doclabidouille
B 184 : SUR LES ACCROISSEMENTS FINIS
Le 10/06/2023
Je veux parler, cette fois, de [B182, (14)]. Considérons l'équation plus générale :
(1a) f(1)(x,dx) = g(x,dx)
où l'étalon dx de la variable apparaît explicitement (ou pas). L'analyse fonctionnelle dit que g est la dérivée de f et que f est la primitive de g (en détermination principale au moins). Lorsque g est la fonction identiquement nulle, nous avons vu en seconde partie de B 182 que la solution de :
(1b) f(1)(x,dx) = 0 pour tout x et tout dx dans R,
N'EST PAS la fonction constante. En revanche, si f EST une fonction constante, ALORS f est automatiquement solution de (1b). Il en ressort que :
La proposition "f(1)(x) = 0 <=> f(x) = cte pour tout x et tout dx dans R" est fausse en général.
En effet, elle ne peut, au mieux, être vrai que pour les x multiples entiers du dx, ce qui restreint le support de f à l'espace arithmétique Z|dx|. Or, Card(]-|dx|,+|dx|[) est du même ordre que Card(R), c'est-à-dire, exponentiellement plus grand que celui de Card(Z|dx|) = Card(Z), même si dx est une grandeur infinitésimale. Cela veut dire que les points de R où la solution de (1) est effectivement constante sont exceptionnels et dénombrables.
Ce n'est donc pas le fait que l'on se donne un dx quelconque, même chez Leibnitz, c'est faux. Et, puisque dx reste fini :
La solution de (1b) est une fonction périodique de période dx.
Point. J'ai trouvé des échappatoires, pour tenter de sauver le calcul différentiel et intégral, c'est inutile : ce qui n'est vrai qu'en particulier est faux en général. C'est la logique mathématique.
La meilleure des preuves réside dans la signification géométrique de l'intégrale donnée en analyse fonctionnelle : elle est censée représenter la surface comprise entre la courbe [ici, g(x) = Limdx->0 g(x,dx)], l'axe des x et la valeur de cette g(x) en deux points distants x1 et x2 (avec x1 < x2). Si g est la fonction NULLE... alors, son graphe s'étend sur tout l'axe des x (il ne peut en être autrement). Comment voulez-vous, dès lors, que la surface comprise entre cet axe et lui-même soit CONSTANTE (éventuellement NON NULLE) ?... Une fois encore, comment une telle absurdité a-t-elle pu échapper à la sagacité des matheux ?... C'est incompréhensible. Toujours est-il que le fait est là : la relation f(x + dx) = f(x) ne fait que traduire le report de la valeur de f en x à tous les intervalles de longueur dx. Rien d'autre. Vous avez donc f(0) = f(dx) = f(ndx) pour n dans Z mais, par exemple, f(dx/2) = f(3dx/2) = f[(n + ½)dx]. Il est clair que la valeur f(0) est généralement différente de f(dx/2), à moins de poser formellement que dx = 0, ce qui 1) n'est pas l'hypothèse posée par Leibnitz et 2) conduit seulement à l'identité triviale f(x) = f(x) qui ne nous apprend absolument rien sur f(x).
Vous savez que je n'aime pas faire des articles trop longs, aussi allons-nous décomposer le travail. Dans cette bidouille, nous n'allons établir que des résultats sur des fonctions de base : ce qui vient remplacer les monômes xn/n! pour n dans N, la fonction exponentielle et la fonction logarithme.
La primitive d'ordre n de 1 donne, successivement :
M0(x,dx) = 1 pour tout x et tout dx dans R (fonction constante) ;
M1(x,dx) = x + f0(x,dx) ;
M2(x,dx) = x(x - dx)/2 + f0(x,dx)x + f1(x,dx) ;
M3(x,dx) = x(x - dx)(x - 2dx)/3! + f0(x,dx)x(x - dx)/2 + f1(x,dx)x + f2(x,dx), etc.
Soit, en notant P[Mn(x,dx)] la partie principale de Mn(x,dx) :
(2a) Mn+1(x,dx) = [Pp=0n (x - pdx)]/n! + Sp=0n fp(x,dx)P[Mn-p(x,dx)]
= P[Mn+1(x,dx)] + Sp=0n fp(x,dx)P[Mn-p(x,dx)]
où les fp(x,dx) sont toutes de période dx. On a des propriétés intéressantes, la première étant :
(2b) Mn+1(1)(x,dx) = Mn(x,dx) <=> Mn+1(x,dx) primitive d'ordre n de x.
Puis, par récurrence inverse :
(2c) Mn+1(p)(x,dx) = Mn+1-p(x,dx) , 0 =< p =< n
(2d) Mn+1(n+1)(x,dx) = M0(x,dx) = 1
(2e) Mn+1(p)(x,dx) = 0 pour tout p > n + 1.
Enfin, en différences finies, la dérivée d'une fonction de fonction continuant d'être le produit des dérivées,
{1/P[Mn(y,dy)]}(1) = -P[Mn-1(y,dy)]/P[Mn(y,dy)]{P[Mn(y,dy)] - dP[Mn(y,dy)]}
= -P[Mn-1(y,dy)]/P[Mn(y,dy)]{P[Mn(y,dy)] - P[Mn-1(y,dy)]dy}
= -1/[y - (n - 1)dy](y - ndy)P[Mn-1(y,dy)]
= -1/P[Mn+1(y,dy)]
d'où il ressort très facilement que :
(2f) {1/P[Mn(y,dy)]}(p) = (-1)p/P[Mn+p(y,dy)] pour tout p dans N.
Venons-en maintenant à l'exponentielle [B182, (15b)] :
(3a) exp+(x,dx) = [1 + k(x,dx)dx]x/dx , k de période dx.
Cette fonction, pourtant beaucoup plus complexe que ekx, k constante, continue de vérifier :
(3b) exp+(1)(x,dx) = k(x,dx)exp+(x,dx)
Vous en déduisez par simple récurrence que :
(3c) exp+(n)(x,dx) = kn(x,dx)exp+(x,dx) pour tout n dans N,
et donc que les modes de exp(x,dx) sont les puissances entières de k(x,dx). En effet :
(3d) exp+(x,dx) = Sn=0+oo kn(x,dx)P[Mn(x,dx)]
vous donne bien,
exp+(1)(x,dx) = Sn=0+oo kn(x,dx){P[Mn(x,dx)]}(1) = Sn=1+oo kn(x,dx)P[Mn-1(x,dx)]
= Sn=0+oo kn+1(x,dx)P[Mn(x,dx)] = k(x,dx)exp+(x,dx)
en vertu de (2b) sur les parties principales des Mn(x,dx). La récurrence va de soi : on retombe bien sur (3c).
Il serait toutefois préférable de raisonner dans C plutôt que dans R, afin que exp(x,dx) soit définie partout.
Ce qui remplace e-kx = 1/ekx est :
(3e) exp-(x,dx) = [1 - k(x,dx)dx]x/dx = Sn=0+oo (-1)nkn(x,dx)P[Mn(x,dx)]
Il y a donc DEUX fonctions exponentielles et non une seule, selon le signe qui se trouve devant k.
A l'aide de exp+ et exp- on peut étendre les fonctions trigonométriques :
(3f) ch(x,dx) = ½ [exp+(x,dx) + exp-(x,dx)]
= ½ {[1 + k(x,dx)dx]x/dx + [1 - k(x,dx)dx]x/dx}
= Sn=0+oo k2n(x,dx)P[M2n(x,dx)]
(3g) sh(x,dx) = ½ [exp+(x,dx) - exp-(x,dx)]
= ½ {[1 + k(x,dx)dx]x/dx - [1 - k(x,dx)dx]x/dx}
= Sn=0+oo k2n+1(x,dx)P[M2n+1(x,dx)]
Ces exponentielles sont inversibles. D'après (3b) et (3e), de y+ = exp+(x,dx) et y- = exp-(x,dx), on tire :
dy+/y+ = -dy-/y- = k(x,dx)dx
d'où,
Ln(y+) = (x/dx)Ln(1 + dy+/y+) = (x/dx)Ln(1 - dy-/y-)
Ln(y-) = (x/dx)Ln(1 + dy-/y-) = (x/dx)Ln(1 - dy+/y+)
et
x/dx = Ln(y+)/Ln(1 + dy+/y+) = Ln(y-)/Ln(1 + dy-/y-)
Il en découle d'abord la relation symétrique suivante :
(4a) Ln(y+)Ln(1 - dy+/y+) = Ln(y-)Ln(1 - dy-/y-)
puis,
k(x,dx)x = Ln(y+)dy+/y+Ln(1 + dy+/y+) = -Ln(y-)dy-/y-Ln(1 + dy-/y-) = Ln+(y+,dy+) = -Ln-(y-,dy-)
Ces expressions définissent les logarithmes en différences finies :
(4b) Ln+(y+,dy+) = Ln(y+)dy+/y+Ln(1 + dy+/y+) = Ln(y+)/Ln[(1 + dy+/y+)y+/dy+]
(4c) Ln-(y-,dy-) = Ln(y-)dy-/y-Ln(1 + dy-/y-) = Ln(y-)/Ln[(1 + dy-/y-)y-/dy-]
(4d) Ln+(y+,dy+) = -Ln-(y-,dy-)
(4e) dy+/y+ = -dy-/y-
On retrouve bien Ln+(y+,0) = Ln(y+), puisque Limdy+->0 (1 + dy+/y+)y+/dy+ = e pour tout y+. D'après (4e), (dy+ -> 0) <=> (dy- -> 0) pour tout couple (y+,y-) fini. A l'autre extrémité, Limdy+->oo (1 + dy+/y+)y+/dy+ = 1 pour tout y+ => Ln(y,oo) = oo. Toujours d'après (4e), (dy+ -> oo) <=> (dy- -> oo) pour tout couple (y+,y-) fini non nul.
En utilisant la périodicité de k(x,dx),
d[k(x,dx)x] = k(x,dx)dx = dLn+(y+,dy+) = -dLn-(y-,dy-) = dy+/y+ = -dy-/y-
montre (un peu contre toute attente...) que LES fonctions logarithme continuent de vérifier l'équation :
(4f) dLn+(y+,dy+)/dy+ = 1/y+ , dLn-(y-,dy-)/dy- = 1/y-
Attention, cependant, à utiliser des variables sans unité.
En calculant les dérivées successives de Ln+(y+,dy+) entre y+ - dy+ et y+, il est facile d'établir :
(4g) Ln+(n+1)(y+,dy+) = (1/y+)(n) = (-1)n/(n + 1)P[Mn+1(y+,dy+)]
De l'identité y+Ln+(1)(y+,dy+) - 1 = 0 et de [y+Ln(y+,dy+)](1) = (y+ + dy+)Ln+(1)(y+,dy+) + Ln+(y+,dy+), on tire la primitive de log+ :
(4h) Ln+(-1)(y+,dy+) = (y+ - dy+)Ln+(y+,dy+) + y+ + f1(y+,dy+)
Par une nouvelle récurrence facile, on obtient :
(4i) Ln+(-n)(y+,dy+) = P[Ln+(-n)(y+,dy+)] + Sp=1n fp(y+,dy+)P[Mn-p(y+,dy+)]
(4j) P[Ln+(-n)(y+,dy+)] = [Pp=1n (y+ - pdy+)]Ln+(y+,dy+)/(n + 1) + P[Mn(y+,dy+)]
= n!P[Mn+1(y+,dy+)]Ln+(y+,dy+)/(n + 1)y+ + P[Mn(y+,dy+)]
les fp étant de nouveau tous de période dy+. D'après (4g),
Ln+(n+1)(y+,dy+)P[Mn+1(y+,dy+)] = (-1)n/(n + 1)
Ce résultat est indépendant de y comme de dy. Après sommation :
(4k) Sn=0+oo Ln+(n+1)(y+,dy+)P[Mn+1(y+,dy+)] = Sn=0+oo (-1)n/(n + 1) = Ln(2)
Cette identité remarquable prouve malheureusement à elle seule que les théorèmes fondamentaux du calcul différentiel (Fermat, Rolle, Lagrange, Taylor et Cauchy) n'ont plus cours, essentiellement parce que les dérivées y sont calculées par la méthode de Leibnitz.
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B 183 : DYNAMIQUE DANS LES ESPACES DE SPIN
Le 19/04/2023
Le mouvement du cdg d'un corps dans RD(s) est une application vectorielle :
(1) x : R -> RD(s), x -> x(x).
Sa vitesse de déplacement est :
(2) v(x) = cdx(x)/dx
et son accélération,
(3) a(x) = cdv(x)/dx = c²d²x(x)/dx²
Selon ce que l'on choisira pour "hypothénuse", la dynamique apparaîtra différente.
Si l'on prend :
(4) x² = x.x
la dynamique se fera dans des référentiels euclidiens. Si, au contraire, on opte pour :
(5) x² = x.xt
la dynamique restera euclidienne dans le référentiel (xi), mais apparaîtra pseudo-euclidienne de signature [p(s),q(s)] dans le référentiel (x'i) obtenu après alignement des axes de la forme quadratique x² avec ceux des coordonnées.
Ce n'est qu'une apparence. On n'a pas changé de cadre. On est toujours dans un RD(s), on n'est pas passé dans un Rp(s),q(s). Le cône qui semble se former dans le référentiel (x'i) disparait complètement dans le référentiel (xi). Il n'a donc aucun contenu physique, ce n'est qu'une structure inertielle.
Ceci ne remet pas en cause la finitude de c, ni même l'invariance du x², qui reste le même dans les deux référentiels. C'est uniquement le fait que nous avons défini, en B179, une opération de transposition pour les vecteurs, qui n'existait auparavant que pour les matrices ou tenseurs n x n, avec n >= 2, que nous avons pu regrouper les deux possibilités (4) et (5) ci-dessus dans le même espace euclidien RD(s). Et cette transposition des vecteurs nous a été imposée par la physique elle-même. Cette opération mathématique manquait. Nous l'avons simplement rajoutée pour nous conformer aux observations. Mais il s'avère qu'elle a une portée bien plus vaste que la physique, car elle dit en fait que :
En géométrie réelle, il n'y a pas d'espaces pseudo-euclidiens. Il n'y a que des espaces euclidiens qui, selon le choix de "l'hypothénuse", peuvent, soit rester euclidiens si son carré est irréductible [c'est le cas de (4)], soit prendre l'apparence d'espaces pseudo-euclidiens si son carré est réductible [c'est le cas de (5)], une fois les axes de la métrique alignés avec ceux des coordonnées, i.e. après réduction de la seconde forme quadratique de l'espace.
Ce sont les termes bilinéaires qui décident. Ils sont absents de (4), mais présents dans (5) en quantité q(s) [puisque la réduction fait apparaître q(s) signes "-"]. On ne peut pas appeler ça un théorème, sinon "d'inexistence".
Si vous choisissez (4), la dynamique est définie partout où la trajectoire x(x) ne diverge pas. Si vous choisissez (5), vous allez rencontrer une "contrainte" dans le référentiel (x'i) qui va limiter votre domaine physique, puisque dx² = dx.dxt ne sera plus de signe défini. Si vous le décomposez en :
(6) dx² = Si=1p(s) (dx'i)² - Si=p(s)+1D(s) (dx'i)² = Si=1p(s) (dx'i)² - c²Si=1q(s) (dt'i)² = dr'² - c²dt'²
votre domaine physique se retreindra à dx² >= 0 dans le référentiel (x'i). Vous aurez alors du mal à comprendre pourquoi une telle limitation, alors qu'il n'y en a manifestement pas dans le référentiel (xi).
Localement sur la trajectoire, si l'on prend :
(7a) dx² = dx(x).dx(x),
alors,
(7b) v²(x) = v(x).v(x) = Si=1p(s) [vi(x)]² = c²
Si l'on prend :
(8a) dx² = dx(x).dxt(x),
on aura,
(8b) v²(x) = v(x).vt(x) = c²
et on verra apparaitre un "cône de lumière" dans le référentiel tangent [v'i(x)] = [dx'i(x)/dx].
Le reste est plus que connu. Si m désigne la masse du corps et que l'on part du principe qu'elle n'a pas à dépendre explicitement de x, la fonction de Lagrange est :
(9a) L[x(x),v(x)] = ½ mv²(x) + mG[x(x)].v(x) = ½ mvi(x)vi(x) + mGi[x(x)]vi(x)
Elle s'exprime en Joules dans tous les RD(s). Tout dépend ensuite de la manière dont on décide de définir le dual vi(x) de vi(x) : soit comme Idijvj(x), auquel cas il aura les mêmes composantes, soit comme g(0)ijvj(x) de telle manière que, dans le référentiel primé, v'i(x) = g'(0)ijv'j(x), avec g'(0)ii = +1 pour i = 1 à p(s), g'(0)ii = -1 pour i = p(s)+1 à D(s) et g'(0)ij = 0 pour i différent de j. Dans les deux cas, on aura vi(x)vi(x) = c², de sorte que l'énergie cinétique sera constante :
(9b) L[x(x),v(x)] = ½ mc² + mGi[x(x)]vi(x)
L'impulsion généralisée du corps est :
(10) Pi[x(x)] = [d/dvi(x)]L[x(x),v(x)] = pi(x) + mGi[x(x)]
avec pi(x) = mvi(x), son impulsion libre. On a :
(11) dvi(x)/dx = Wij[x(x)]vj(x)
avec
(12) Wij[x(x)] = di(x)Gj[x(x)] - dj(x)Gi[x(x)]
et di(x) = d/dxi(x), la dérivée directionnelle. La fonction d'Hamilton, elle, est partout constante :
(13) H[p(x),x(x)] = vi(x)dL/dvi(x) - L = ½ mc² = p²(x)/2m
On retrouve l'identité de la RR, p²(x) = m²c². Le mouvement est conservatif. Et, puisque nous en sommes arrivés aux champs, vous remarquerez que, dans le référentiel (xi), toutes les composantes de Gi sont de type "potentiels vecteur" et toutes celles de Wij, de type "magnétique". L'invariance des formes différentielles fait immédiatement apparaître le typage :
(14) G = Gi(x)dxi = g(0)ijGi(x)dxj = G'i(x')dx'i = g'(0)ijG'i(x')dx'j
= Si=1p(s) G'i(x')dx'i - cSi=1q(s) G'i+p(s)(x')dt'i
Les G'i(x') sont de type "potentiels vecteur" et les G'i+p(s)(x'), de type "potentiels scalaires".
(15) W = ½ Wij(x)dxi × dxj = ½ W'ij(x')dx'i × dx'j
= ½ Si=1p(s)-1Sj=i+1p(s) W'ij(x')dx'i × dx'j +
+ cSi=1q(s)Sj=1p(s) W'i+p(s),j(x')dt'i × dx'j +
+ ½ c²Si=1q(s)-1Sj=i+1q(s) W'i+p(s),j+p(s)(x')dt'i × dt'j
Selon la terminologie en usage, les W'ij(x') sont de type "magnétique" et les W'i+p(s),j(x'), de type "électrique". Les W'i+p(s),j+p(s)(x') n'apparaissent qu'à partir de q(s) = 2, soit s = 1. Ils n'ont pas de type maxwellien défini. Si l'on adaptait la terminologie, on dirait que les W'i+p(s),j(x') sont de type "magnéto-électrique", parce qu'ils mixent les deux types à la fois et les W'i+p(s),j+p(s)(x') prendraient alors le type "électrique".
Que de complications inutiles... qui font passer à côté de plein de choses...
On croit que l'on a progressé, alors qu'en fait, on s'est confiné...
Si vous prenez dx² = dx.dx pour hypothénuse locale, il n'y a pas de problème, tout y est "magnétique". Si vous prenez dx² = dx.dxt, tout reste "magnétique" dans le référentiel (xi) et les types "exotiques" n'apparaissent que dans le référentiel (x'i). Avec la conséquence assez amusante suivante. Au lieu de considérer les potentiels de champs (14), regardons ses sources :
(16) j = ji(x)dxi = g(0)ijji(x)dxj = j'i(x')dx'i = g'(0)ijj'i(x')dx'j
= Si=1p(s) j'i(x')dx'i - cSi=1q(s) j'i+p(s)(x')dt'i
Dans le référentiel (xi), vous ne trouvez que D(s) densités de courant ji(x) = q(x)vi. Que dans le référentiel (x'i), vous trouvez p(s) densités de courants et q(s) densités de charge, j'i+p(s)(x') = qi(x)c. Ces dernières disparaissent du paysage dans le référentiel (xi)... Vous en déduisez ?...
Que la notion de charge (masse incluse) est totalement inertielle.
Et là, vous commencez à vous dire que c'est peut-être la raison pour laquelle vous cherchez toujours, en 2023, l'origine de toutes ces charges... Alors qu'il suffit de partir de densités de courant (ou d'impulsion pour la masse) et de diviser par c, une superbe constante universelle, pour obtenir des équivalents charge...
ÇA PAS RIRE JAUNE ?... TOI PAS RIGOLER ?... Toi, prendre tête pour pas-grand-chose...
Vous remercierez Higgs, qui complète le tableau des particules "exotiques", mais j'avais raison : masse et autres charges ne sont que des apparences. La brisure spontanée de symétrie n'explique absolument rien là-dessus (sinon, le modèle aurait prédit la masse du boson...).
Pour la RG, c'est pareil, inutile de réécrire les équations. L'unique limitation du domaine physique dans les espaces réels ') "classiques"), c'est ds² >= 0. Ça veut dire (et toi, encore rigoler !) que, partant d'un RD(s), on n'aboutit qu'à des régions super-luminiques (v² >= c²) et que les régions sub-luminiques ("causales") ne sont accessibles qu'à partir d'un CD(s), un espace euclidien complexe, c'est-à-dire, quantique... Autrement dit :
Si nous évoluons dans une région causale de l'univers 4D, c'est que cet univers est quantique et non classique. C'est un C4, ainsi que l'avais prédit Dirac.
Dans un CD(s), en effet, opère la magie de l'unité complexe i... qui change les signes... Vous y avez des coordonnées zi = xi + iyi dont le carré euclidien vaut :
(17a) z² = x² - y² + 2ix.y = x² - y² + ½ i[(x + y)² - (x - y)²]
-y² vous donne les régions causales. Quant au produit z.zt, il vaut :
(17b) z.zt = (x + iy).(xt + iyt) = x.xt - y.yt + i(x.yt + xt.y)
= x.xt - y.yt + ½ i[(x + y).(xt + yt) - (x - y).(xt - yt)]
Dans les deux cas, vous tombez en signature [D(s),D(s)]. Mais dans le second, vous aurez un cône inférieur x'.x't, qui délimitera le domaine tachyonique "par en-dessous" et un cône supérieur y'.y't, qui délimitera le domaine causal "par au-dessus".
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B 182 : Où l'on répare C...
Le 15/03/2023
Après examen approfondi de la question, il s’avère que deux corrections doivent être apportées, cette fois, aux modèles mathématiques eux-mêmes. La première concerne le calcul des “nombres complexes” ; la seconde, le “calcul des infinitésimaux”.
Les références sur les travaux antérieurs relatifs aux nombres complexes se trouvent sur https://doclabidouille.blogs.fr/, aux bidouilles B32, B134 et B178. Il se confirme de plus en plus qu’il faut reprendre la construction à partir de la notion de “nombre à 2 états”, soit dans le plan réel R².
Le point de désaccord s’avère plus subtil qu’il n’en a l’air. Aussi, pour ne pas donner l’impression de dire n’importe quoi, j’ai recompulsé mes références en algèbre. Je vais citer le cours de maths sup/ maths spé en 4 tomes de Lelong-Ferrand et Arnaudiès. Dans le tome I consacré à l’algèbre, il est écrit, au §III.7 “calcul dans le corps des nombres complexes”, p. 104 et 105 :
“On obtient sur l’ensemble R x R une structure de corps commutatif en définissant l’addition par la formule (x,y) + (x’,y’) = (x + x’ , y + y’) et la multiplication, par la formule (x.y).(x’,y’) = (xx’ – yy’ , xy’ + x’y). Le corps ainsi obtenu se note C et s’appelle corps des nombres complexes. L’élément nul de C est (0,0), l’élément unité est (1,0) ; l’inverse de l’élément non nul (x,y) est [x/(x² + y²) , -y/(x² + y²)]. L’application j : R -> C telle que j(x) = (x,0) pour tout x de R est un isomorphisme du corps R sur un sous-corps de C. Habituellement, on identifie R au sous-corps j(R) de C à l’aide de j, de sorte que le nombre complexe (x,0) est simplement noté x. L’élément (0,1) de C est noté i ; on a i² = -1.”
Revenons à la définition d’un corps algébrique, def. III.6.1, p. 99 :
“Un corps est un anneau unifère dans lequel tout élément non nul est inversible (…).”
Et à celle d’anneau unifère, déf. III.2.2, p. 79 :
“Un anneau sera dit unifère s’il admet un élément neutre pour le produit, distinct de 0.”
Et de préciser juste en-dessous :
“Si un tel élément neutre existe, il est unique”.
Voici comment est obtenu le corps des nombres complexes en théorie des ensembles : en choisissant (1,0) comme élément neutre. Or, R x R = R² ne possède pas qu’une seule unité, mais deux, puisqu’en raison de sa dimension, il a deux axes perpendiculaires l’un à l’autre et indépendants, de sorte que l’on peut définir sur chacun une longueur unité. C’est bien ce qui est dit ci-dessus : on a deux éléments (1,0) et (0,1) mais, pour pouvoir obtenir une structure de corps, on ne peut en retenir qu’un seul, en raison de son unicité. La propriété (0,1).(0,1) = -(1,0) ne fait pas de (0,1) une unité dépendante de (1,0) : la relation n’est pas linéaire, mais quadratique et, surtout, elle n’est pas définie dans R... Par contre, elle peut l’être dans R², si on le munit de la loi de multiplication ci-dessus. Or, algébriquement parlant, R² n’est pas un corps, mais un espace vectoriel (de dimension 2) sur R, c’est-à-dire, un module sur l’anneau unifère (ce qui est bien le cas de R, qui ne possède que 1 comme unité) intègre qu’est R.
Donc, on a clairement un problème de construction... fortement aggravé par les résultats suivants.
Le théorème III.7.5, p.106-107 stipule que :
“a) il existe un homomorphisme continu surjectif f du groupe additif R sur le groupe multiplicatif U (des nombres complexes de module 1), défini par f(t) = Sn>=0 (it)n/n! et un nombre pi > 0 tel que le noyau de f [l’ensemble des t tels que f(t) = 0] soit le sous-groupe 2piZ de R ;
b) tout homomorphisme continu h du groupe additif R dans le groupe multiplicatif U est de la forme x -> f(ax), où a est un nombre réel dépendant de h.”
Ce résultat est démontré dans le tome II, dédié à l’analyse, p.333 :
“La règle de d’Alembert montre immédiatement que la série Sn=0∞ zn/n! est absolument convergente pour tout z dans C.”
Le problème, c’est que l’on pose ensuite pas mal de définitions, à commencer par :
eix = Sn=0∞ inxn/n!
p.336, qui montre bien qu’on part du nombre irrationnel réel e et qu’on l’élève à la puissance i. Les définitions suivantes concernent les fonctions circulaires cos(.) et sin(.).
A partir du moment où l’on raisonne de cette manière, l’élévation de i = eipi/2 à la puissance i est légitime. Donc, l’absurdité de la conclusion à laquelle on aboutit pose question. La construction du corps C est bel et bien bancale... et c’est tout sauf de l’ergotage.
Qui plus est, on ne peut pas prendre une fonction monotone comme exp(.), qui est bijective, et la transformer “magiquement” en application seulement surjective “grâce à son élévation à une puissance imaginaire” : soit on construit une exponentielle adaptée au nouveau corps, soit on raisonne dans R², avec une exponentielle à deux variables. Sinon, on se contredit...
Il y a toutefois un moyen de “réparer” C. On part des fonctions de l’hyperbole ch(x) et sh(x), on utilise le produit défini dans C pour vérifier qu’on a bien ix = (0,1)(x,0) = (0,x), on remplace, dans la formule hyperbolique de de Moivre,
(1) ex = ch(x) + sh(x)
le réel x par “l’imaginaire pur” ix, qui s’identifie à (0,x) dans R²,
(2) eix = ch(ix) + sh(ix)
et, en recourant aux définitions de ch(.) et de sh(.),
(3) ch(x) = ½ (ex + e-x) , sh(x) = ½ (ex – e-x)
on retombe bien sur la formule elliptique de de Moivre :
(4) eix = ch(ix) + sh(ix) = cos(x) + isin(x)
avec les fonctions du cercle,
(5) cos(x) = ½ (eix + e-ix) , sin(x) = -½ i(eix – e-ix)
Vous allez me dire : “c’est la procédure habituelle”. Oui. MAIS... nulle part, on ne précise l’action de l’unité i. On se contente de prendre l’irrationnel réel e et de l’élever à la puissance imaginaire ix. Il y a une action des unités sur les variables comme sur les fonctions. Pour 1, elle est complètement masquée :
(6) e1.x = ch(1.x) + sh(1.x) , (e1.x)1 = e1.x …
On ne précise pas la présence de 1 dans les produits, parce que 1.x = x pour tout réel x.
Ce n’est plus le cas de i, qui est une unité cyclique :
(7a) i0 = 1 (convention)
(7b) i1 = i (idempotence due à l’action multiplicative neutre de l’unité 1)
(7c) i2 = -1 (définition de l’unité imaginaire)
(7d) i3 = -i [confirmée par le produit (-1,0).(0,1) = (0,-1) dans R² comme dans C]
(7e) i4 = i0 = 1 (idem)
et le cycle recommence. De ce fait, (4) n’est que le pendant de (6) lorsqu’on remplace 1 par i. L’argument x = 1.x est remplacé par l’argument cyclique i.x, dont les puissances sont (ix)0 = 1, (ix)1 = ix, (ix)2 = -x² (réel négatif), (ix)3 = -ix3 et (ix)4 = x4. Conséquence :
(8a) (eix)i = [ch(ix) + sh(ix)]i [1ère égalité (4)]
= cos(ix) + isin(ix) [2ème égalité (4)]
= ch(x) – sh(x)
= ch(-x) + sh(-x) [symétrie de ch(.), antisymétrie de sh(.)]
= ei²x = e-x
(8b) [(eix)i]i = (eix)-1 = e-ix = [ch(x) – sh(x)]i = [ch(-x) + sh(-x)]i = cos(x) – isin(x)
(8c) (e-ix)i = [cos(x) – isin(x)]i = [ch(x) – sh(x)]-1 = ex = ch(x) + sh(x)
et le cycle recommence. Seulement, cela veut dire que les puissances de i sont reportées dans les arguments des fonctions, comme ceci :
(8d) (ex)i^n = (ei^n)x = ch(inx) + sh(inx) = [ch(x) + sh(x)]i^n , n dans Z.
Voilà ce qui aurait dû constituer la formule complète de de Moivre et qui aurait évité des ambiguïtés, dont la principale :
(9) x = pi/2 => eipi/2 = i , e-pi/2 = ii = ch(pi/2) – sh(pi/2)
e-ipi/2 = ii² = i-1 = -i , epi/2 = ch(pi/2) + sh(pi/2)
Si j’élève maintenant e-pi/2 à des puissances entières, j’obtiens successivement :
(10) e-pi = (-1)i = ch(pi) – sh(pi)
e-3pi/2 = (-i)i = (-1)iii = ch(3pi/2) – sh(3pi/2)
e-2pi = 1i = ch(2pi) – sh(2pi)
e-5pi/2 = i5i = 1iii = ch(5pi/2) – sh(5pi/2)
…
Cette fois, il n’y a plus de redémarrage du cycle de 4 : e-5pi/2 n’est plus égale à e-pi/2, parce que 1i n’est pas égal à 1. L’exponentiation hyperbolique est bien monotone, bijective.
En fin de compte, il n’y avait rien de bien grave, juste une avarie à colmater.
Il fallait aussi expliquer que c’est la présence de l’unité imaginaire cyclique i dans l’argument des fonctions qui faisaient passer alternativement de la géométrie hyperbolique à la géométrie circulaire.
Pour l’élévation à une puissance, la table de calcul est donc la suivante :
(11) 11 = 1 , (-1)1 = -1 , i1 = i , 1i = e-2pi , (-1)i = e-3pi/2 , ii = e-pi/2
A partir de là, on peut calculer n’importe quel (x + iy)x’+iy’ selon la formule :
(12) (x + iy)x’+iy’ = (reia)x’+iy’ = [eLn(r) + ia]x’+iy’
= ex’Ln(r) – y’a + i[y’Ln(r) + x’a] = ex’Ln(r) – y’aei[y’Ln(r) + x’a]
= rx’e-y’a{cos[y’Ln(r) + x’a] + isin[y’Ln(r) + x’a]}
Le calcul des infinitésimaux, maintenant. L’hypothèse posée par Leibnitz est bien trop simplificatrice, elle efface beaucoup de données essentielles. Soit dx un étalon de mesure de la variable x. Dès que dx ≠ 0 se pose la question de la mesure (pratique) d’un ensemble. Et on ne parler pas ici de mesure au sens de Lebesgue : la variable x est proportionnelle à son étalon dx,
(13a) x = E(x) + D(x) = [E(x/dx) + D(x/dx)]dx
E(.) désigne comme d’habitude la partie entière. D(.) est la partie décimale de x (en unité dx). C’est une quantité qui, en valeur absolue, est toujours strictement inférieure à 1. Ainsi :
(13b) 0 ≤ |D(x)| < 1 => 0 ≤ |D(x/dx)| < |dx|
Si l’appareil de mesure est étalonné sur dx, il ne mesurera que les multiples entiers de dx, soit E(x) = E(x/dx)dx. Les valeurs D(x) = D(x/dx)dx ne seront pas détectées. La mesure est tronquée. Dès lors, x représente la valeur théorique de la variable, tandis que E(x) représente sa valeur expérimentale. Et puisque x suit dx en signe, le rapport x/dx est toujours positif, de sorte qu’en signant dx, on peut se limiter aux valeurs positives (ou nulles) de E(x/dx) et de D(x/dx).
Un dx non nul ne remet pas en cause la continuité de R mais a des conséquences considérables sur les solutions des équations aux différences finies :
(14) f(x + dx) = f(x) pour tout x dans R
signifie seulement que f(x) est périodique de période dx et que ce n’est que lorsqu’on fait tendre dx vers zéro (Leibnitz) qu’on obtient une constante.
En différences finies, les constantes sont remplacées par des signaux périodiques de période l’étalon de mesure de la variable.
Regardons sous un œil neuf ce que devient l’exponentielle. Cette fonction obéit à l’équation aux différences finies :
(15a) f(1)(x) = [f(x + dx) – f(x)]/dx = f(x)
dont la solution est,
(15b) f(x) = (1 + dx)x/dx
L’exponentielle est maintenant de base (1 + dx)1/dx . Chez Leibnitz :
(15c) Limdx->0 (1 + dx)1/dx = e
Une complication supplémentaire vient se greffer pour dx ≠ 0 qui est que :
(1 + dx)x/dx = (1 + dx)E(x/dx)(1 + dx)D(x/dx)
et que, si (1 + dx)E(x/dx) reste réelle même si 1 + dx < 0, il n’en va plus de même pour certaines valeurs de (1 + dx)D(x/dx), qui se retrouvent dans C.
La résolution des équations du second ordre :
(16a) f(2)(x) = [f(x + 2dx) – 2f(x + dx) + f(x)]/dx² = f(x)
et
(16b) f(2)(x) = -f(x)
est elle aussi intéressante. La première donne :
(16c) f±(x) = ½ [(1 + dx)x/dx ± (1 – dx)x/dx] -> ½ (ex ± e-x) pour dx -> 0
la seconde,
(16d) f±(x) = ½ [(1 + idx)x/dx ± (1 – idx)x/dx] -> ½ (eix ± e-ix) pour dx -> 0
Ceci montre que :
(16e) Limdx->0 (1 + dx)1/dx = e , Limdx->0 (1 – dx)1/dx = e-1
Limdx->0 (1 + idx)1/dx = ei , Limdx->0 (1 – idx)1/dx = e-i
et explique a posteriori pourquoi c’est encore le réel e qui est utilisé pour construire l’exponentielle complexe. Ceci achève la réparation, on peut réutiliser C sans problème.
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B 181: NIVEAUX DE REALITE PHYSIQUE
Le 04/05/2021
NOUVELLE VERSION CORRIGEE...
Si vous avez rendu une petite visite au blog ces derniers temps, vous aurez pu remarquer un cafouillage au niveau de B 181. Je savais bien que quelque chose « n'allait pas » et m'empêchait de démarrer les applications. Rien de bien grave, il s'agit juste de RELATIVISER le théorème spin – signature. Ce théorème a servi pour décrire la structure spinorielle des cadres. Il était donc normal que nous partions d'un espace euclidien de dimension classique 2. Nous allons maintenant relativiser ce résultat, ce qui aura pour effet de généraliser l'usage de spin – signature à divers cadres DE BASE. Il ne s'agit pas d'établir un nouveau théorème, seulement d'y apporter des COMPLEMENTS.
On commence par une
DEFINITION 1
MULTIPLICITé QUANTIQUE
Soient Up(s),q(s) et Up(s'),q(s') deux univers, avec s' >= s. La multiplicité quantique de Up(s'),q(s') par rapport à Up(s),q(s) est l'entier positif ou nul :
-
m = 2(s' – s)
Si s' = s, les deux univers se confondent et m = 0 signifie que Up(s),q(s) est classique par rapport à lui-même. Si s' = s + ½, m = 1 et Up(s+½),q(s+½) est « simplement quantique » vis-à-vis de Up(s),q(s), vu qu'il peut être obtenu par réplication de ce dernier. Si s' = s + 1, m = 2 : l'univers Up(s+1),q(s+1) est « doublement quantique » par rapport à Up(s),q(s) et donc, « simplement quantique » par rapport à Up(s+½),q(s+½). Et ainsi de suite.
DEFINITION 2
NIVEAUX DE REALITE PHYSIQUE
Soient toujours s et s' deux nombres quantiques de spin, avec s' >= s. L'entier :
-
N(m) = D(s')/D(s) = 2m = dimq Up(s – s'),q(s – s')
mesure le nombre de NIVEAUX DE REALITE PHYSIQUE DE L'UNIVERS Up(s),q(s).
D'après ce qui vient d'être dit, on a bien N(0) = 1. N(1) = 2 redonne bien deux niveaux classiques pour Up(s+½),q(s+½) vis-à-vis de Up(s),q(s) ; N(2) = 4, 4 niveaux classiques (ou 2 niveaux quantiques), etc.
Un vecteur de Up(s),q(s) a pour composantes WA(1)...A(2s+1) ; un vecteur de Up(s'),q(s') (s' > s), pour composantes WA(1)...A(2s+1)A(2s+2)...A(2s'+1). On sait que la transposition renverse le sens de TOUS les indices binaires. Si l'on cherche à l'appliquer séparément aux DEUX mots binaires [A(1)...A(2s+1)] et [A(2s+2)...A(2s'+1)] pris séparément, on va se compliquer inutilement la vie dès que s > 0. Ce qui importe, c'est la SIGNATURE DES UNIVERS. Celle de Up(s),q(s) est [p(s),q(s)] ; celle de Up(s'),q(s'), [p(s'),q(s')]. Il est beaucoup plus profitable d'établir un LIEN entre les deux.
De :
-
22s = ½ [p(s) + q(s)] , 2E(s) = ½ [p(s) – q(s)]
-
E(s + ½) = E(s) si s entier , E(s) + 1 si s demi-tentier
on établit sans difficulté que,
-
p(s + ½) = ½ [3p(s) + q(s)] si s entier , 2p(s) si s demi-entier
-
q(s + ½) = ½ [p(s) + 3q(s)] si s entier , 2q(s) si s demi-entier
-
p(s + k) = ½ [p(s)p(k) + q(s)q(k)]
-
q(s + k) = ½ [p(s)q(k) + q(s)p(k)]
avec k dans N. Ces formules permettent d'établir la signature de Up(s'),q(s') PAR RAPPORT à celle de Up(s),q(s) et généralisent celles obtenues dans B 181 avec U2,0 comme base. Elles garantissent que la norme des vecteurs de multiplicité quantique m dans l'univers de base Up(s),q(s) respecteront bien la signature de l'univers Up(s'),q(s') = Up(s + ½ m),q(s + ½ m), sans plus avoir à faire appel aux transpositions. L'opération t n'a, en fait, servie au départ qu'à expliquer l'origine de la signature (3,1) et non (4,0) de l'espace-temps 4D. Nous l'avons étendue à des spins s > ½ mais, à présent que nous avons les signatures des espaces-temps spinoriels, nous n'avons plus besoin de t, sinon que par rapport à U2,0.
Les tenseurs d'ordre n >= 1 dans un univers Up(s),q(s) correspondent à :
-
s' = ns + ½ (n – 1) , m = (n – 1)(2s + 1) , N = Dn-1(s)
puisqu'ils ont Dn(s) composantes au total.
Les VECTEURS (n = 1 => s' = s, m = 0, N = 1) apparaissent toujours CLASSIQUES dans un univers Up(s),q(s).
C'est le cas, notamment, des vecteurs positions xi, i = 1,...,D(s) et des changements de représentations ou des déplacements x'i = Xi(x).
n = 2 donne s' = 2s + ½, m = 2s + 1 et N = D(s). C'est le cas des « potentiels métriques », des « coefficients métriques », de la courbure de Ricci ou du « tenseur source ». Tous ces 2-tenseurs ont spin DEMI-entier et un nombre de niveaux de réalité égal à la dimension CLASSIQUE de leur univers-support.
n = 3 donne s' = 3s + 1, m = 2(2s + 1) , N = D²(s). C'est le cas des coefficients de Christoffel. Ces tenseurs obéissent à la même statistique que leur univers-support et ont tous multiplicité quantique paire.
n = 4 donne s' = 4s + 3/2, m = 3(2s + 1), N = D3(s). C'est le cas de la courbure de Riemann ou du tenseur des contraintes. De nouveau, ils ont tous spin demi-entier.
Pour n = 0, les expressions (5) tombent en défaut. Or, le cas des scalaires a DEJA été considéré, mais pas sous cet angle : dans B 179, nos vecteurs WA(1)...A(2s+1) dans un univers Up(s),q(s) sont bien des TENSEURS D'ORDRE 2s + 1 DANS UN U2,0. En conséquence, si nous posons s = 0 dans (5), nous obtenons, pour commencer :
-
s = 0 => s' = ½ (n – 1) , m = n – 1 , N = Dn-1(0) = 2n-1
et, pour finir,
-
n = 2s + 1 => s' = s , m = 2s , N = 22s = dimq Up(s),q(s)
Un tenseur d'ordre 2s + 1 dans un U2,0 est TOUJOURS un VECTEUR CLASSIQUE dans un Up(s),q(s).
Pour s = s' = 0, n = 1 (vecteur WA d'un U2,0), m = 0 (classique), N = 1 (à un seul niveau de réalité).
Pour s = s' = ½, n = 2 (2-tenseur WAB d'un U2,0), m = 1 (vecteur simplement quantique du U2,0, classique dans un U3,1), N = 2 (à deux niveaux de réalité).
Pour s = s' = 1, n = 3 (3-tenseur WABC d'un U2,0), m = 2 (vecteur doublement quantique du U2,0, simplement quantique dans un U3,1, classique dans un U6,2), N = 4 (à 4 niveaux de réalité).
Pour s = s' = 3/2, n = 4 (4-tenseur WABCD d'un U2,0), m = 3 (vecteur triplement quantique du U2,0, doublement quantique d'un U3,1, simplement quantique d'un U6,2, classique d'un U10,6), N = 8 (à 8 niveaux de réalité).
Et ainsi de suite.
D'après le corollaire 2 de spin-signature, pour s' = s + ½, le nombre total d'angles de polarisation est de :
-
(s' + 1)(2s' + 1) = (s + 1)(2s + 3) = (s + 1)(2s + 1) + 2(s + 1) = s(2s + 3) + 2(s + 1) + 1
Il y a 2(s + 1) angles sphériques de plus que pour le spin s.
Plus généralement, pour s' = s + k :
-
(s + k + 1)(2s + 2k + 1) = (s + 1)(2s + 1) + k(4s + 2k + 3) = s(2s + 3) + k(4s + 2k + 3) + 1
Il y a k(4s + 2k + 3) angles sphériques de plus.
Quelle que soit la valeur du spin, on ne dénombre qu'un seul angle hyperbolique.
Vous voyez, ce n'était pas bien long, mais suffisant pour bloquer le passage aux applications.
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B 180 : REPLICATION DE PAULI-CANTOR
Le 01/03/2021
NOUVELLE VERSION, REVUE ET CORRIGEE
L’isomorphisme purement ensembliste spinR(0) ~ R² ~ C nous apprend surtout qu’en théorie quantique, l’espace réel de départ n’est plus R, mais un espace réel de dimension DEUX. C’est une arithmétique où il s’agit de raisonner en puissances de 2, en se fondant sur la propriété remarquable de ce chiffre, le seul à vérifier 2 + 2 = 2 x 2. Je vais exposer ici un mécanisme qui permet d’expliquer le dédoublement des dimensions au sens classique du terme et sa relation avec le nombre quantique de spin. J’ai nommé ce mécanisme la « réplication de Pauli-Cantor », en référence aux travaux de Wolfang Pauli sur le spin des particules et de Cantor sur ces ensembles qu’on appela, bien plus tard, des « fractales lacunaires ». Mais auparavant, définissons la DIMENSION QUANTIQUE de spinR(0) comme UNITé DE BASE. Ceci revient à dire qu’elle vaut LA MOITIé de sa dimension classique, qui est 2 :
(1) Dimq[spinR(0)] = ½ Dimc[spinR(0)] = 1
et permet de se ramener graphiquement à une « droite quantique ».
Le mécanisme est le suivant.
On part de spinR(0), que l’on se représente donc comme une droite quantique de longueur 2rU finie. On fixe son origine en r = 0. Des deux côtés de cette origine, vous trouvez donc des « demi-droites » de même longueur rU. Tant que la continuité de spinR(0) n’est pas remise en cause, vous pouvez y introduire autant de matière hypothétique d’épaisseur nulle que vous voudrez, vous ne changerez pas le spin du cadre, qui restera à zéro.
Pour passer de s = 0 à s = ½, vous devez ROMPRE la continuité de spinR(0). Pour cela, vous allez introduire une SINGULARITé DE PLANCK en r = 0, de longueur 2rpl. Sous la présence de cette « impureté », spinR(0) va se scinder en deux REPLIQUES de lui-même (puisque, partout ailleurs, le continuum n’étant pas violé, le spin reste à s = 0). Chaque réplique sera de longueur rU - rpl. Si vous les COUPLEZ, vous obtenez spinR(1) = (xc)2 spinR(0) = (xt)2 spinR(0) et vous passez de la signature (2,0) à la signature (3,1).
Pour passer de s = ½ à s = 1, vous réitérez le procédé dans CHACUNE des deux répliques de spinR(0). Leurs centres respectifs se situent en ½ (rU - rpl). Vous y introduisez une nouvelle singularité de Planck. ça vous en fait 2 de plus. Vous obtenez 4 répliques de spinR(0), de longueur ½ (rU - rpl) - rpl = ½ (rU - 3rpl). Leur couplage donne spinR(2) = (xc)4 spinR(0) = (xt)3 spinR(0) et la signature (6,2).
On détaille encore une transition, pour bien asseoir la récurrence.
s = 1 -> s = 3/2 nécessite l’introduction de 4 nouvelles singularités de Planck, une au centre de chaque réplique. Ces centres se situent en ¼ (rU - 3rpl). ça vous donne 8 répliques de spinR(0), de longueur ¼ (rU - 3rpl) - rpl = ¼ (rU - 7rpl) et spinR(3) = (xc)8 spinR(0) = (xt)4 spinR(0) avec la signature (10,6).
Le passage de la valeur s à la valeur s + ½ s’obtient en introduisant D(s)/2 = 22s singularités de Planck supplémentaires dans spinR(0). Ceci vous donne D(s) répliques de spinR(0) de longueur :
(1) rU(s) = 2-2s{rU - [D(s) - 1]rpl}
et
(2) spinR(2s + 1) = (xc)D(s) spinR(0) = (xt)2s+2 spinR(0) = spinR(2s) xc spinR(2s)
Le processus se poursuit tant que la longueur des répliques reste strictement supérieure à 2rpl, seuil en deçà duquel plus aucune continuité n’est possible. L’égalité :
(3) rU(s) = 2rpl
mène à une LONGUEUR CRITIQUE,
(4) rU,c(s) = [D(s + ½) - 1]rpl = (22s+2 - 1)rpl
de sorte que la condition de poursuite du processus est :
(5) rU > rU,c(s)
La finitude de la longueur caractéristique de spinR(0) qui, par produit cartésien ou tensoriel, implique celle de spinR(2s), est assurée par le résultat général suivant sur les espaces(-temps) PHYSIQUES :
LEMME DE COMPACITé
En reprenant les notations du corollaire 2 de spin - signature (B179), soient V2 et Vp(s),q(s) des variétés spinorielles réelles dans spinR(0) et spinR(2s) respectivement, avec 2s dans N*. Alors :
i) V2 est un domaine FERMé 2D de spinR(0) ;
ii) Vp(s),q(s) est fermé dans les p(s) directions spatiales de spinR(2s), ainsi que dans ses q(s) directions temporelles.
La preuve de ce lemme repose sur le caractère euclidien de spinR(2s) dans ses p(s) directions spatiales comme dans ses q(s) directions temporelles, qui implique nécessairement que toute variété spinorielle Vp(s),q(s) courbe est un domaine spatialement et temporellement FERMé, bien qu’il ne le soit PAS dans les D(s) = 22s+1 directions au total, en raison de la signature hyperbolique [p(s),q(s)] de spinR(2s). Pour s = 0, c’est évident, puisque spinR(0) est purement spatial.
Un dernier point de détail, purement technique, reste à préciser.
Lorsqu’on travaille à partir de 4-vecteurs, on a l’habitude de représenter la phase d’un mouvement oscillant élémentaire comme kixi. Spin - signature apporte une correction à cela. Si vous regardez la formule [B179, (9)], vous vous apercevez que le kixi = kABxAB est en fait le produit ELLIPTIQUE du covecteur d’onde ki avec le vecteur position xi. Cette notation vous mène désormais à une signature (4,0). Si vous voulez la signature (3,1), vous devez former le produit HYPERBOLIQUE kABxBA = ki(xi)t = (ki)txi. Après ajustement du système d’axes, vous retrouvez la signature voulue :
(1) kABxBA = k00x00 + k01x10 + k10x01 + k11x11
= ½ [(k00 + k11)(x00 + x11) + (k00 - k11)(x00 - x11) +
+ (k01 + k10)(x01 + x10) - (k01 - k10)(x01 - x10)]
= k’1x’1 + k’2x’2 + k’3x’3 - k’0x’0
avec,
(2) k’1 = 2-1/2(k00 - k11) , k’2 = 2-1/2(k01 + k10) , k’3 = 2-1/2(k00 + k11) , k’0 = 2-1/2(k01 - k10)
(3) x’1 = 2-1/2(x00 - x11) , x’2 = 2-1/2(x01 + x10) , x’3 = 2-1/2(x00 + x11) , x’0 = 2-1/2(x01 - x10)
soit,
(4) k’i = 2-1/2siABkAB , x’i = 2-1/2siABxAB
(5) g(0)ijkjxi = ½ g(0)ijsjABsiCDkABxCD
Remarquez que les produits des matrices s par les matrices k et x sont ELLIPTIQUES.
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