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B 180 : REPLICATION DE PAULI-CANTOR

Le 01/03/2021

NOUVELLE VERSION, REVUE ET CORRIGEE

 

 

L’isomorphisme purement ensembliste spinR(0) ~ R² ~ C nous apprend surtout qu’en théorie quantique, l’espace réel de départ n’est plus R, mais un espace réel de dimension DEUX. C’est une arithmétique où il s’agit de raisonner en puissances de 2, en se fondant sur la propriété remarquable de ce chiffre, le seul à vérifier 2 + 2 = 2 x 2. Je vais exposer ici un mécanisme qui permet d’expliquer le dédoublement des dimensions au sens classique du terme et sa relation avec le nombre quantique de spin. J’ai nommé ce mécanisme la « réplication de Pauli-Cantor », en référence aux travaux de Wolfang Pauli sur le spin des particules et de Cantor sur ces ensembles qu’on appela, bien plus tard, des « fractales lacunaires ». Mais auparavant, définissons la DIMENSION QUANTIQUE de spinR(0) comme UNITé DE BASE. Ceci revient à dire qu’elle vaut LA MOITIé de sa dimension classique, qui est 2 :

 

(1)               Dimq[spinR(0)] = ½ Dimc[spinR(0)] = 1

 

et permet de se ramener graphiquement à une « droite quantique ».

 

Le mécanisme est le suivant.

 

On part de spinR(0), que l’on se représente donc comme une droite quantique de longueur 2rU finie. On fixe son origine en r = 0. Des deux côtés de cette origine, vous trouvez donc des « demi-droites » de même longueur rU. Tant que la continuité de spinR(0) n’est pas remise en cause, vous pouvez y introduire autant de matière hypothétique d’épaisseur nulle que vous voudrez, vous ne changerez pas le spin du cadre, qui restera à zéro.

 

Pour passer de s = 0 à s = ½, vous devez ROMPRE la continuité de spinR(0). Pour cela, vous allez introduire une SINGULARITé DE PLANCK en r = 0, de longueur 2rpl. Sous la présence de cette « impureté », spinR(0) va se scinder en deux REPLIQUES de lui-même (puisque, partout ailleurs, le continuum n’étant pas violé, le spin reste à s = 0). Chaque réplique sera de longueur rU - rpl. Si vous les COUPLEZ, vous obtenez spinR(1) = (xc)2 spinR(0) = (xt)2 spinR(0) et vous passez de la signature (2,0) à la signature (3,1).

 

Pour passer de s = ½ à s = 1, vous réitérez le procédé dans CHACUNE des deux répliques de spinR(0). Leurs centres respectifs se situent en ½ (rU - rpl). Vous y introduisez une nouvelle singularité de Planck. ça vous en fait 2 de plus. Vous obtenez 4 répliques de spinR(0), de longueur ½ (rU - rpl) - rpl = ½ (rU - 3rpl). Leur couplage donne spinR(2) = (xc)4 spinR(0) = (xt)3 spinR(0) et la signature (6,2).

 

On détaille encore une transition, pour bien asseoir la récurrence.

 

s = 1 -> s = 3/2 nécessite l’introduction de 4 nouvelles singularités de Planck, une au centre de chaque réplique. Ces centres se situent en ¼ (rU - 3rpl). ça vous donne 8 répliques de spinR(0), de longueur ¼ (rU - 3rpl) - rpl = ¼ (rU - 7rpl) et spinR(3) = (xc)8 spinR(0) = (xt)4 spinR(0) avec la signature (10,6).

 

 

Le passage de la valeur s à la valeur s + ½ s’obtient en introduisant D(s)/2 = 22s singularités de Planck supplémentaires dans spinR(0). Ceci vous donne D(s) répliques de spinR(0) de longueur :

 

(1)               rU(s) = 2-2s{rU - [D(s) - 1]rpl}

 

et

 

(2)               spinR(2s + 1) = (xc)D(s) spinR(0) = (xt)2s+2 spinR(0) = spinR(2s) xc spinR(2s)

 

Le processus se poursuit tant que la longueur des répliques reste strictement supérieure à 2rpl, seuil en deçà duquel plus aucune continuité n’est possible. L’égalité :

 

(3)               rU(s) = 2rpl

 

mène à une LONGUEUR CRITIQUE,

 

(4)               rU,c(s) = [D(s + ½) - 1]rpl = (22s+2 - 1)rpl

 

de sorte que la condition de poursuite du processus est :

 

(5)               rU >  rU,c(s)

 

 

La finitude de la longueur caractéristique de spinR(0) qui, par produit cartésien ou tensoriel, implique celle de spinR(2s), est assurée par le résultat général suivant sur les espaces(-temps) PHYSIQUES :

 

 

 

LEMME DE COMPACITé

 

En reprenant les notations du corollaire 2 de spin - signature (B179), soient V2 et Vp(s),q(s) des variétés spinorielles réelles dans spinR(0) et spinR(2s) respectivement, avec 2s dans N*. Alors :

 

i)                    V2 est un domaine FERMé 2D de spinR(0) ;

ii)                   Vp(s),q(s) est fermé dans les p(s) directions spatiales de spinR(2s), ainsi que dans ses q(s) directions temporelles.

 

 

La preuve de ce lemme repose sur le caractère euclidien de spinR(2s) dans ses p(s) directions spatiales comme dans ses q(s) directions temporelles, qui implique nécessairement que toute variété spinorielle Vp(s),q(s) courbe est un domaine spatialement et temporellement FERMé, bien qu’il ne le soit PAS dans les D(s) = 22s+1 directions au total, en raison de la signature hyperbolique [p(s),q(s)] de spinR(2s). Pour s = 0, c’est évident, puisque spinR(0) est purement spatial.

 

 

Un dernier point de détail, purement technique, reste à préciser.

 

Lorsqu’on travaille à partir de 4-vecteurs, on a l’habitude de représenter la phase d’un mouvement oscillant élémentaire comme kixi. Spin - signature apporte une correction à cela. Si vous regardez la formule [B179, (9)], vous vous apercevez que le kixi = kABxAB est en fait le produit ELLIPTIQUE du covecteur d’onde ki avec le vecteur position xi. Cette notation vous mène désormais à une signature (4,0). Si vous voulez la signature (3,1), vous devez former le produit HYPERBOLIQUE kABxBA = ki(xi)t = (ki)txi. Après ajustement du système d’axes, vous retrouvez la signature voulue :

 

(1)               kABxBA = k00x00 + k01x10 + k10x01 + k11x11

      = ½ [(k00 + k11)(x00 + x11) + (k00 - k11)(x00 - x11) +

  + (k01 + k10)(x01 + x10) - (k01 - k10)(x01 - x10)]

      = k’1x’1 + k’2x’2 + k’3x’3 - k’0x’0

 

avec,

 

(2)               k’1 = 2-1/2(k00 - k11) , k’2 = 2-1/2(k01 + k10) , k’3 = 2-1/2(k00 + k11) , k’0 = 2-1/2(k01 - k10)

(3)               x’1 = 2-1/2(x00 - x11) , x’2 = 2-1/2(x01 + x10) , x’3 = 2-1/2(x00 + x11) , x’0 = 2-1/2(x01 - x10)

 

soit,

 

(4)               k’i = 2-1/2siABkAB , x’i = 2-1/2siABxAB

(5)               g(0)ijkjxi = ½ g(0)ijsjABsiCDkABxCD

 

Remarquez que les produits des matrices s par les matrices k et x sont ELLIPTIQUES.

 

 

B 179 : THEOREME SPIN - SIGNATURE ET COROLLAIRES

Le 28/01/2021

L’objet de ce nouvel article va être de démontrer le résultat général suivant :

 

 

THEOREME « SPIN - SIGNATURE »

 

Soient :

-         s dans ½ N, un « NOMBRE QUANTIQUE DE SPIN » (c'est-à-dire, de moment cinétique de spectre DISCRET) ;

-         D(s) = 22s+1, la dimension de l’algèbre de Clifford réelle spinR(2s) ;

-         S, l’espace topologique de Stone d’une algèbre de Boole B = {0,1,NON,OU,ET} ;

et

 

(1)               W : S2s+1 -> RD(s) , (A1,…,A2s+1) -> W(A1,…,A2s+1) = WA(1)…A(2s+1)

 

une application qui associe au (2s+1)-uplet de variables booléennes (A1,…,A2s+1) un vecteur à D(s) composantes réelles. Alors :

 

1)                 l’application TRANSPOSEE de l’application W est l’application définie comme,

 

(2)               Wt : S2s+1 -> RD(s) , (A1,…,A2s+1) -> Wt(A1,…,A2s+1) = W(A2s+1,…,A1)

 

et obtenue à partir de W en « lisant les variables à l’envers » ou « dans le miroir » ;

 

2)                 le produit scalaire,

 

(3)               W.Wt = WA(1)…A(2s+1)WA(2s+1)…A(1)

 

est de signature [22s + 2E(s) , 22s - 2E(s)], où E(.) désigne la fonction partie entière.

 

 

Preuve :

 

On commence par dénombrer les composantes du D(s)-vecteur W qui ne sont pas affectées par l’opération de transposition. Il s’agit de toutes celles qui vérifient :

 

W(A1,…,A2s+1) = W(A2s+1,…,A1),

 

soit pour A2s+1 = A1, A2s = A2,… Si s est demi-entier (« type fermionique » ou « F », en abrégé), s = E(s) + ½ et 2s + 1 = 2[E(s) + 1] est pair. Dans ce cas, on dénombre exactement (par une simple récurrence sur la valeur de s) 2E(s)+1 composantes invariantes. Si s est l’entier immédiatement inférieur, s = E(s), 2s + 1 = 2E(s) + 1 est impair (« type bosonique » ou « B ») et il existe un élément « central » AE(s)+1 qui est forcément laissé invariant par t. Comme E(.) « écrête » la valeur de s à l’entier immédiatement inférieur, ceci ne change pas le nombre total de composantes invariantes, qui reste à 2E(s)+1. Etant donné que WA(1)…A(2s+1) possède 22s+1 composantes, on dénombre donc 22s+1 - 2E(s)+1 variables qui permutent sous t. Aussi, lorsque l’on va former le produit scalaire de W et de son transposé, on va trouver une somme de 2E(s)+1 carrés euclidiens portant sur les composantes invariantes + une somme de [22s+1 - 2E(s)+1] produits bilinéaires de composantes qui permutent. Or, tout produit bilinéaire XY se décompose canoniquement en :

 

XY = ¼ [(X + Y)² - (X - Y)²]

 

alors que toute somme de deux carrés euclidiens,

 

X² + Y² = ½ [(X + Y)² + (X - Y)²]

 

reste euclidienne. Par conséquent, sur les 22s+1 - 2E(s)+1 produits bilinéaires dénombrés, la moitié, soit 22s - 2E(s), va entrer dans WWt avec un signe (+) et l’autre moitié, avec un signe (-). Le total est de 2E(s)+1 + 22s - 2E(s) = 22s + 2E(s) carrés avec un signe (+) et 22s - 2E(s) carrés avec un signe (-), conduisant à une signature [22s + 2E(s) , 22s - 2E(s)], comme énoncé. :)

 

 

A l’instar de son prédécesseur, le théorème « spin - statistique », qui établissait un lien entre le nombre quantique de spin et le type de statistique quantique, le « théorème spin - signature » permet d’établir le lien entre la structure spinorielle des univers de dimension 22s+1 et la signature de leur métrique, qui n’a donc plus rien « d’arbitraire ». Il apporte une réponse directe et même définitive à la question « pourquoi l’espace-temps possède-t-il tant de dimensions ‘du genre espace’ et tant ‘du genre temps’ ? », au moins dans le cas des univers dont la dimension est une puissance entière de 2.

 

 

COROLLAIRE 1

 

TOUS les univers de dimension 22s+1 > 2 sont COMPOSITES.

 

 

Preuve : ceci résulte directement de ce que,

 

(4)               spinR(2s) = (xt)2s+1 spinR(0)

 

est la (2s+1)-ème puissance tensorielle de spinR(0). :)

 

 

Exemples.

 

s = 0 : D(0) = 2, W : S -> R², (WA)t = WA,

 

(5)               W.Wt = (W0)² + (W1

    = ½ [(W0 + W1)² + (W0 - W1)²]

    = (W’0)² + (W’1

 

la signature est (2,0) et la géométrie, euclidienne. Comme nous allons le voir, mais qui résulte déjà du théorème, c’est LA SEULE géométrie qui reste EUCLIDIENNE, puisque 22s = 2E(s) => 2s = E(s) => s = 0, vue la monotonie de l’application puissance et le fait que E(s) renvoie toujours l’entier immédiatement INFERIEUR à s. Le tenseur métrique g(0)AB a pour composantes :

 

(6)               g(0)00 = g(0)11 = 1  ,  g(0)01 = g(0)10 = 0

 

Dans le référentiel WA comme dans le référentiel,

 

(7)               W’0 = 2-1/2(W0 - W1)  ,  W’1 = 2-1/2(W0 + W1)

 

obtenu après rotation des axes, au facteur conforme constant 2-1/2 près (qu’on ne spécifiera plus par la suite).

 

 

s = ½ : D(1) = 4, W : S2 -> R4,

 

(8)               WAB = (W00,W01,W10,W11) = (W0,W1,W2,W3) = Wi        (i = 0,1,2,3)

(9)               (WAB)t = WBA = (W00,W10,W01,W11) = (W0,W2,W1,W3) = (Wi)t

 

La permutation des composantes W01 et W10 équivaut à l’échange des axes (1) et (2) de R4.

 

(10)           W.Wt = (W0)² + (W3)² + 2W1W2

    = ½ [(W0 - W3)² + (W0 + W3)² + (W1 + W2)² - (W1 - W2)²]

    = (W’1)² + (W’2)² + (W’3)² - (W’0

 

Dans le référentiel WA, les composantes non nulles de g(0)ij sont,

 

(11)           g(0)00 = g(0)33 = g(0)12 = 1

 

Après rotation des axes, la signature est (3,1) avec un tenseur métrique qui prend la forme diagonale, dite « de Minkowski, genre espace » :

 

(12)           g’(0)11 = g’(0)22 = g’(0)33 = -g’(0)00 = +1

 

 

s = 1 : D = 8, W : S3 -> R8,

 

(13)           WABC = (W000,W001,W010,W011,W100,W101,W110,W111)

    = (W0,W1,W2,W3,W4,W5,W6,W7) = WI                 (I = 0,…,7)

 

(14)           (WABC)t = WCBA = (W000,W100,W010,W110,W001,W101,W011,W111)

         = (W0,W4,W2,W6,W1,W5,W3,W7) = (WI)t

 

4 axes sont laissés invariants : (0), (2), (5) et (7). 4 axes permutent : (1) avec (4), (3) avec (6).

 

(15)           W.Wt = (W0)² + (W2)² + (W5)² + (W7)² + 2(W1W4 + W3W6)

    = ½ [(W0 + W2)² + (W0 - W2)² + (W5 + W7)² - (W1 - W4)² +

+ (W1 + W4)² + (W5 - W7)² + (W3 + W6)² - (W3 - W6)²]

    = (W’1)² + (W’2)² + (W’3)² - (W’0)² + (W’5)² + (W’6)² + (W’7)² - (W’4

 

Dans le référentiel W’I, la signature est (6,2) et le tenseur métrique est minkowskien, diagonal bloc :

 

(16)           g’(A)(A)ij = g’(0)ij  ,    g’(A)(1-A)ij = 0                (i,j = 0,1,2,3)

 

 

Le cas W’.W’t = 1 nous ramène aux polarisations (B 171). On note, en abrégé, cos(ksin) = cn, sin(ksin) = sn , ch(ksin) = chn et sh(ksin) = shn pour des angles ksin et un n dans N*.

 

Pour s = 0, la paramétrisation est :

 

(17)           W’0 = W’0 = c1 , W’1 = W’1 = s1

 

On n’a qu’un seul angle de rotation, autant que SO(2). Les états purs sont x’A = s2W’; le mélange, s2 = W’Ax’A.

 

Pour s = ½, c’est :

 

(18)           W’1 = W’1 = c1c2ch3 , W’2 = W’2 = c1s2ch3

W’3 = W’3 = s1ch3 , W’0 = -W’0 = sh3

 

Il y a 3 angles de rotation, autant que SO(3). Les états purs sont x’i = s3,1W’i ; le mélange, s3,1 = W’ix’i.

 

Pour s = 1,

 

(19)           W’1 = W’1 = c1c2c3c4c5ch6 , W’2 = W’2 = c1c2c3c4s5ch6

W’3 = W’3 = c1c2c3s4ch6 , W’5 = W’5 = c1c2s3ch6 , W’6 = W’6 = c1s2ch6

W’7 = W’7 = s1ch6 , W’0 = -W’0 = c1sh6 , W’4 = -W’4 = s1sh6

 

Il y a 6 angles de rotation, autant que SO(4). Les états purs sont x’I = s6,2W’; le mélange, s6,2 = W’IxI.

 

On établit sans difficulté que, pour s = 3/2, on dénombre 10 angles de rotation, autant que SO(5), ce qui donne :

 

W’1 = c1c2c3c4c5c6c7c8c9ch10 , W’2 = c1c2c3c4c5c6c7c8s9ch10 , W’3 = c1c2c3c4c5c6c7s8ch10 ,

W’4 = c1c2c3c4c5c6s7ch10 , W’5 = c1c2c3c4c5s6ch10 , W’6 = c1c2c3c4s5ch10 ,

W’7 = c1c2c3s4ch10 , W’8 = c1c2s3ch10 , W’9 = c1s2ch10 , W’10 = s1ch10 ,

W’11 = c1c2c3c4c5sh10 , W’12 = c1c2c3c4s5sh10 , W’13 = c1c2c3s4sh10 , W’14 = c1c2s3sh10 ,

 

pour,

 

(W’1)² + (W’2)² + (W’3)² + (W’4)² + (W’5)² + (W’6)² + (W’7)² + (W’8)² +

+ (W’9)² + (W’10)² - [(W’11)² + (W’12)² + (W’13)² + (W’14)² + (W’15)² + (W’16)²] = 1

 

On tient la récurrence. Pour une signature [22s + 2E(s) , 22s - 2E(s)], il faut autant d’angles de rotation que le nombre de générateurs du groupe des rotations réelles SO(2s + 2), soit (s + 1)(2s + 1). Le (s + 1)(2s + 1)-ième de ces angles apparaît comme arguments des fonctions de l’hyperbole ch(.) et sh(.). Tous les autres sont arguments des fonctions du cercle cos(.) et sin(.). Nous venons d’établir le :

 

 

COROLLAIRE 2

 

Pour une signature [p(s) = 22s + 2E(s) , q(s) = 22s - 2E(s)], p(s) + q(s) = D(s),

 

a) le nombre total d’angles de polarisation est de :

 

(20)           dim[SO(2s + 2)] = (s + 1)(2s + 1)

 

s(2s + 3) de ces angles sont sphériques, seul le dernier est hyperbolique.

 

b) Dans les référentiels primés, les états purs sont :

 

(21)           x’i = sp(s),q(s)W’i                  [i = 1,…,D(s)]

 

c) les covecteurs polarisation,

 

(22)           W’i = g(0)ijW’j                   [i,j = 1,…,D(s)]

 

d) et le mélange,

 

(23)           sp(s),q(s) = W’ix’i

 

:)

 

On termine par deux définitions qui vont rappeler des souvenirs familiers à tout le monde :

 

 

DEFINITIONS :

 

Les états purs tels que décrits par (21) sont connus sous le nom de DIMENSIONS PHYSIQUES et le mélange (23) sous celui D’INTERVALLE SPATIO-TEMPOREL.

 

 

Cette fois-ci, je crois que la description physico-géométrique du paradigme est complète.

 

On devrait pouvoir passer aux applications.

 

 

B 178: Structure du cadre physique

Le 30/10/2020

ON A UN PROBLEME DE CONSTRUCTION Lié AU CHOIX DE LA DEFINITION DES UNITéS DE M2(R). VEUILLEZ NE PLUS TENIR COMPTE DE LA BIDOUILLE B172 ET DU FORMULAIRE B173.

 

Je laisse ces articles en place car les retirer décalerait les dates de publication. Les calculs sont corrects, mais c’est le choix de e(A) = cos(Api/2) qui ne va pas lorsque A est booléen. J’avais fait ce choix pour obtenir un comportement oscillant dans le cas continu, mais la fonction et ses propriétés s’avèrent incompatibles avec la situation booléenne. J’aurais dû vérifier cela plus tôt, c’est tout…

 

J’ai souvenir d’une étude de M2(R) qui partait de matrices unités nilpotentes notées 1 et 1*, mais je ne sais plus où dans ce blog… Ce sera l’occasion de la reprendre sous une forme légèrement différente et, ce faisant, de rafraîchir un peu des idées plus anciennes.

 

On repart de variables d’états A,B,C,… booléennes, pas de changement à ce niveau-là. L’unité la plus fondamentale de M2(R) est la matrice 1, de composantes :

 

(1)               1AB = (1 - A)B = (0,1,0,0)

 

Cette matrice a trace et déterminant nuls. Elle n’est donc pas inversible. Pour se construire, elle ne requiert que les opérations de base :

 

(2)               I : S -> S , A -> I(A) = 1 - A                                (inversion logique)

(3)               ET : S² -> S² , (A,B) -> A ET B = AB                  (produit logique)

 

où S est l’espace de Stone comme précédemment. A l’aide de l’opération de permutation :

 

(4)               P : S² -> S² , (A,B) -> P(A,B) = (B,A)

 

on construit la transposée de (1) comme la matrice de composantes,

 

(5)               1P(A,B) = 1BA = (1 - B)A = (0,0,1,0)

 

A l’aide des propriétés de l’algèbre de Boole, les identités suivantes sont faciles à établir :

 

(6)               (1²)AB = 0                                                                         (nilpotence)

(7)               1AC1BC = ½ (1A,1-B + 1B,1-A) = (1 - A)(1 - B)                    (OU logique inversé)

(8)               1CA1CB = ½ (11-A,B + 11-B,A) = AB                        (ET logique)

(9)               1AC1DC1DB = 1AB , 1CA1CD1BD = 1BA                                 (redondances)

(10)           1AC1DC1DE1BE = 1AC1BC , 1CA1CD1ED1EB = 1CA1CB            (redondances)

 

L’action de ces unités sur un vecteur à 2 états vA est :

 

(11)           1ABvB = SB=01 (1 - A)BvB = (1 - A)v1 = (v1,0)

(12)           1BAvB = SB=01 (1 - B)AvB = Av0 = (0,v0)

(13)           1ABvBvA = SB=01SA=01 (1 - A)BvBvA = 1BAvBvA = v1v0

 

Ensuite, les superpositions linéaires :

 

(14)           (sC)AB = 1AB + (-1)1-C1BA = (-1)1-C(sC)BA

 

fournissent deux unités INVERSIBLES de M2(R), s0 et s1, qui remplacent les anciennes notations s00 et s10. Sous forme logique :

 

(15)           (s0)AB = -(A - B) = (0,1,-1,0)

(16)           (s1)AB = A XOR B = (0,1,1,0)

(17)           Tr(sC) = 0 , Det(sC) = (-1)C

 

Inversement :

 

(18)           1AB = ½ (s0 + s1)AB

 

Les deux autres unités inversibles, s01 et s11, se DEDUISENT en fait des matrices s0 et s1, puisque :

 

(19)           (s01)AB = ½ (1A,1-B - 11-B,A + 1B,1-A - 11-A,B) = 1 - A - B = (1,0,0,-1)

(20)           (s01)AA = (s00)A,1-A  ,  (s01)A,1-A = 0

 

et

 

(21)           (s11)AB = ½ (1A,1-B + 11-B,A + 1B,1-A + 11-A,B)

     = A IAND B = 1 - (A XOR B) = (1,0,0,1)

(22)           (s11)AA = (s10)A,1-A  ,  (s11)A,1-A = 0

 

L’IDENTITE s11 DE M2(R) N’EST DONC PAS SI FONDAMENTALE QUE CA.

 

Les relations (7) et (8) fournissent déjà des ET logiques. Les autres opérations booléennes de base sont la somme arithmétique :

 

(23)           A + B = 1AB + 1BA + 11-A,B + 11-B,A

 

et la somme logique,

 

(24)           A OU B = A + B - AB = 1AB + 1BA + ½ (11-A,B + 11-B,A)

 

Les propriétés vraiment essentielles des matrices s se réduisent maintenant à :

 

(25)           (s-1)C = (-1)1-CsC

(26)           (sC)² = (-1)1-Cs11

(27)           s1s0 = -s0s1 = -s01  

 

car les deux dernières offrent UNE AUTRE MANIERE de reconstruire s01 et s11. Toutes les autres relations de commutation ou d’anti-commutation de B173 se déduisent des propriétés de COMMUTATIVITé :

 

(28)           (s0)²s1 = s1(s0)² = -s1 , s0(s1)² = (s1)²s0 = s0

 

Les invariants de (s-1)C et de (sC)² sont :

 

(29)           Tr[(s-1)C] = 0 , Det[(s-1)C] = (-1)C

(30)           Tr[(sC)²] = 2(-1)1-C , Det[(sC)²] = 1

 

Si l’on regarde les choses en termes de nombres et d’états, un scalaire est un nombre usuel, c’est-à-dire, dans un seul état ; un vecteur à n composantes, un nombre dans n états et un tenseur d’ordre p, un nombre dans np états au plus. L’action d’un tel nombre sur un nombre à n états donne un nombre à np+1 états au plus : c’est le fameux produit tensoriel. L’action DE CONVOLUTION, elle, donne un nombre à np-1 états au plus : c’est le produit tensoriel contracté sur une paire d’indices (somme sur des états « intermédiaires »). Par conséquent, lorsque n = 2, les vecteurs apparaissent comme des nombres à 2 états sur lesquels peuvent agir des nombres à 22 = 4 états qui sont les matrices de M2(R) et, en particulier, ses unités inversibles s0 et s1. Pourquoi ce « changement de langage » ? Parce qu’on sait qu’un nombre réel à un seul état ne peut être de carré négatif, alors que, dès que son nombre d’états est >= 2, c’est tout à fait possible. C’est le cas de s0. Autrement dit :

 

C’est PARCE QU’IL Y A 2 ETATS et non un seul qu’un nombre tel que s0 peut apparaître, amenant avec lui une structure SYMPLECTIQUE.

 

Si je multiplie s0 par lui-même, je n’obtiens qu’un nombre à 16 états, de composantes :

 

(s0)AB(s0)CD = (0,0,0,0,0,1,0,-1,0,-1,0,1,0,0,0,0)        (n = p = 2, 22 x 22 = 16)

 

C’est son produit DE CONVOLUTION, de composantes :

 

(s0)AB(s0)BD = SB=01 (s0)AB(s0)BD = (-1,0,0,-1) = -Id    (n = p = 2, 24-2 = 4)

 

qui donne (s0)² = -Id et la structure symplectique (comme nous n’aurons plus besoin, ni de s11, ni de s01, je reviens à la notation habituelle s11 = Id). Le produit contracté, ce n’est ni plus ni moins qu’une trace partielle. Si je recontracte, j’obtiens un nombre usuel :

 

(s0)AB(s0)BA = Tr[(s0)²] = -Tr(Id) = -2

 

Ce nombre est NEGATIF.

 

C’est donc L’ECART 1AB - 1BA = 1AB - 1P(A,B), i.e. LE DEFAUT DE SYMETRIE de l’unité NON inversible de M2(R), joint au fait que 1 est NILPOTENTE, qui donne naissance à la structure symplectique.

 

Les matrices carrées d’ordre 2 symétriques non nulles ne peuvent en effet être nilpotentes d’ordre 2. Par contre, les antisymétriques le peuvent : ce sont les matrices (non inversibles et de trace nulle) a(1,1,-1,-1) et a(1,-1,1,-1) pour a réel non nul. L’affirmation « M est nilpotente d’ordre 2 <=> M est asymétrique » est donc fausse en général, les nilpotentes non nulles de M2(R) étant b1AB, c1BA et (a,b,-a²/b,-a) pour a,b et c réels non nuls. Il faut donc bien que les DEUX conditions soient réalisées en même temps (asymétrie + nilpotence) pour que la structure symplectique puisse apparaître : c’est tout sauf accidentel. Rien de « hasardeux » à cela. C’est, au contraire, dû à la propriété du nombre à 4 états (0,1,0,0) qui est la représentation d’un OPERATEUR UNITé. Les produits de convolution (7) et (8) le montre bien ensuite :

 

(31)           SB=01 (1 - A)(1 - B)vB = (1 - A)v0 = (v0,0)

(32)           SB=01 ABvB = Av1 = (0,v1)

 

donnent naissance aux PROJECTEURS : le OU inversé, sur l’axe (0) ; le ET, sur l’axe (1).

 

On pousse donc vraiment l’analyse jusqu’aux éléments les plus fondamentaux de l’algèbre M2(R). Le passage de la métrique EUCLIDIENNE :

 

(33)           ds4² = dACdBDdxABdxCD = dxABdxAB = Tr[dx(dx)t]

 

à la métrique PSEUDO-euclidienne,

 

(34)           ds3,1² = g(0)ijdxidxj = Sa=13 (dxa)² - (dx0

 

n’a donc RIEN DE FORTUIT. C’est dû au fait que le tenseur métrique de Minkowski se construit composante par composante à partir des relations :

 

(35)           g(0)00 = ½ Tr[(s0)²] = -1 , g(0)11 = ½ Tr[(s0s1)²] = +1

g(0)22 = g(0)33 = ½ Tr[(s1)²] = -½ Tr[(s0)²] = +1

 

la nullité de toutes les autres composantes non diagonales résultant directement des relations (28). En fait, les propriétés (26-28) des matrices sC induisent un résultat beaucoup plus général. Toute matrice M de M2(R) étant décomposable sur la base des sC suivant :

 

(36)           M = m00s0 + m01s0s1 + m10s1 + m11Id

 

si l’on voit M comme une APPLICATION,

 

(37)           M : M2(R) x M2(R) -> M2(R)

(38)           (s0,s1) -> M(s0,s1) = m00s0 + m01s0s1 + m10s1 + m11Id

 

alors TOUTE PUISSANCE DE M OU DE MMt est de la forme (38). C’est la raison pour laquelle le résultat se trouvera TOUJOURS dans M2(R) : seuls les coefficients changeront. Mais l’application résultante ne sera jamais qu’au plus BILINEAIRE en s0 et s1 (c’est la structure de groupe additif et multiplicatif à l’origine de celle d’algèbre). De plus, comme seule s0 est antisymétrique, la transposée de M s’obtiendra toujours à partir de M par INVERSION DU SIGNE DE m00 :

 

(39)           Mt = -m00s0 + m01s0s1 + m10s1 + m11Id

 

Par suite, la partie SYMETRIQUE de M :

 

(40)           Ms = ½ (M + Mt) = m01s0s1 + m10s1 + m11Id

(41)           Ms² = m11(m01s0s1 + m10s1) + (m01² + m10² + m11²)Id

(42)           Tr(Ms²) = 2(m01² + m10² + m11²) >= 0

 

sera associée au « genre espace » sur l’espace-temps de Minkowski E3,1, tandis que la partie ANTISYMETRIQUE de M,

 

(43)           Ma = ½ (M - Mt) = m00s0

(44)           Ma² = -m00²Id

(45)           Tr(Ma²) = -2m00² =< 0

 

sera associée au « genre temps ». Puisque M = Ms + Ma et Mt = Ms - Ma, on a donc :

 

(46)           MsMa - MaMs = [Ms,Ma]- = m00(m01Id - m10s0)s1

(47)           MsMa + MaMs = [Ms,Ma]+ = m00m11s0

(48)           MMt = Ms² - Ma² - [Ms,Ma]-

(49)           MtM = Ms² - Ma² + [Ms,Ma]-

(50)           [M,Mt]- = -2[Ms,Ma]-  ,  [M,Mt]+ = 2(Ms² - Ma²)

(51)           M² = Ms² + Ma² + [Ms,Ma]+

 

On comprend alors que c’est parce que Tr(Ma²) est négative et que MMt, comme MtM, ont pour partie SYMETRIQUE Ms² - Ma² alors que M² a pour partie symétrique Ms² + Ma² que :

 

(52)           Tr(MMt) = Tr(MtM) = Tr(Ms²) - Tr(Ma)² = Tr(Ms²) + Abs[Tr(Ma)²]

= 2(m00² + m01² + m10² + m11²)

(53)           Tr(M²) = Tr(Ms²) + Tr(Ma)² = Tr(Ms²) - Abs[Tr(Ma)²]

= 2(-m00² + m01² + m10² + m11²)

 

Le passage de la signature (+,+,+,+) à la signature (-,+,+,+) est uniquement dû à la partie ANTISYMETRIQUE de M. Si m00 = 0, cette partie est ABSENTE, M est donc SYMETRIQUE et :

 

(54)           Ma = 0 <=> MMt = MtM = M² = Ms² <=> Tr(M²) = 2(m01² + m10² + m11²)

 

La réciproque est, en effet, toute aussi vraie : si Tr(M²) = Tr(Ms²), alors, en vertu de (51), Ma ne peut être que nulle et non seulement de carré nul (en raison de l’anti-commutateur).

 

Si l’on avait affaire à des nombres usuels, des nombres à un seul état, Mt = M et MMt = MtM = M², de sorte que Ms² - Ma² = Ms² + Ma² et [Ms,Ma]- = [Ms,Ma]+ = 2MsMa = 0, entraînant de facto Ma = 0 (Ms = 0 conduirait à Ma = 0, soit M = 0). Mais on a affaire à des nombres à QUATRE états. Non seulement le commutateur n’a plus de raison d’être nul en général, mais la condition Ma² < 0 est désormais autorisée. CE QUI EST LE CAS. Aussi et contrairement aux apparences, lorsqu’on fait appel à la valeur absolue de la trace de Ma² qui, elle, EST un nombre usuel, on s’aperçoit que c’est Ms² - Ma² qui est de type ELLIPTIQUE et donc, EUCLIDIEN, tandis que Ms² + Ma² s’avère de type HYPERBOLIQUE et donc, PSEUDO-euclidien. :) Conclusion :

 

LE FAIT MÊME de constater la présence d’un « espace-temps » autour de soi, même s’il ne devient vraiment perceptible qu’aux vitesses proches de c, PROUVE que la structure sous-jacente NE PEUT PAS ETRE A UN SEUL ETAT. C’EST IMPOSSIBLE.

 

 

B 177: Le cas de la base unité

Le 06/10/2020

Je viens de découvrir un résultat pour le moins étonnant concernant la réduction des bases de numération. On reprend les notations et conditions (1) de B175. Le résultat s’étend sans difficulté à Z, mais il faut tenir compte des signes, ce qui alourdit le texte et n’apporte rien de nouveau.

 

On commence par la partie entière d’un nombre A(m+n), c’est-à-dire, les puissances positives de B :

 

(1)               EB,A(n) = Si=0n aiBi = Bn+1Si=0n a’i(n) = Bn+1E1,A’(n)

 

Contrairement aux chiffres ai, uniquement soumis à la condition 0 =< ai =< B - 1, les coefficients :

 

(2)               a’i(n,B) = aiB-(n+1-i)             (i = 0,…,n)

 

dépendent à la fois de la base de départ et de la longueur du mot construit. Le gain en souplesse est considérable :

 

(3)               ai = 0,1,2,…,B - 1 => a’i(n) = 0,B-(n+1-i),2B-(n+1-i),…,(B - 1)B-(n+1-i)

 

On a remplacé un alphabet UNIQUE, {0,1,2,…,B - 1}, de pas d’incrémentation FIXé A 1, par n + 1 alphabets B-(n+1-i){0,1,2,…,B - 1}, de pas d’incrémentation variant suivant la longueur du mot, d’un facteur 1/Bn+1 pour i = 0 à un facteur 1/B pour i = n.

 

En conséquence, le mot REDUIT :

 

(4)               0 =< E1,A’(n) = Si=0n a’i(n) =< (Bn+1 - 1)/Bn+1 = 1 - 1/Bn+1

 

Au contraire du mot originel EB,A(n) dont on sait qu’il diverge avec B et n [B 175, remarque suivant la définition (10)], le mot RENORMALISé E1,A’(n), écrit en base B’ = 1, est maintenant strictement inférieure à l’unité, quelle que soit sa longueur et la base choisie. Mieux encore : plus B ou n augmente, plus l’écart 1 - 1/Bn+1 se rétrécit et tend vers 1.

 

Pour la partie décimale du nombre A(m+n) :

 

(5)               DB,A(m-1) = Si=0m-1 a-(m-i)B-(m-i)

 

une renormalisation n’est pas nécessaire, puisque les bornes 0 =< a-(m-i) =< B - 1 garantissent

 

(6)               0 =< DB,A(m-1) =< 1 - 1/Bm < 1

 

Il suffit donc de se ramener à la base unité :

 

(7)               a’-(m-i)(m-1,B) = a-(m-i)B-(m-i) = (a-(m-i)/ai)a’i(m-1,B)

 

pour obtenir,

 

(8)               DB,A(m-1) = Si=0m-1 a’-(m-i)(m-1,B) = D1,A’(m - 1)

 

Au contraire de la partie entière de A(m+n), contractée d’un facteur Bn+1, la partie décimale du nombre RESTE INVARIANTE DE BASE.

 

Si le mot originel :

 

(9)               A(m+n) = Si=-mn aiBi = EB,A(n) + DB,A(m-1)

 

écrit en base B >= 2 n’est majoré que par une progression GEOMETRIQUE

 

(10)           0 =< A(m+n) =< (Bn+m+1 - 1)/Bm

 

en revanche, le mot « renormalisé »

 

(11)           A’(m+n) = Si=-mn a’i = E1,A’(n) + D1,A’(m-1)

 

pourtant de même longueur, est écrit en base B’ = 1 et majoré par une progression ANTI-GEOMETRIQUE

 

(12)           0 =< A’(m+n) =< 2 - 1/Bn+1 - 1/Bm < 2

 

qui permet de le maintenir strictement inférieur à une CONSTANTE.

 

L’éventail de chiffres disponibles restant le même en base unité qu’en base B et les formules (2) et (7) étant inversibles, si l’on PART, cette fois, de la donnée de B chiffres a’i(n) en base B’ = 1, on reconstruit n’importe quel mot de longueur n en base B à partir de son renormalisé de même longueur.

 

Si l’on avait posé dès le départ B = 1, on n’aurait évidemment rien trouvé d’intéressant, puisque le seul chiffre disponible y est 0.

 

Le procédé de renormalisation de la base de numération permet, au contraire, de faire ressortir une SOUS-STRUCTURE DEPENDANTE D’ECHELLE en « éclatant » la structure complètement triviale de la base 1.

 

En L’ABSENCE de partie décimale, m = 1 et a-1 = 0, la majoration est donnée par (4). En l’absence de partie ENTIERE, n = 0, a0 = 0 et la majoration est donnée par (6). Comme B est pris >= 2, l’écart le plus significatif dans (12) se situe en base B = 2 :

 

(13)           2 - 1/Bn+1 - 1/Bm =< 2 - 1/2n+1 - 1/2m < 2

 

Dans cette base, (3) et (7) donnent :

 

(14)           ai = 0,1 => a’i(n) = 0,1/2(n+1-i) => a’0(n) = 0,1/2n+1,…,a’n(n) = 0,½

(15)           a’-(m-i)(m-1) = 0,1/2m-i => a’-m(m-1) = 0,1/2m,…, a’-1(m-1) = 0,½

 

Si B0 = {0,1 ; 1 -., ET, OU} désigne l’algèbre de Boole conventionnelle, le plus grand entier non négatif FINI étant égal à Card(N) - 1 :

 

(16)           BCard(N) = B0/2Card(N) = B0/Card(R+)

 

L’algèbre de Boole TRANSFINIE BCard(N) est donc égale à l’algèbre de Boole conventionnelle B0 divisée par la « puissance du continu ».

 

Cette algèbre-là peut raisonnablement être considérée comme « infinitésimale » au sens du continu, puisque ses éléments sont 0 et 1/Card(R+), qui représente « l’infiniment petit du 1er ordre » lors du passage du discret au continu.

 

A toute algèbre de Boole Bp = B0/2p pouvant être associé un espace topologique de Stone Sp = S0/2p de dimension 1, l’espace SCard(N) peut donc être utilisé pour DEFINIR l’intervalle « différentiel » [0,dx] sur R+, au moins au 1er ordre de petitesse près. Entre 0 et dx -> 0+, on ne trouve en effet aucun élément intermédiaire, ce qui revient à dire que le pas le plus petit est dx.

 

En pratique, la renormalisation des bases de numération permet de réduire considérablement le volume des calculs. Prenez l’exemple de l’addition arithmétique en base B = 2. C’est la seule à pouvoir vraiment être décomposée en produit et somme « logiques », c’est-à-dire arithmétiques « modulo 2 ». Décomposez ne serait-ce que :

 

a0 + a1 + a2 = (a0 XOR a1) + 2(a0 ET a1) + a2

      = (a0 XOR a1 XOR a2) + 2{[(a0 XOR a1) ET a2] + (a0 ET a1)}

      = (a0 XOR a1 XOR a2) + 2[(a0 ET a1) XOR (a1 ET a2) XOR (a2 ET a0)]

 

car (ai XOR aj)(ai ET aj) = 0. Le volume de calcul augmente très rapidement avec le nombre de sommes à effectuer, que l’on utilise l’architecture avec retenue série, parallèle ou anticipée : pour calculer 3 = 112, il faut déjà 3 étages de calcul…

 

Au contraire, pour calculer 1 + 1 + 1 en base 2 par la méthode de renormalisation, vous écrivez d’abord :

 

3 = (1/8 + 1/8 + 1/8) x 8 = (3/8) x 8

 

La quantité 3/8 est compréhensible en base 1. Vous avez alors le choix : soit l’utiliser telle quelle dans un dispositif ANALOGIQUE et la multiplier par un facteur 8 pour obtenir le résultat, soit la TRADUIRE en base 2, ce qui va vous donner un DECIMAL 2-2 + 2-3, que vous n’aurez plus qu’à DECALER DE 3 : (2-2 + 2-3)23 = 21 + 20 = 112.

 

Soit maintenant à calculer :

 

(17)           S = Si=0n ai

 

Cette expression ressemble à un MOT qui serait « mal construit » ou « inadapté », car constitué en base B’ = 1, mais avec des chiffres ai dans une base B >= 2. Qu’importe, vous divisez chaque ai par Bn+1, en choisissant B comme la plus petite base de numération dans laquelle tous les ai à additionner sont des chiffres. Vous obtenez des a’i(n,B) = ai/Bn+1 dont la somme arithmétique :

 

(18)           0 =< S’ = Si=0n a’i(n,B) = S/Bn+1 =< (1 - 1/B)/Bn < 1

 

est systématiquement lisible en base 1. Cette somme S’, soit vous choisissez la transcrire en base B, auquel cas, vous obtenez un DECIMAL,

 

(19)           S’ = Si=0m-1 s’-(m-i)B-(m-i)

 

que vous n’aurez plus qu’à DECALER en amont de n + 1 registres, soit vous l’utilisez telle quelle et vous la RE-MULTIPLIEZ par un facteur Bn+1.

 

De quoi avez-vous besoin ?

 

-         d’un montage à diodes pour Bn+1, puisque Bn+1 = exp[(n+1)Ln(B)] ;

-         d’un pont diviseur pour a’i(n,B) = ai/Bn+1 ;

-         d’un additionneur analogique pour S’, l’AO n’étant jamais saturé ;

-         d’un transcripteur numérique en base B, si vous choisissez de le faire à cette étape ;

-         d’un registre à décalages, si vous avez choisi l’option transcripteur ;

-         sinon, d’un second montage à diodes identique au premier, suivi du trancripteur en base B pour l’affichage du résultat final.

 

C’EST TOUT. Vous pouvez même recourir à des VARISTANCES pour jouer sur les valeurs de n, ça limite à un seul montage pour une gamme d’additions.

 

Vous n’avez plus à vous préoccuper de rechercher des opérations arithmétiques « modulo la base » (ce qui se révèle beaucoup plus théorique que pratique) et de tout décomposer en ces opérations (ce qui nécessite des blocs de calcul numériques).

 

Vous concevez un montage ANALOGIQUE, sachant qu’il fonctionnera TOUJOURS en régime linéaire et vous ne lui adjoignez un bloc numérique que pour L’AFFICHAGE du résultat final. Vous n’avez plus à reporter les retenues, juste à décaler. Si, vous, vous ne lisez pas le résultat intermédiaire S’, vous vous en fichez complètement : le circuit analogique, lui, reconnaît cette quantité, c’est tout ce qui importe. Dans l’exemple ci-dessus, ce n’est pas 3/8 qui vous intéresse, mais 3.

 

Pour la MULTIPLICATION, vous faites :

 

(20)           ai = a         pour i = 0,…,n

(21)           S = Si=0n a = (n + 1)a

 

C’est le produit de l’entier a par l’entier n + 1.

 

C’EST UN CAS PARTICULIER DE (17).

 

Plus besoin d’algorithmes « optimisateurs » comme celui de Booth parce que… vous avez un volume de calcul de dingue… Vous divisez a par Bn+1, c’est garanti que S/Bn+1 restera inférieure à 1 (et strictement) : entre la « tortue » (n + 1)a et le « lièvre » Bn+1, aucun souci à se faire.

 

Si vous étendez les résultats de cette bidouille à Z, vous construirez de même la soustraction.

 

 

B 176: Faut-il les abandonner ?

Le 21/09/2020

La bidouille précédente a tenté de pointer du doigt les difficultés CONCEPTUELLES à représenter des quantités NUMERIQUES dès que l’on cherche à s’extraire du discret. Et même dans le cas discret, le papier est une chose, les possibilités technologiques de réalisation en sont une toute autre : même si l’effet transistor est typiquement quantique, on ne conçoit pas un transistor dont le régime de commutation a plus de 2 états en claquant des doigts… Les logiques supraconductrices restent à 2 états, leur temps de commutation est seulement considérablement réduit. Pour envisager du 3 états, il faut être en mesure de fabriquer des barrières d’énergie suffisamment fines. Il ne suffit pas de compter en base 3. :) Ensuite, il s’agit de construire des logiques qui, même si elles s’avèrent contradictoires par rapport à la logique de Boole, doivent tout de même rester COHERENTES, c’est-à-dire, conduire à des résultats CORRECTS.

 

On ne calcule donc pas aussi facilement avec des circuits électroniques ou photoniques que sur ses doigts ou sur le papier. Surtout quand on passe à l’analogique.

 

Or, il est incontestable que, pour des calculs évolués, l’analogique surpasse le numérique à un point tel que la comparaison n’est pas possible. Il suffit de considérer le montage intégrateur ou dérivateur pour s’en convaincre : un AO, une résistance, un condensateur, pour l’analogique, suffisent à fournir DIRECTEMENT un résultat EXACT ; en numérique 2 états, LE MÊME CALCUL nécessite un « bloc de calcul entier »… Quant aux intégrales gaussiennes ou elliptiques, certaines nécessitent parfois des SUPER-CALCULATEURS… Et, de toute façon, les résultats ne seront QU’APPROCHéS, avec une précision d’autant plus fine que le bloc servant au calcul sera important. Et ce, QUELQUE SOIT LA METHODE UTILISEE : rien à faire, il faudra un pas d’intégration et un maillage, parfois multi-dimensionnel, pour des fonctions à plusieurs variables. Un vrai casse-tête…

 

Sur le sujet, je me réfère souvent à l’équipe de Jacques Laskar, du Bureau des Longitudes, qui a développé entièrement, sur papier, les équations d’Einstein, soit plus de 500 pages, pour REDUIRE LE TEMPS DE CALCUL… et pour éviter d’avoir recours à un super-calculateur (et de le faire chauffer !). Des trucs de fou… :(

 

Ainsi, lorsqu’on aborde l’analogique au niveau du CALCUL à proprement parler, toute la question est :

 

FAUT-IL CONSERVER LES BASES DE NUMERATION, AUSSI SOPHISTIQUEES SOIENT-ELLES ?

 

En d’autres termes : comment faire du calcul NUMERIQUE dans le continu ?...

 

B175 montre, assez clairement je pense (du moins, je l’espère), que l’exercice s’avère QUASI-IMPOSSIBLE. Pour faire du calcul numérique, il faut se REPRESENTER des « chiffres » qui, une fois assemblés, vont donner des « nombres ».

 

Or, une telle représentation, si elle s’avère, non seulement utile, mais nécessaire à l’apprentissage du calcul, NE L’EST PLUS EN CALCUL EVOLUé.

 

En « maths pures » comme en « maths applis », les « applications numériques » n’interviennent, en effet, QU’A LA TOUTE DERNIERE ETAPE. Tout le reste se fait en LITTERAL. En sciences fondamentales ou appliquées, on travaille fort bien, on échafaude fort bien des théories, en se contentant de NOMMER les constantes fondamentales, sans éprouver le besoin de donner leur VALEUR NUMERIQUE ne serait-ce qu’une seule fois. On ne va pas écrire à chaque fois que c = 2,997928 x 108 m/s à chaque fois. Ni que h = 6,6363 x 10-34 Js. On utilise les LETTRES « c » et « h ». Idem pour toutes les VARIABLES, FONCTIONS et tous les PARAMETRES.

 

Le calcul, c’est 99% de TEXTE et 1% de NUMERIQUE.

 

Et même dans les applications numériques, la représentation d’une même valeur est toute RELATIVE : elle n’a aucun caractère d’absolu, puisqu’elle dépend de la BASE DE NUMERATION dans laquelle on se place. Que représente, par exemple, le « nombre 15 » ? En lui-même, RIEN, si vous ne précisez pas la BASE dans laquelle vous l’écrivez. En base 10, vous l’écrirez « 15 » ; en base 16, « F » ; en base 8, 17 et en base 2, 1111. C’est la même grandeur. Aussi, dire, par exemple, que « les données constructeur fixe l’alimentation de cet AO à 15 Volts », c’est se référer, sans le dire, à la base 10, la plus couramment utilisée. Mais vous pourriez tous aussi bien dire « F Volts » ou « 17 Volts » ou encore « 1111 Volts ». Si vous ne précisez pas la base, vos interlocuteurs penseront de facto en base 10 et risquent d’écarquiller les yeux à l’annonce de certains RESULTATS… parce que « 1111 Volts en base 10 », ça fait un ampli op’ COSTAUD…

 

Toute de la science de la COMMUNICATION tourne donc autour du SYMBOLISME : on se fixe une symbolique, qui ne forme pas forcément un alphabet, on établit des REGLES que l’on regroupe dans une « grammaire » et une « syntaxe », on la PARTAGE avec d’autres et tout cela forme un LANGAGE. On communique en s’échangeant une symbolique, verbale et/ou écrite.

 

De nouveau, quelle est la valeur de 15 si vous ne précisez pas préalablement la base ? VOUS NE POUVEZ PAS LE DIRE. Pourtant, cette valeur EXISTE. Vous ne pouvez simplement pas la NOMMER.

 

Et c’est exactement ce qu’il se passe avec l’analogique. Vous y rencontrez un problème de REPRESENTATION DES VALEURS NUMERIQUES. Vous allez être en mesure de calculer le nombre pi en entrant un bruit blanc dans un montage intégrateur. Si votre AO est de haute précision, vous pourrez en extraire une valeur fine de la constante. Mais serez-vous en mesure de fournir ses décimales ? NON… Il n’en reste pas moins que le circuit CONNAÎT LE NOMBRE PI. Mais, lui, n’éprouve PAS le besoin de le nommer. Nous, si, parce qu’on en a pris l’habitude depuis l’école primaire…

 

Je n’ai jamais rien eu contre les « maths modernes », je me suis seulement opposé à leur enseignement dès l’entrée en secondaire (dès la 6ème), pour deux raisons. La première est que ça provoque une rupture trop brutale avec le calcul élémentaire appris dans le primaire. La seconde est que l’on demande à des élèves D’ACCEPTER des règles et des structures qui ne sont approfondies et justifiées qu’en niveau Maitrise 2ème année et 3ème cycle de mathématiques… On leur demande d’assimiler la théorie des ensembles SANS posséder les bases de logique mathématique requises pour cela. On leur demande d’utiliser des grandeurs ABSTRAITES, alors qu’ils sortent d’un enseignement de calcul NUMERIQUE APPLIQUé. Le résultat est compréhensible, mais catastrophique : la plupart des élèves sont rapidement dégouttés des maths… :( Ils ne comprennent plus. Il aurait fallu, au contraire, les sensibiliser PROGRESSIVEMENT au passage du calcul « sur les doigts », à base de chiffres et de nombres, au calcul « abstrait », à base de « lettres et mots variables ». Leur expliquer POURQUOI l’écrasante majorité des calculs est LITTERALE, PAS NUMERIQUE…

 

En développant des circuits à base de transistors fonctionnant en mode « saturé / bloqué », on est REVENU aux systèmes de numération et donc, au « comptage sur les doigts ». Si la technologie a considérablement évolué dans le traitement de calculs complexes, grâce, surtout, à la rapidité des circuits, bien supérieure à celle du cerveau humain, en revanche, on a considérablement REGRESSé DANS LE RAISONNEMENT… et ça se paie en VOLUMES DE CALCULS, en TAILLES MEMOIRE, en TEMPS DE CALCUL…

 

Quand vous apprenez les bases de l’électronique numérique, vous voyez bien le temps que vous mettez à réaliser des opérations binaires sur papier par rapport au temps passé à faire les mêmes calculs en décimal… Même avec une gymnastique mentale, acquise par la pratique, vous ne pouvez éviter qu’accumuler des lignes de « 0 » et de « 1 ». Aujourd’hui, plus personne ne conçoit de programmes informatiques en binaire depuis longtemps. Ni même en héxa : c’est illisible… Pourtant, il y a bel et bien des LANGAGES LOGIQUES, des SEMANTIQUES, mais elles sont bien trop rudimentaires pour être exploitables dans la pratique courante. Meilleure des preuves : une fois compilée, essayez donc de retrouver le code source d’une simple routine…

 

Replacez-vous en base 10. Vous avez le choix : soit utiliser les chiffres de 0 à 9, soit utiliser une VARIABLE LITTERALE x, que vous doterez de la possibilité de prendre TOUTES LES VALEURS DE 0 A 9. UNE SEULE QUANTITé, « x », POUR 10 VALEURS, ou bien 10 VALEURS SPECIFIQUES DISTINCTES. Le choix n°1 est celui des applications numériques ; le choix n°2, celui de l’approche ensembliste. Vous direz que la grandeur x « est dans (ou appartient à) l’ensemble de valeurs numériques {0,1,2,3,4,5,6,7,8,9} » pour exprimer le fait que x peut être FIXEE à n’importe laquelle de ces 10 valeurs. En fixant x, vous SPECIFIEZ sa valeur. A chaque fois, vous allez EXCLURE les 9 autres possibilités… Au contraire, en raisonnant de manière ensembliste, vous INCLUEZ TOUTES LES POSSIBILITES EN MÊME TEMPS. Quelle est la valeur numérique EXACTE de x ? Vous ne pouvez pas le dire ET VOUS VOUS EN FICHEZ, PARCE QUE CETTE QUESTION N’A PLUS DE SENS… et le fait de l’ignorer ne vous empêche nullement de faire des calculs ! Mais ces calculs sont LITTERAUX. Vous manipulez toujours des SYMBOLES, mais vous permettez désormais à ces symboles d’être LIBRES et non plus figés à une valeur donnée.

 

Je vous rappelle d’ailleurs au passage que « 0 » n’est toujours pas considéré comme un NOMBRE, ni même un CHIFFRE, en mathématiques. Ça n’a jamais empêché personne de l’utiliser… « 0 » symbolise surtout et avant tout L’ABSENCE DE CHIFFRE. C’est comme ça que les Indiens l’avaient présenté aux Arabes, qui nous l’ont transmis : comme un symbole de VIDE, de MANQUE.

 

En calculant 2 + 3 = 5 en base 10, vous effectuez une opération FIGEE. En calculant x + y = z, vous réaliser une opération tout aussi arithmétique, mais LIBRE. Peu importe les valeurs prises par x et y, surtout si elles sont continues. Que voyez-vous dans la relation x + y = z ? L’équation d’un PLAN. Vous voyez UN OBJET MATHEMATIQUE, plus une simple valeur. Vous voyez TOUT UN ENSEMBLE CONTINU DE VALEURS BI-DIMENSIONNELLES.

 

Donc, votre intégrateur analogique vous fournit « pi » en sortie. Eh bin, c’est bien, c’est ce que vous attendiez de lui. Donc, le montage est correct. Et vous utilisez ce nombre « pi », EN LITTERAL, pour la suite des calculs, SANS PLUS VOUS PREOCCUPEZ DE SES CHIFFRES, NI DANS QUELLE BASE DE NUMERATION. De toute façon, vous ne connaîtrez jamais tous ses chiffres. Alors ? A quoi bon, alors que ça fait des lustres qu’on utilise le MOT « pi » dans les calculs littéraux ? Et que, jusqu’à présent, cela n’a pas conduit à des résultats absurdes ?

 

Calculez la machine analogique sur le papier. Concevez-la. Et laissez-lui faire ses calculs. Ne cherchez plus le DETAIL SUPERFLU. Seul les RESULTATS vous intéressent. Concentrez plutôt vos recherches sur une LEXIQUE, une SEMANTIQUE, une GRAMMAIRE, qui vous permette de communiquer avec elle. Vous n’avez nul besoin d’applications numériques pour concevoir des LANGAGES. Vous avez juste besoin de LOGIQUES LITTERALES pour cela. Le reste, la machine gère. Si les résultats sont faux, c’est qu’elle aura été mal conçue, donc, c’est que VOS calculs de réalisation comporteront des erreurs.

 

L’analogique n’est pas le numérique. Le continu n’est pas le discret. Le passage du discret au continu n’est d’ailleurs pas si direct que cela. Il ne suffit pas, comme la tradition le veut, de faire tendre les entiers vers « l’infini » : l’infini DENOMBRABLE n’est pas l’infini NON dénombrable. Entre Card(N) et 2Card(N), il y a beaucoup trop de nombres QUI NE SONT PAS DES ENTIERS. Des nombres qui, comme B175 s’est efforcé de le prouver, ne sont même pas (tous) représentables dans une quelconque base de numération entière, ni même non entière. Beaucoup de ces nombres nécessitent en fait des bases « flottantes », sans aucune garantie de gain à la clé par rapport aux bases fixes.

 

Pourquoi donc risquer de se pourrir l’existence à s’efforcer de continuer à travailler, concevoir et raisonner comme dans le numérique ? Forcer un monde dans l’autre ?

 

Même les plus vastes généralisations du numérique n’engloberont jamais tous les réels. La classification cantorienne peut s’avérer trompeuse. En réalité, on n’a pas du tout affaire aux mêmes mondes mathématiques : on a « l’univers du régime en commutation » d’un côté et « l’univers du régime linéaire » de l’autre. Le linéaire, le NON linéaire.

 

Presque « la thèse » et « l’antithèse ».

 

 

Ça fait du bien de faire des « intermèdes » à la physique de temps à autre, pas toujours traiter des mêmes sujets. Je n’aime pas la routine, je préfère la variété. :)

En toute chose, il ne faut pas que ça tourne à l’obsession. On se change les idées en abordant d’autres « problématiques ». ça permet aussi de « décanter » sur les thèmes précédents.

 

 

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