponibles restant le même en base unité qu’en base B et les formules (2) et (7) étant inversibles, si l’on PART, cette fois, de la donnée de B chiffres a’i(n) en base B’ = 1, on reconstruit n’importe quel mot de longueur n en base B à partir de son renormalisé de même longueur.
Si l’on avait posé dès le départ B = 1, on n’aurait évidemment rien trouvé d’intéressant, puisque le seul chiffre disponible y est 0.
Le procédé de renormalisation de la base de numération permet, au contraire, de faire ressortir une SOUS-STRUCTURE DEPENDANTE D’ECHELLE en « éclatant » la structure complètement triviale de la base 1.
En L’ABSENCE de partie décimale, m = 1 et a-1 = 0, la majoration est donnée par (4). En l’absence de partie ENTIERE, n = 0, a0 = 0 et la majoration est donnée par (6). Comme B est pris >= 2, l’écart le plus significatif dans (12) se situe en base B = 2 :
(13) 2 - 1/Bn+1 - 1/Bm =< 2 - 1/2n+1 - 1/2m < 2
Dans cette base, (3) et (7) donnent :
(14) ai = 0,1 => a’i(n) = 0,1/2(n+1-i) => a’0(n) = 0,1/2n+1,…,a’n(n) = 0,½
(15) a’-(m-i)(m-1) = 0,1/2m-i => a’-m(m-1) = 0,1/2m,…, a’-1(m-1) = 0,½
Si B0 = {0,1 ; 1 -., ET, OU} désigne l’algèbre de Boole conventionnelle, le plus grand entier non négatif FINI étant égal à Card(N) - 1 :
(16) BCard(N) = B0/2Card(N) = B0/Card(R+)
L’algèbre de Boole TRANSFINIE BCard(N) est donc égale à l’algèbre de Boole conventionnelle B0 divisée par la « puissance du continu ».
Cette algèbre-là peut raisonnablement être considérée comme « infinitésimale » au sens du continu, puisque ses éléments sont 0 et 1/Card(R+), qui représente « l’infiniment petit du 1er ordre » lors du passage du discret au continu.
A toute algèbre de Boole Bp = B0/2p pouvant être associé un espace topologique de Stone Sp = S0/2p de dimension 1, l’espace SCard(N) peut donc être utilisé pour DEFINIR l’intervalle « différentiel » [0,dx] sur R+, au moins au 1er ordre de petitesse près. Entre 0 et dx -> 0+, on ne trouve en effet aucun élément intermédiaire, ce qui revient à dire que le pas le plus petit est dx.
En pratique, la renormalisation des bases de numération permet de réduire considérablement le volume des calculs. Prenez l’exemple de l’addition arithmétique en base B = 2. C’est la seule à pouvoir vraiment être décomposée en produit et somme « logiques », c’est-à-dire arithmétiques « modulo 2 ». Décomposez ne serait-ce que :
a0 + a1 + a2 = (a0 XOR a1) + 2(a0 ET a1) + a2
= (a0 XOR a1 XOR a2) + 2{[(a0 XOR a1) ET a2] + (a0 ET a1)}
= (a0 XOR a1 XOR a2) + 2[(a0 ET a1) XOR (a1 ET a2) XOR (a2 ET a0)]
car (ai XOR aj)(ai ET aj) = 0. Le volume de calcul augmente très rapidement avec le nombre de sommes à effectuer, que l’on utilise l’architecture avec retenue série, parallèle ou anticipée : pour calculer 3 = 112, il faut déjà 3 étages de calcul…
Au contraire, pour calculer 1 + 1 + 1 en base 2 par la méthode de renormalisation, vous écrivez d’abord :
3 = (1/8 + 1/8 + 1/8) x 8 = (3/8) x 8
La quantité 3/8 est compréhensible en base 1. Vous avez alors le choix : soit l’utiliser telle quelle dans un dispositif ANALOGIQUE et la multiplier par un facteur 8 pour obtenir le résultat, soit la TRADUIRE en base 2, ce qui va vous donner un DECIMAL 2-2 + 2-3, que vous n’aurez plus qu’à DECALER DE 3 : (2-2 + 2-3)23 = 21 + 20 = 112.
Soit maintenant à calculer :
(17) S = Si=0n ai
Cette expression ressemble à un MOT qui serait « mal construit » ou « inadapté », car constitué en base B’ = 1, mais avec des chiffres ai dans une base B >= 2. Qu’importe, vous divisez chaque ai par Bn+1, en choisissant B comme la plus petite base de numération dans laquelle tous les ai à additionner sont des chiffres. Vous obtenez des a’i(n,B) = ai/Bn+1 dont la somme arithmétique :
(18) 0 =< S’ = Si=0n a’i(n,B) = S/Bn+1 =< (1 - 1/B)/Bn < 1
est systématiquement lisible en base 1. Cette somme S’, soit vous choisissez la transcrire en base B, auquel cas, vous obtenez un DECIMAL,
(19) S’ = Si=0m-1 s’-(m-i)B-(m-i)
que vous n’aurez plus qu’à DECALER en amont de n + 1 registres, soit vous l’utilisez telle quelle et vous la RE-MULTIPLIEZ par un facteur Bn+1.
De quoi avez-vous besoin ?
- d’un montage à diodes pour Bn+1, puisque Bn+1 = exp[(n+1)Ln(B)] ;
- d’un pont diviseur pour a’i(n,B) = ai/Bn+1 ;
- d’un additionneur analogique pour S’, l’AO n’étant jamais saturé ;
- d’un transcripteur numérique en base B, si vous choisissez de le faire à cette étape ;
- d’un registre à décalages, si vous avez choisi l’option transcripteur ;
- sinon, d’un second montage à diodes identique au premier, suivi du trancripteur en base B pour l’affichage du résultat final.
C’EST TOUT. Vous pouvez même recourir à des VARISTANCES pour jouer sur les valeurs de n, ça limite à un seul montage pour une gamme d’additions.
Vous n’avez plus à vous préoccuper de rechercher des opérations arithmétiques « modulo la base » (ce qui se révèle beaucoup plus théorique que pratique) et de tout décomposer en ces opérations (ce qui nécessite des blocs de calcul numériques).
Vous concevez un montage ANALOGIQUE, sachant qu’il fonctionnera TOUJOURS en régime linéaire et vous ne lui adjoignez un bloc numérique que pour L’AFFICHAGE du résultat final. Vous n’avez plus à reporter les retenues, juste à décaler. Si, vous, vous ne lisez pas le résultat intermédiaire S’, vous vous en fichez complètement : le circuit analogique, lui, reconnaît cette quantité, c’est tout ce qui importe. Dans l’exemple ci-dessus, ce n’est pas 3/8 qui vous intéresse, mais 3.
Pour la MULTIPLICATION, vous faites :
(20) ai = a pour i = 0,…,n
(21) S = Si=0n a = (n + 1)a
C’est le produit de l’entier a par l’entier n + 1.
C’EST UN CAS PARTICULIER DE (17).
Plus besoin d’algorithmes « optimisateurs » comme celui de Booth parce que… vous avez un volume de calcul de dingue… Vous divisez a par Bn+1, c’est garanti que S/Bn+1 restera inférieure à 1 (et strictement) : entre la « tortue » (n + 1)a et le « lièvre » Bn+1, aucun souci à se faire.
Si vous étendez les résultats de cette bidouille à Z, vous construirez de même la soustraction.
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Si j"ai bien compris l"objet de l question posée, la réponse est oui, bien sûr. La notion de système à 2 états est très générale, elle dépasse largement son cadre initial qu'est la physique mathématique. L'idée est de prendre deux situations CONTRADICTOIRES et de les regrouper dans une structure PLUS VASTE.
Le "système à 2 états", c'est de la LOGIQUE CONTRADICTOIRE. :)
Dans un sens, Boole en a fait, lorsqu'il a pris le "0" et le '1', 2 "états logiques" en OPPOSITION (ouvert/fermé, saturé/bloqué) et qu'il les a regroupés dans une algèbre à 2 éléments.
La "dualité onde - corpuscule" de de Broglie, c'est du 2 états typique.
Vous pouvez modéliser en 2 états PARTOUT Où VOUS IDENTIFIEREZ 2 SITUATIONS CONTRADICTOIRES. Votre système à 2 états vous révèlera alors que cette contradiction n'est QU'APPARENTE et qu'elle dissimule en réalité une STRUCTURE + VASTE que celle dont vous êtes partis. Je pense qu'on peut trouver des situations de ce type dans à peu près tous les domaines.
Il faut qd même garder à l'esprit que le contexte de départ est assez rudimentaire. Des situations trop complexes, avec trop de "variables" à prendre en compte en même temps, se prêtent mal à une extension directe à 2 états. Si vous souhaitez, par exemple, les appliquer aux sciences du vivant ou du comportement, vous devez D'ABORD partir d'un contexte RUDIMENTAIRE, DE BASE, et ne faire intervenir la complexité QU'ENSUITE. Vous ne pouvez pas disséquer qque chose d'aussi complexe que le raisonnement animal en 2 états, il y a bcp trop de processus à la fois statiques et dynamiques qui entrent en jeu.
C'est la raison pour laquelle j'étudie D'ABORD les structures DE BASE du cadre physique et que j'ai mis autant de temps à rechercher "le bon cadre" AVANT de reparler de complexité.
Je sais bien, pour dire les choses franchement, C'EST CHIANT... La physique mathématique, c'est chiant. Mais c'est le seul domaine qui permette de comprendre les STRUCTURES du monde dans lequel nous évoluons. Et, tant qu'on ne comprend pas les structures et mécanismes DE BASE de ce monde, on ne peut pas comprendre le reste. A moins de faire dans la spéculation, ce qui n'est pas mon truc.
C'est pour ça que MERCI ET CHAPEAU à ceux et celles qui suivent ce blog, d'une part, parce que c'est assez rébarbatif (mais il faut en passer par là); d'autre part, parce que ça requiert qd même un niveau de connaissances assez complet.
En espérant avoir répondu à la question de départ.