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BIDOUILLE 72 : BILAN ET CONCLUSION

Le 12/02/2014

(Il va sans dire que les algèbres de Lie ici considérées sont de dimension infinie. J’ai effectué les développements dans le cas de spectres discrets, le cas de spectres continus s’obtient sans difficulté)

Faisons le bilan. Pour cela, commençons par décomposer les matrices de projection rij,ab en amplitude-phase, en posant cia = |cia|exp(iqia) :

 

(1a)  rij,ab = |ciacjb|exp[i(qia - qjb)]

 

On a 4 situations à distinguer. Pour a = b et i = j :

 

(1b)  rii,aa = |cia

 

est la probabilité de trouver le système dans l’état de base |ua> lors d’une mesure, si ce système se trouvait dans l’état pur |yi> avant la mesure. C’est la contribution qui donne lieu à la « population » de l’état |ua> après mélange statistique. Ce terme rii,aa nous indique que nous passons de l’axe pur |yi> pour i fixé à l’axe de base |ua> pour a fixé et que la probabilité de passer de |ua> à |yi> est la même.

 

Pour a ¹ b et i = j :

 

(1c)  rii,ab = |ciacib|exp[i(qia - qib)]   

 

mesure les interférences entre les états de base distincts |ua> et |ub> pour un même état pur |yi> fixé. Nous sommes passés de l’axe de base |ua> au plan de base délimité par les vecteurs d’état |ua> et |ub>, mais sommes restés sur l’axe pur |yi>.

 

Pour a = b et i ¹ j :

 

(1d)  rij,ab = |ciacja|exp[i(qia - qja)]

 

mesure, au contraire, les interférences entre les états purs |yi> et |yj> pour un même état de base |ua>. Nous sommes passés cette fois de l’axe pur |yi> au plan pur délimité par les vecteurs d’état |yi> et |yj>, mais sommes restés sur l’axe de base |ua>.

 

Enfin, pour a ¹ b et i ¹ j, on a l’expression générale (1a) et on ne trouve que des interférences : interférences dans le plan de base (|ua>,|ub>), interférences dans le plan pur (|yi>,|yj>).

 

On s’en doutait plus que fortement depuis le début de l’élaboration de la théorie de la matrice densité, mais on en a confirmation flagrante depuis sa généralisation :

 

LES « POPULATIONS » NE SE TROUVERONT QUE SUR LES AXES D’ETAT DU SYSTEME, TANDIS QUE LES « COHERENCES », MOYENNES STATISTIQUES DES INTERFERENCES, NE SE TROUVERONT QUE DANS LES PLANS DE BASE ET LES PLANS PURS DU SYSTEME.

 

Les choses sont un petit peu plus compliquées que dans la théorie originale, qui ne tenait compte que des axes purs. L’expression générale (4e) de la matrice densité du mélange statistique d’états se réécrit en amplitude-phase [en posant pij = |pij|exp(ijij)] :

 

(2a)  Rij,ab = Sk |pikcjackb|exp[i(jik + qja - qkb)]

 

Le simple fait que la sommation porte sur l’indice k suffit à montrer que, même pour a = b et i = j :

 

(2b)  Rii,aa = Sk |pikciacka|exp[i(jik + qia - qka)]

 

comportera encore des interférences, y compris lorsque tous les jik sont nuls. Etant donné que les Rii ne sont plus hermitiques que dans le cas particulier où pik est purement diagonale (puisque les rjk ne sont plus hermitiques pour k ¹ j), nous en déduisons que :

 

DANS LE CAS GENERAL D’UN MELANGE STATISTIQUE D’ETATS QUANTIQUES Où LES pij SONT COMPLEXES ET COMPORTENT DES TERMES NON DIAGONAUX, IL N’EST PLUS POSSIBLE DE TROUVER UNE « BASE PRIVILEGIEE » |u’a> DE L’ESPACE DES ETATS DU SYSTEME (OU, DE MANIERE EQUIVALENTE, DES PROJECTEURS DE BASE rab = |u’a><u’b| DE D) DANS LAQUELLE LES Rij,ab SERAIENT DIAGONAUX, EN RAISON DE  LA PERTE D’HERMITICITE DES MATRICES DE MELANGE Rij,ab, QUI PORTE EGALEMENT SUR L’ENSEMBLE DES ELEMENTS DIAGONAUX Rii,aa. D’AILLEURS, LA CONDITION (4d), BIDOUILLE 71, SUR LES PROBABILITES EST LA PLUS GENERALE POSSIBLE ET INCLUT LES SYSTEMES DISSIPATIFS.

EN CONSEQUENCE,

ON NE PEUT PLUS TROUVER AUCUN MECANISME PHYSIQUE PERMETTANT D’ELIMINER TOUS LES EFFETS D’INTERFERENCE AU SEIN DU SYSTEME, I.E. DE DECOHERER COMPLETEMENT LE SYSTEME A L’ETUDE.

 

Alors, pourquoi a-t-on pu exhiber la décohérence de systèmes quantiques dans un certain nombre d’expériences, parmi lesquelles des « chats de Schrödinger » ?

On vient d’établir un théorème de type « no-go »…

 

La réponse à ce paradoxe apparent réside dans l’utilisation de la théorie de la matrice densité : dans les raisonnements « à décohérence », on se base sur la théorie originale, qui tient bien compte des plans de base, mais qui se limite aux axes purs.

C’est incomplet. Il manque toutes les projections sur les plans purs. Les opérateurs rij non diagonaux sont loin d’être triviaux. Leur prise en compte change toute la donne, même si les coefficients de mélange se « réduisent » tous à de véritables probabilités.

Ça tombait pourtant sous le sens. Quand on réalise une superposition linéaire d’états de base |yi> = cia|ua>, on passe d’un système « d’axes de coordonnées » |ua> à un système « d’axes vectoriels » |yi>. Si on change le système d’axes, on change forcément le système de plans qui va avec…

Prenez la matrice de l’invariant de mélange :

 

(2c)  Rab = Si,j,k |pikcjackb|exp[i(jik + qja - qkb)]

 

Rien ne se simplifie, même pour les termes Raa… Il faut se retrouver dans des situations particulières comme pij diagonale réelle, par exemple, pour entrevoir une chance de diagonalisation de l’invariant de mélange…

Rien qu’au niveau des projecteurs de base du système, on trouve 3 situations sur 4 avec interférences… Seulement :

 

LES « POPULATIONS » SE TROUVENT SUR LES AXES,

LES « COHERENCES » DANS LES PLANS.

 

Si vous réduisez les plans purs aux axes purs et si vous partez de systèmes préalablement conservatifs, vous trouverez matière à décohérer les états de base.

Ça fait beaucoup de « si »…

Forcément, si on n’exploite pas au maximum les possibilités qu’offre la machinerie quantique…

Oui, mais, je commence à être sérieusement agacé de passer mon temps à combler les lacunes des autres…

Pendant ce temps, mon travail à moi n’avance pas.

Et on ne peut pas dire que je coûte cher au pays…

J’ai un boulot monstre devant moi, avec des problèmes conceptuels quasi-insurmontables et je me… dissipe… dilue… dans les manques.

On en est rendu à la bidouille 72, merde ! Et j’ai déjà dû colmater combien de brèches ???

Qu’ai-je fait en neurophysique, à part la fonction neurone ?

Depuis, pas moyen d’avancer.

Ça commence à me foutre les glandes. Sérieux. J’en ai marre de faire la rustine.

 

 

 

BIDOUILLE 71 : ESPACE DES OPERATEURS DENSITE - 2

Le 07/02/2014

Soit donc |ua> une base orthonormée de E, a Î :

 

(1a)  <ua|ub> = dab      (orthonormalité)

(1b)  |ua><ua| = Paa     (fermeture)

 

où j’ai adopté la convention de notation d’Einstein. Le projecteur :

 

(1c)  Pab = |ua><ub|     (a, b fixés dans N)

 

projette sur l’axe de base |ua> pour b = a et sur le plan de base (|ua>,|ub>) pour b¹a. Le conjugué hermitique de Pab est :

 

(1d)  (Pab)+ = |ub><ua| = Pba               (dualité kets – bras)

 

De fait, seuls les Paa (projections sur les axes de base) sont hermitiques. Pour b¹a, la conjugaison échange Pab et Pba. En vertu de (1a) et (1b), les éléments de matrice de Pab sont :

 

(1e)  (Pab)gd = Pab,gd = <ug|Pab|ud> = dagdbd

 

Ils sont tous nuls, sauf les Pab,ab qui valent 1. D’après (1d), les éléments de matrice de (Pab)+ sont :

 

(1f)  (Pab)+dg = <ud|Pba|ug> = Pba,dg = Pab,gd

 

Par conséquent :

 

(1g)  Pba,ba = Pab,ab = 1

 

sont les seuls éléments non nuls de ces matrices de projection.

Considérons maintenant un mélange statistique particulier de ces états de base, de la forme :

 

(1h)  r = pabPab  ,  pab = cacb* = (pba)*

 

Alors, r est factorisable sous la forme :

 

(1i)  r = (ca|ua>)(<ub|cb*) = |y><y|

 

et l’état |y> est une superposition linéaire des états de base :

 

(1j)  |y> = ca|ua>

 

Si, par contre, on cherchait à généraliser (1h) en pondérant chaque projecteur de base par une probabilité pab non factorisable (ce qui correspondrait à un véritable mélange statistique des états de base), r ne serait plus factorisable en (1i) et |y> ne serait plus une superposition linéaire des états de base. Dans ce cas, |y> ne serait plus un vecteur d’état du système à l’étude. Les seuls mélanges statistiques constructibles des états de base qui préservent la propriété d’espace vectoriel de E sont donc de la forme factorisée (1h).

On ne peut donc envisager de mélanges statistiques plus généraux qu’entre états purs |yi> (i Î N) de la forme (1j) :

 

(2a)  |yi> = cia|ua>

 

non réductibles aux états de base du système. A ces états purs correspondent les projecteurs :

 

(2b)  rij = |yi><yj| = (rji)+

 

De nouveau, seuls les rii (projections sur les axes purs |yi>) sont hermitiques. Pour i ¹ j (projections sur les plans purs |yi>,|yj>), la conjugaison hermitique échangent rij et rji. rij possède un invariant :

 

(2c)  r = rii = |yi><yi| = cia(cib)*Pab

 

d’après (2a), invariant qui n’a, a priori, aucune raison de se réduire à l’identité. On y remarque au contraire des termes d’interférence pour b¹a. Eléments de matrice de rij :

 

(2d)  <ug|rij|ud> = rij,gd = cia(cjb)*dagdbd = cig(cjd)*

 

de son invariant :

 

(2e)  <ug|r|ud> = rgd = cig(cid)*

 

La trace de (2d) donne :

 

(2f)  <ug|rij|ug> = rij,gg = Tr(rij,gd) = cig(cjg)*

 

Elle exhibe des interférences, non plus entre états de base, mais entre états purs (sommation sur tous les états de base du système). Notez la différence avec (2e), qui exhibe les interférences entre états de base (sommation sur tous les états purs du système). Dans le cas général, on trouve donc deux sortes d’interférences, celles entre états de base différents et celles entre états purs différents (qui peuvent correspondre à des états propres différents d’une même observable A du système).

On établit sans difficulté les propriétés suivantes des opérateurs densité rij :

 

(3a)  rijrkl = Tr(rkj,gb)ril         (produit « linéarisant »)

(3b)  rijril = Tr(rij,gb)ril

(3c)  rijrij = Tr(rij,gb)rij = rijrij

(3d)  [rij , rkl] = Tr(rkj,gb)ril - Tr(ril,gb)rkj

(3e)  [rij , ril] = Tr(rij,gb)ril - Tr(ril,gb)rij = 0  pour l = j

(3f)  [rij , rij] = 0         (évident, mais a établir quand même)

(3g)  [rij , rji] = [rij , rij+] = Tr(rjj,gb)rii - Tr(rii,gb)rjj ¹ 0  pour j ¹ i

(3h)  [rij , rij] = 0

 

ainsi que Bianchi :

 

(3i)  [[rij , rkl] , rmn] + [[rkl , rmn] , rij] + [[rmn , rij] , rkl] = 0

 

qui nous permet d’énoncer :

 

L’ESPACE Dpur DES OPERATEURS DENSITE D’ETATS PURS D’UN SYSTEME PHYSIQUE S EST UNE ALGEBRE DE LIE ASSOCIATIVE.

 

(en maths, une algèbre de Lie est toujours associative, mais je préfère préciser)

 

Le « produit linéarisant » (3a) conduit à des formules bien pratiques, faciles à établir par récurrence :

 

(3j)  Pn=0N ri(2n+1)i(2n+2) = {Pn=1N Tr[ri(2n+1)i(2n),ab]ri(1)i(2N+2)    

 

(3k)  ri(1)i(2){Pn=1N ri(2n)i(2n+2) = [Tr(rab)]Nri(1)i(2N+2)

 

(3l)  rN = {Pn=1N-1 Tr[ri(2n-1)i(2n+1),ab]}ri(1)i(2N-1)

 

Troisième et dernière étape : les mélanges statistiques d’états purs. On introduit pour cela des coefficients complexes pij et on construit le mélange en pondérant chaque projecteur rij par l’un de ces coefficients. Le mélange le plus général qu’on obtient à la forme suivante :

 

(4a)  Rik = pijrkj

 

Son invariant est :

 

(4b)  R = Rii = pijrij

 

La conjugaison hermitique donne, d’après (2b) :

 

(4c)  (Rik)+ = (pij)*rjk  ,  R+ = (pij)*rji

 

Les probabilités sont les modules des pij, soit |pij| Î [0,1]. On a :

 

(4d)  SiSj |pij| £ 1

 

Si cette somme double (on doit sommer sur toutes les probabilités) est égale à 1, le système est dit conservatif. Si elle est < 1, il est dit dissipatif. Eléments de matrice de Rik et de R :

 

(4e)  Rik,gd = pijckg(cjd)*  ,  Rgd = pijcig(cjd)*

 

Dans Rgd, on somme sur tous les états purs. |Rgg| mesure donc la probabilité moyenne de passer du plan pur (|yi>,|yj>) à l’axe de base |ug> : c’est la « population » de l’état de base |ug>. Rgd pour d¹g mesure toutes les interférences entre les états de base |ug> et |ud>. Toutes ces moyennes passent par l’ensemble des plans purs (|yi>,|yj>) (pour j ¹ i) et des axes purs |yi> pour j = i. Traces de Rik,gd et de Rgd :

 

(4f)  Rik,gg = Tr(Rik,gd) = pijckg(cjg)*  ,  Rgg = Tr(Rgd) = pijcig(cjg)* 

 

Cette fois, dans Rik,gg, on somme sur tous les états de base. Donc, |Rii,gg| (i Î N) mesure la probabilité moyenne de passer du plan de base (|ug>,|ud>) à l’axe pur |yi> : c’est la « population » de l’état pur |yi>. Pour i ¹ k, Rik,gg mesure toutes les interférences entre les états purs |yi> et |yk>. Toutes ces moyennes passent par l’ensemble des plans de base  (|ug>,|ud>) (pour d ¹ g) et des axes de base |ug> pour d = g.

Sauf erreur d’interprétation de ma part, les « cohérences » entre états de base sont contenues dans Rgd pour d¹g et celles entre états purs, dans Rik,gg pour i ¹ k.

De la même manière que pour les cas purs, on établit sans plus de difficulté les propriétés suivantes sur les opérateurs densité de mélanges :

 

(5a)  RijRkl = pimTr(rlm,ab)Rkj = Tr(Ril,ab)Rkj

(5b)  RijRjl = pimTr(rlm,ab)R = Tr(Ril,ab)R

(5c)  RijRji = pimTr(rim,ab)R = Tr(Rab)R

(5d)  R² = Tr(Rik,ab)Rki

(5e)  Rij(Rkl)+ = (pkn)*Tr(Rin,ab)rjl

(5f)  Rij(Rjl)+ = (pjn)*Tr(Rin,ab)rjl

(5g)  Rij(Rji)+ = (pjn)*Tr(Rin,ab)rji

(5h)  RR+ = (pkn)*Tr(Rin,ab)rik = (R+R)+

 

ainsi que les formules de commutation :

 

(6a)  [Rij , Rij] = [Rij , Rji] = [Rij , (Rij)+] = [Rij , (Rji)+] = [R,R] = [R,R+] = 0

(6b)  [Rij , Rkl] = Tr(Ril,ab)Rkj - Tr(Rkj,ab)Ril

(6c)  [Rij , Ril] = Tr(Ril,ab)Rij - Tr(Rij,ab)Ril

(6d)  [Rij , Rki] = Tr(Rab)Rkj - Tr(Rkj,ab)R

(6e)  [Rij , Rjl] = Tr(Ril,ab)R - Tr(Rab)Ril

(6f)  [Rij , Rkj] = Tr(Rij,ab)Rkj - Tr(Rkj,ab)Rij

(6g)  [R , Rkl] = Tr(Ril,ab)Rki - Tr(Rki,ab)Ril

 

(7a)  [Rij , (Rkl)+] = (pkn)*Tr(Rin,ab)rjl - (pin)*Tr(Rkn,ab)r+jl

(7b)  [Rij , (Ril)+] = (pin)*Tr(Rin,ab)(rjl - r+jl) = 0  pour l = j

(7c)  [Rij , (Rki)+] = (pkn)*Tr(Rin,ab)r+ij - (pin)*Tr(Rkn,ab)rij

(7d)  [Rij , (Rjl)+] = (pjn)*Tr(Rin,ab)rjl - (pin)*Tr(Rjn,ab)r+jl

(7e)  [Rij , (Rkj)+] = (pkn)*Tr(Rin,ab)r - (pin)*Tr(Rkn,ab)r+ l

(7f)  [R , (Rkl)+] = (pkn)*Tr(Rin,ab)ril - (pin)*Tr(Rkn,ab)r+il

(7g)  [Rij , R+] = (pkn)*Tr(Rin,ab)rjk - (pin)*Tr(Rkn,ab)r+jk

 

et surtout Bianchi :

 

(7h)  [[Rij , Rkl] , Rmn] + [[Rkl , Rmn] , Rij] + [[Rmn , Rij] , Rkl] = 0

 

qui nous permet d’énoncer :

 

L’ESPACE D EST UNE ALGEBRE DE LIE ASSOCIATIVE.

 

ce qui est une très bonne nouvelle, car une algèbre de ce type jouit de propriétés agréables.

 

 

 

BIDOUILLE 70 : ESPACE DES OPERATEURS DENSITE - 1

Le 05/02/2014

Pas de panique ! Les visiteurs assidus auront noté la disparition des dernières bidouilles 70, sauf une : conformément à ma manière de procéder, je ne conserve pas les textes devenus obsolètes. Il y a déjà plus de 70 articles et j’ai toujours l’impression d’être au point mort (si je puis me permettre cette expression…).

Je reviendrai sur toutes ces formules de traces partielles (et de « moyennes partielles » aussi, non encore mises en ligne) si nécessaire : j’ai conservé le formulaire, bien entendu.

Si j’ai supprimé tous ces articles, c’est qu’il y a peut-être un moyen de « réconcilier » les niveaux microscopiques, mésoscopiques et macroscopiques avec cette notion de « décohérence » en les incorporant dans un formalisme quantique plus général, objet du présent article.

Comme je l’ai déjà souligné à plusieurs reprises, c’est assez incroyable de constater que nous ne voyons pas ce qui pourtant nous crève les yeux. Et cette fois, je ne suis pas le seul. Nous sommes tellement habitués à des formalismes que nous éprouvons les pires difficultés à nous en extraire pour effectuer une synthèse des avancées « hors cadre » que nous accumulons.

 

Comme disait Sherlock Holmes au Dr Watson : « Watson, le problème avec vous, c’est que vous accumulez les détails d’une enquête, mais que vous êtes incapables d’en tirer les conclusions qui s’imposent ». C’est, non paraphrasé, dans le « chien des Baskerville », à mon goût, l’une des meilleurs œuvres du maître en la matière.

Il ne s’agit pas de désigner Untel ou Untel : nous sommes tous des Watson, moi le premier.

 

Dans ses « Lois du chaos », Ilya Prigogine nous montre pourtant le chemin :

 

LA VALIDITE DE L’ESPACE DES ETATS D’UNE PARTICULE QUANTIQUE (ESPACE DES « FONCTIONS D’ONDES ») EST LIMITEE AU DOMAINE DE DESCRIPTION MICROSCOPIQUE.

 

A partir du niveau mésoscopique, il nous explique pourquoi il nous faut raisonner, non plus en termes de « vecteurs d’états » |y(t)>, mais en termes « d’opérateurs densité » r(t). Il va même jusqu’à affirmer qu’à ce niveau, et particulièrement dans le cas du chaos quantique, r(t) devient un objet nouveau, irréductible à une fonction d’onde (ou un vecteur d’état, c’est selon). Malgré cela, même lui ne sautera pas le pas.

Pourtant, ça nous crève les yeux. On passe de Schrödinger dans le domaine microscopique :

 

(1)     iħ|y(t)>/t = H(t)|y(t)>

 

où H(t) est l’opérateur hamiltonien du système, à Liouville-Von Neumann :

 

(2)     iħr(t)/t = [H(t),r(t)]

 

où [.,.] désigne le crochet de Lie. Si vous prenez l’équation dissipative (17) considérée par Zurek dans http://arxiv.org/ftp/quant-ph/papers/0306/0306072.pdf, c’est encore plus flagrant : nous sommes passés d’équations en |y(t)> à des équations en r(t). Or (Prigogine 3ème), les équations en r(t) peuvent toujours se ramener à des équations en |y(t)> dans les cas « purs », de sorte que r(t) est un objet plus général que |y(t)> et, surtout, adapté à tous les niveaux de description physique, du quantique microscopique au quantique macroscopique (nous sommes ici dans le contexte quantique, est-il besoin de le rappeler ?). En conséquence, il nous faut changer de cadre, passer à un cadre plus général, adapté à tous ces niveaux de description. Ce cadre plus étendu, c’est un espace d’opérateurs, l’espace des « opérateurs densité ». L’état d’un système quantique à t y sera alors représenté par un opérateur densité r(t). Si nous nous plaçons au niveau microscopique et si notre système quantique est pur, alors r(t) est réductible en un projecteur |y(t)><y(t)|. Réciproquement, si r(t) = |y(t)><y(t)|, alors r²(t) = r(t), Tr[r(t)] = 1 (conservation de la probabilité de présence), notre système quantique ne peut être que pur, mais aussi microscopique.

 

JE NOTERAI D COMME DENSITE, CET ESPACE D’OPERATEURS DONT LES ELEMENTS SONT DES OPERATEURS DENSITE. D EST UN ESPACE FONCTIONNEL, DE DIMENSION INFINIE.

 

D contient aussi bien l’espace E des vecteurs kets que son dual E*, espace des covecteurs bras. On le voit tout de suite dans le cas pur, au niveau microscopique : r = |y><y|. Pour que r soit élément de D, il faut qu’à la fois |y> (élément de E) et <y| (élément de E*) y soient définis. D contient donc comme sous-espace l’espace de tous les projecteurs.

Soit maintenant D(t) l’extension dynamique de D. D(t) contient comme sous-espaces :

 

-         l’espace Dh(t) des opérateurs densité hermitiques, r(t) = r+(t), définis pour tout t ;

-         l’espace Dc(t) des opérateurs densité de systèmes conservatifs, i.e. solutions de (2) ;

-         l’espace Dd(t) des opérateurs densité de systèmes dissipatifs, i.e. solutions d’équations plus générales que Liouville-Von Neumann, comme par exemple (Zurek-17).

 

A priori, même les équations du type de cette dernière sont réversibles dans le temps : la partie mécanique renferme un hamiltonien encore hermitique, les parties relaxation et décohérence ne dépendent explicitement du temps que par r(t). Si l’on tient compte de l’irréversibilité inévitablement induite par les frottements et la diffusion, l’opérateur densité lui-même, en tant que solution de la dynamique, doit se scinder en deux « semi-opérateurs » r+(t) (défini uniquement pour t ³ 0) et r-(t) (défini uniquement pour t £ 0), avec raccordement au point de bifurcation r+(0) = r-(0). L’espace D(t) contient encore ses deux opérateurs désormais non hermitiens. Il se scinde à son tour en deux « semi-espaces » D+(t) et D-(t) raccordés en t = 0. La conjugaison hermitique, équivalente de la symétrie T, échange alors ces deux semi-espaces.

 

Regardons les substitutions à réaliser pour passer de E à D. On sait déjà que le ket |y> doit être remplacé par r. Par dualité, le bra <y| sera remplacé par r+, dual hermitique de r.

<y|y> est une quantité réelle, toujours ³ 0 et on a <y|y> = 0 ssi y = 0.

r+r n’est plus un nombre réel, mais un opérateur. Et cet opérateur est toujours hermitique :

 

(3a)  (r+r)+ = r+r

 

En tous cas, tant que r(t) est défini pour tout t. En effet, un produit comme r+(t)r-(t) n’est pas physiquement constructible, puisque r+(t) n’est pas défini pour t < 0 et r-(t) ne l’est pas pour t > 0. Mais, lorsque r(t) est défini pour tout t, r(t) est nécessairement hermitique (c’est une observable), de sorte que (3a) est en réalité :

 

(3b)  (r²)+ = r²

 

Dans le cas non hermitien, r++ = r- et r-+ = r+ et les produits constructibles sont :

 

(3c)  r-+r+ = r+²  et  r++r- = (r-+r+)+ = r-² = (r+²)+ = (r++

 

qui remplacent (3b). On voit bien que les produits r+² et r-² ne sont plus hermitiques, puisque la conjugaison échange r+ et r- et, par suite, toutes leurs puissances.

Si l’on veut retrouver des nombres, il faut prendre les traces des matrices associées aux produits (3b) et (3c), ou bien leurs déterminants (qui seront, quant à eux, des quantités alternées). Le problème, c’est que, pour construire les matrices densité, il faut se donner une base de E, ce que l’on cherche désormais à fuir par tous les moyens…

Eh oui : votre nouvel état quantique, c’est r(t)…

En foi de quoi, vos nouvelles bases, vous devrez les construire dans D

 

 

BIDOUILLE 69 : IRREVERSIBILITE QUANTIQUE

Le 21/01/2014

Nous allons introduire l’irréversibilité dans les processus quantiques (relativité de Galilée), en commençant par le cas concret de l’opérateur hamiltonien et nous allons voir qu’il est en fait inutile de faire appel au triplet de Gelfand et à toutes les complications techniques liées à l’extension de l’espace des fonctions d’ondes.

Repassons d’abord en revue les principales propriétés des systèmes quantiques relativistes au sens de Galilée et réversibles dans le temps. Nous partons donc d’un tel système dans l’état initial |y(0)> à t = 0. Sa réversibilité dans le temps est admissible à l’échelle microscopique (symétrie T). Son hamiltonien Hs(t) est alors un opérateur hermitique :

 

(1a)  Hs+(t) = Hs(-t) = Hs(t)

 

Soit |ui(t)> une base orthonormée de l’espace des états quantiques du système, que nous prendrons discrète (l’extension à une base continue se fait sans difficulté) :

 

(1b)  i(t)|uj(t)> = dij  ,  |ui(t)>j(t)| = dijId              pour tout t

 

Dans cette base, Hs(t) et Hs+(t) ont les éléments de matrice suivants :

 

(1c)  i(t)|Hs(t)|uj(t)> = Hs,ij(t)

(1d)  j(t)|Hs(t)|ui(t)>* = (Hs)+ij(t) = Hs,ij(t)

 

D’après (1a). On établit alors que Hs(t) est une observable (quantique). Il s’ensuit que Hs(t) est mesurable pour tout t (postulat 2 de la mesure quantique).

Soit maintenant |y(t)> un état du système à l’instant t. |y(t)> obéit à l’équation de Schrödinger :

 

(1e)  iħ|y(t)>/t = Hs(t)|y(t)>

 

dont la solution est :

 

(1f)  |y(t)> = Us(t)|y(0)>

 

avec Us(t) l’opérateur évolution du système (dans le temps) :

 

(1g)  Us(t) = exp[-(i/ħ)ò dt Hs(t)]

 

Comme Hs(t) est hermitique, Us(t) est unitaire :

 

(1h)  Us-1(t) = exp[(i/ħ)ò dt Hs(t)] = Us+(t)

 

et comme. Hs(t) est symétrique sous T, il en va de même de Us(t) :

 

(1i)  Us(-t) = Us(t)        pour tout t.

 

Dans le cas pur, l’opérateur densité est un projecteur :

 

(1j)  rs(t) = |y(t)><y(t)|  ,  rs²(t) = rs(t)  pour tout t.

 

D’après (1f) et (1i), |y(t)> = |y(-t)>, ce qui traduit bien la réversibilité du système dans le temps et :

 

(1k)  rs(-t) = rs(t)  =>  rs²(-t) = rs(-t)  pour tout t.

 

Dans le cas d’un mélange statistique, l’opérateur densité est une superposition d’états purs |yi(t)> pondérés par les probabilités pi(t) de trouver le système dans l’état |yi(t)> :

 

(1l)  rs(t) = Si pi(t)rs,i(t)  ,  rs,i(t) = |yi(t)><yi(t)|  ,  pi(t) = <yi(t)|y(t)> = pi(-t)

 

avec évidemment 0 £ pi(t) £ 1  pour tout t. rs(t) n’est alors plus un projecteur, mais il reste symétrique par T :

 

(1m)  rs(t) = rs(-t)

 

On vérifie facilement que rs(t) satisfait à Liouville-Von Neumann :

 

(1n)  iħrs(t)/t = [Hs(t),rs(t)]

 

dont la solution est :

 

(1o)  rs(t) = [Us(t),r(0)]

 

Dans la base |ui(t)>, la matrice de rs(t) est :

 

(1p)  rs,ij(t) = i(t)|rs(t)|uj(t)>

 

Ses éléments diagonaux sont dénommés « populations » (des états |ui(t)>) ; ses éléments non diagonaux, « cohérences ». Lorsque le système est réversible dans le temps, rs(t) est hermitique et donc, diagonalisable. On peut alors toujours trouver une base dans laquelle rs,ij(t) est diagonale. Dans cette base, les cohérences sont éliminées et les divers |ui(t)> n’interfèrent plus entre eux : c’est la décohérence.

 

A l’échelle mésoscopique, la situation se complique car, en plus du mélange statistique d’états, le phénomène de diffusion, duquel résulte la propriété de mélange, introduit l’irréversibilité et une « flèche du temps », y compris au sein des processus quantiques. N conséquence, l’hamiltonien du système se scinde en deux : un hamiltonien

 

(2a)  H+(t) = Hs(t) + Ha(t)

 

observable uniquement pour t ³ 0 et un hamiltonien

 

(2b)  H-(t) = Hs(t) – Ha(t)

 

observable uniquement pour t £ 0, avec une connexion

 

(2c)  H+(0) = H-(0) = Hs(0)  soit  Ha(0) = 0     en t = 0

 

en prenant t = 0 pour instant de la séparation. Il en résulte aussitôt la scission de l’opérateur évolution (1g) en deux :

 

(2d)  U+(t) = exp[-(i/ħ)ò dt H+(t)] = Us(t)Ua(t) = Ua(t)Us(t)

(2e)  U-(t) = exp[-(i/ħ)ò dt H-(t)] = Us(t)Ua-1(t) = Ua-1(t)Us(t)

 

Par suite, l’état |y(t)> du système se scinde en deux :

 

(2f)  |y+(t)> = U+(t)|y(0)>  ,  |y-(t)> = U-(t)|y(0)>

 

On s’attend donc à ce qu’il en aille de même pour les états de base |ui(t)> : on obtient deux bases, |u+i(t)> et |u-i(t)>, regroupables en |uai(t)>, avec a = +,-. |u+i(t)> n’est plus définie, donc constructible, que pour t ³ 0. A l’opposé, |u+i(t)> n’est plus définie, donc constructible, que pour t £ 0. Une manière un peu plus souple, mais guère meilleure, de voir la chose est de dire que |u+i(t)> n’est plus adaptée aux temps négatifs (comptés depuis une origine qu’on se sera fixé à l’avance) et que |u-i(t)> n’est plus adaptée aux temps positifs. Ou encore, que |u+i(t)> (resp. |u-i(t)>) ne forme plus une base de l’espace des états du système pour t < 0 (resp. t > 0). D’ailleurs, d’après (2f), il est clair que cet espace d’états, soit E(t), se scinde lui aussi en deux : un « demi-espace » E+(t) pour t ³ 0 et un « demi-espace » E-(t) pour t £ 0. Tout ceci est lié au groupe d’évolution G, qui se sépare en deux semi-groupes G+ et G-, connectés uniquement en t = 0. Dès lors, les produits scalaires ai(t)|yb(t)> = cai,b(t) n’auront plus de sens que pour a = b. En effet, projeter |y+(t)> (t ³ 0) sur la base |u-i(t)> (t £ 0) devient absurde dès que t ¹ 0. Idem pour la projection de |y-(t)> (t £ 0) sur |u+i(t)> (t ³ 0) : si l’état du système se modifie dans le sens passé -> présent -> futur, il est dénué de sens de chercher à le décomposer sur une base qui se déroule en sens inverse futur -> présent -> passé. Il faut que les flèches temporelles coïncident. On n’aura donc que deux produits scalaires sur quatre :

 

(2g)  cai,a(t) = ci(t) = ai(t)|ya(t)> = òR3 u*ai(x,t)ya(x,t)d3Î C.

 

On déduit de tout ceci que les éléments de matrice de tout opérateur A+(t) observable uniquement pour t ³ 0 auront pour expression A+ij(t) = +i(t)|A+(t)|u+j(t)> et que les éléments de matrice de tout opérateur A-(t) observable uniquement pour t £ 0 auront pour expression A-ij(t) = -i(t)|A-(t)|u-j(t)>, soit :

 

(2h)  Aa,ij(t) = ai(t)|Aa(t)|uaj(t)>        (a = +,-)

 

A ce niveau de description, il apparaît quand même mieux adapté d’utiliser les opérateurs densité ra(t) solutions des équations :

 

(2i)  iħra(t)/t = [Ha(t),ra(t)]  <=>  ra(t) = [Ua(t),r(0)]

 

plutôt que les états |ya(t)>. Les éléments de matrice de ra(t) dans la base |uai(t)> seront :

 

(2j)  ra,ij(t) = ai(t)|ra(t)|uaj(t)>         (a = +,-)

 

NOUS CONVIENDRONS D’APPELER :

OBSERVABLE QUANTIQUE LA DONNEE D’UN OPERATEUR A(t) SYMETRIQUE DANS LE TEMPS ET HERMITIQUE [A(-t) = A(t) = A+(t)] ET D’UNE BASE ORTHONORMEE DE L’ESPACE E DES ETATS DU SYSTEME |ui(t)>, EGALEMENT SYMETRIQUE DANS LE TEMPS ;

SEMI-OBSERVABLE QUANTIQUE LA DONNEE D’UN OPERATEUR Aa(t), OBSERVABLE UNIQUEMENT POUR at ³ 0 (a = +,-), HERMITIQUE SEULEMENT EN t = 0, ET D’UNE BASE ORTHONORMEE DU DEMI-ESPACE Ea DES ETATS DU SYSTEME |uai(t)>, CONSTRUCTIBLE UNIQUEMENT POUR at ³ 0.

 

Où se situe cette « obstruction » à la réversibilité temporelle dans la dynamique du système ? Dans l’opérateur Ha(t), qui distingue les deux Ha(t) = Hs(t) + aHa(t). A t = 0, on a (2c). A t ¹ 0, on a :

 

(3a)  Hs(t) = ½ [H+(t) + H-(t)]  ,  Ha(t) = ½ [H+(t) – H-(t)]

 

Comme Hs(t) = Hs(-t), il suffit que Ha(-t) = -Ha(t) pour que la brisure spontanée de symétrie temporelle soit réalisée dans les deux directions t ³ 0 et t £ 0 :

 

(3b)  Hs(t) = Hs(-t)  et  Ha(-t) = -Ha(t)  <=>  H+(-t) = H-(t)  et  H-(-t) = H+(t)

 

et que l’opération T échange H+ et H-. La réciproque est vraie : si T échange H+ et H-, alors Hs(t) est symétrique en t et Ha(t), antisymétrique.

Si, de plus, on prend Ha(t) anti-hermitique [Ha+(t) = -Ha(t)], on obtient :

 

(3c)  H++(t) = H-(t)  et  H-+(t) = H+(t)

 

et la conjugaison hermitique échange, elle aussi, H+ et H-. Réciproquement, si la conjugaison hermitique échange H+ et H-, alors Hs(t) est hermitique et Ha(t), anti-hermitique. Alors, l’opération (+) est équivalente à T. Dans ces conditions, H++ devient observable pour t £ 0 et H-+, pour t ³ 0. Ceci signifie que :

 

SI H+(t) EST OBSERVABLE DANS LE SECTEUR t ³ 0, H++(t) NE L’EST PLUS, MAIS L’EST DANS LE SECTEUR t £ 0.

DE MÊME, SI H-(t) EST OBSERVABLE DANS LE SECTEUR t £ 0, H-+(t) NE L’EST PLUS, MAIS LE DEVIENT DANS LE SECTEUR t ³ 0.

 

Sacré bazar…

Regardons l’allure des valeurs propres la d’un opérateur Aa(t). Attention : on ne raisonne plus avec les états |ya(t)>, mais avec les opérateurs densité ra(t). Pour ces derniers, les équations aux valeurs propres s’écrivent :

 

(4a)  Aa(t)ra(t)Aa+(t) = lala*ra(t)     (a = +,-)

 

Néanmoins, il suffit de décomposer les Aa(t) et les la pour en déduire les propriétés des valeurs propres. En effet, puisque Aa(t) = As(t) + aAa(t) et la = ls + ala, que les composantes (s) sont hermitiques et les (a) anti-hermitiques, si, à As(t) correspond ls, à As+(t) = As(t) correspondra la même valeur propre. Donc, ls* = ls et ls est réelle. De même, si, à Aa(t) correspond la, à Aa+(t) = -Aa(t) correspondra la même valeur propre, changée de signe. Donc, la* = -la et la est imaginaire pure. Conclusion :

 

LES VALEURS PROPRES DES SEMI-OBSERVABLES Aa(t) SONT COMPLEXES.

D’APRES (3c), LES VALEURS PROPRES DE A-(t) SONT CONJUGUEES A CELLES DE A+(t).

 
Etant donné que les ra(t) ne dérogent pas à la règle, aucun des deux n'est plus hermitique. Au contraire, la conjugaison hermitique, désormais équivalente à la symétrie T, échange r+(t) et r-(t). En conséquence :

 

CONTRAIREMENT A LA SITUATION REVERSIBLE, LES SYSTEMES QUANTIQUES IRREVERSIBLES NE  DECOHERENT JAMAIS COMPLETEMENT.

 

La décohérence n'est envisagable que dans les systèmes supposés réversibles au cours du temps. Néanmoins, les raisonnements tenus ne tiennent manifestement pas compte du fait qu'en général, la propriété de mélange, qui résulte de celle d'ergodicité, induit inévitablement une irréversibilité dans la dynamique du système au cours du temps. Quand on prend cet aspect essentiel en compte, les résultats deviennent radicalement différents.
La bidouille suivante sera justement consacrée à des assemblages irréversibles de fonctions d'ondes. Nous y aborderons un aspect fondamental de ces systèmes qui est l'effet mémoire.
 

 

 

BIDOUILLE 68 : RETOUR AU COMPORTEMENT

Le 31/12/2013

Cette bidouille n’en est pas vraiment une, ce n’est qu’une transition.

Je me vois dans l’obligation d’abandonner la recherche théorique sur les EMIs jusqu’à obtention éventuelle d’éléments ultérieurs. Je vais me consacrer aux sciences du comportement et, tout particulièrement, à la psychiatrie.

Retour, donc, aux travaux antérieurs sur le système nerveux et ses processus physico-chimiques.

Le problème qui se pose, concernant les EMIs, est l’inobservabilité des phénomènes PSI. Aborder le sujet m’a permis de progresser sur la compréhension des structures profondes de la relativité comme de la mécanique quantique, tout n’est donc pas perdu, loin s’en faut. Malgré tout, rien dans l’arsenal théorique actuel ne permet d’expliquer pourquoi les phénomènes PSI restent inobservables, sauf situations critiques, dont les paramètres restent encore à établir.

En faisant appel à la TQRC, j’ai utilisé ma dernière cartouche. Si apparition de structures ou de phénomènes typiquement ondulatoires il devait y avoir au stade IV, ils devraient être observables, au même titre que la quantique macroscopique de tout corps physique présentant cette propriété. Y compris sous forme ondulatoire. Or, il n’en est rien. C’est donc que, même cette approche, la plus puissante connue à ce jour, reste inopérante.

Peut-être le retour au comportemental m’aidera à mieux comprendre pourquoi.

Quoiqu’il en soit, la physique du comportement présente d’ors et déjà des applications autrement plus urgentes et utiles que la mise en évidence théorique du PSI.

Les maladies mentales sont devenues les maladies n°1 dans le monde. La source est OMS. Ces dernières années, elles sont passées devant les cancers et les maladies cardio-vasculaires.

Or, la biochimie du cœur n’est déjà pas simple, celle du cancer non plus. Mais, celle du cerveau, c’est encore pire…

 

http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-chaos-quantique-existerait-bien-20764/

« cette nouveauté [le chaos – déterministe] envahit presque toutes les disciplines, des battements du cœur au fonctionnement du cerveau «

Sauf que le chaos déterministe tient son nom de dynamiques déterministes, alors que le fonctionnement du cerveau n’est déterministe qu’à l’intérieur des neurones. Au niveau synaptique, le fonctionnement n’est déterministe que pour les synapses électriques, il ne l’est plus pour les synapses chimiques

La « fonction neurone » que j’ai décrite est effectivement une loi de fonctionnement déterministe, mais qui ne concerne que l’activité interne du neurone. Elle cesse d’être valable au niveau de ses membranes pré-synaptiques, là où le signal passe de propagatif à diffusif moléculaire.

La conséquence est immédiate : puisque les neurones sont nettement séparées les uns des autres par leurs fentes synaptiques et puisque la diffusion des neurotransmetteurs à travers ses fentes est de type Boltzmann, donc aléatoire et avec possibilités de fuites dans le « milieu extérieur », le séquençage de l’information à travers les graphes neuronaux perd toute utilité (alors qu’il aurait toute son utilité dans les graphes à synapses électriques, où la transmission est garantie à 100%)… C’est la perte de causalité que j’ai déjà évoquée.

On n’est pas dans des machines de Turing-Von Neumann… Tout est dynamique, dans le cerveau. Et même dans le néocortex, on ne peut guère isolé de « blocs de calculs » à fonctions dédiées…

Je sais bien que les biomathématiques actuelles cherchent à décrire les phénomènes biologiques et de cinétique chimique à partir de systèmes dynamiques déterministes susceptibles de transiter vers le chaos mais, plus les connaissances sur le cerveau avancent et s’approfondissent, plus il semble que les lois biophysiques qui président au fonctionnement du système nerveux ne sont pas déterministes. Au mieux, « déterministes par arcs ». Mais, à chaque sommet d’un graphe, le déterministe des arcs (les axones) est détruit…

Or, ce qui prévaut dans le système nerveux est la communication entre neurones. Ce qui se passe à l’intérieur de chaque neurone devient d’un intérêt tout à fait secondaire, puisqu’un neurone dont toutes les entrées sont inactives à l’instant t est toujours en mesure de se mettre en auto-oscillation et de produire un signal nerveux (hors coma) !

A la limite, on peut donc se ficher complètement de ce qui parcourt ou non un axone… : dès que des neurotransmetteurs sont diffusés et captés par les récepteurs du neurone cible, l’information passe…

 

« Or, l’équation fondamentale de la physique quantique, l’équation de Schrödinger, est linéaire «

 

Certes ! Mais, de la même manière que la relativité de Galilée est une approximation de celle d’Einstein, l’équation de Schrödinger, fondée sur la relativité de Galilée, n’est qu’une approximation de Klein-Gordon. Or, KG n’est linéaire que dans le cas extrêmement particulier des oscillateurs harmoniques… Tout le reste n’est plus linéaire.

Je comprends bien la démarche, ce fut celle de Prigogine : on passe de la description en fonctions d’ondes à celle en matrices densité, puis on considère de nouvelles possibilités non factorisables en fonctions d’ondes (mélange), susceptibles de décrire un « chaos quantique », même chez Schrödinger. En revanche, on perd toute information sur la phase du paquet d’ondes…

Je crois qu’on se casse la tête… Il suffit de partir d’un KG non linéaire, quitte à le réécrire en variables amplitude-phase. On conserve alors toute l’information sur la phase. Tant mieux d’ailleurs, car ce sont les variations de phase et non d’amplitude qui fournissent les courants de particules ! Puis, on revient à un modèle « de type Schrödinger », i.e. galiléen, mais non linéaire, en posant c -> ¥ dans KG…

Toute EDP non linéaire peut être ramenée à un système dynamique. Du fait même de sa non-linéarité, elle est susceptible de présenter des solutions chaotiques.

Dès lors qu’on se sortait du sempiternel oscillateur harmonique, le chaos quantique devenait une évidence à laquelle il fallait s’attendre !

M’enfin… de quels théoriciens de la physique parle donc cet article ?...

Fokker-Planck est déjà non linéaire. Il existe aussi depuis longtemps nombre de situations décrites par du Schrödinger non linéaire, où le potentiel interactif dépend de l’état de la fonction d’ondes elle-même… On dirait que les théoriciens dont il est question dans cet article n’étaient pas informés de tout cela… L

Assez récemment d’ailleurs (années 1990), le géomètre Alain Connes a travaillé sur le concept d’entropie quantique.

 

http://www-phlam.univ-lille1.fr/atfr/cq/english/res/quantum_chaos.html

« In classical physics, the spatial coordinate x is both the dynamical variable and the parameter of the force «

NAAAANNNN… Les Ch’tis, y s’plantent comme les z’aut’…

Parce qu’y sont faignants comme les z’aut’, pou’ écri’e les équations…

C’est pas md²x/dt² = F(x), mais md²x(t)/dt² = F[x(t)] et x = x(t) n’est qu’UN point de la trajectoire x(t) du mobile de masse m [voire m(t) !], le point situé à l’instant t sur la trajectoire. Résultat : x est bien la variable dynamique, mais le paramètre dynamique reste le temps et F devient une fonctionnelle

 

Ensuite, on se doute très fortement que prendre des quantités non linéaires en le(s) paramètres de mouvement ne changera pas le caractère linéaire de la dynamique… : Si je prends m(t)d²x(t)/dt² = k(t)x(t) + F0(t) au lieu de md²x/dt² = kx(t) + F0, mon système restera linéaire.

HOLAAA… là, on se fait un sac de nœuds entre variables et paramètres…

Les paramètres de la mécanique quantique sont les xi.

Les variables de la mécanique quantique sont les états ondulatoires y.

Dès lors, les trajectoires quantiques sont toutes de la forme y(x).

Je ne vois pas bien ce qu’Heisenberg vient faire là-dedans, qui concerne l’impossibilité de localiser à la fois le signal et son spectre en fréquence !...

D’ailleurs, tout le monde s’accorde à reconnaître que le principe d’incertitude n’a jamais rien eu de quantique

 

Enfin, je m’attendais à plus grave que ça : la fonction de distribution passe de exp(-p²/2l²) (classique) à exp(-|p|/L) (quantique). Pas la fin du monde…

Ça rappelle exactement le passage de l’elliptique (ondes) au parabolique (diffusion).

Et alors ?...

Il est où, le problème ?... J

 

Mon problème à moi réside dans l’observabilité : pourquoi les « phénomènes PSI » restent-ils si désespérément inobservables, alors que tout concourt, à commencer par ces dernières lectures, à démontrer que, sous régimes chaotiques, les effets quantiques peuvent devenir macroscopiques et en des temps relativement courts ? Or, la biophysique est chaotique par essence. Le système nerveux, en particulier, est typiquement chaotique, même si l’on démontrait par la suite, qu’il se comportait à la manière d’un décalage de Bernoulli (entropie de Kolmogorov-Sinai maximale). Il faut que je lise ce papier sur la décohérence :

http://arxiv.org/ftp/quant-ph/papers/0306/0306072.pdf

qui va me prendre un certain temps, afin de voir s’il s’accorde avec ce que je suppute à présent, à savoir,

 

SI LE PHENOMENE DE « REDUCTION DU PAQUET D’ONDES » OU « EFFONDREMENT DE LA FONCTION D’ONDES » CHOISIT UN ETAT PARTICULIER PARMI UNE MULTITUDE DE POSSIBILITES HORS OBSRVATION, ALORS NOUS SOMMES BIEN EN PRESENCE D’UNE BRISURE SPONTANEE DE SYMETRIE.

QUESTION :

CET ETAT OBSERVé DEVIENT-IL UNIQUE OU BIEN LES AUTRES POSSIBILITES RESTENT-ELLES INTACTES, MAIS CHACUNE DANS UN ETAT DIFFERENT DU MONDE PHYSIQUE (« the many-world interpretation of quantum mechanics ») ?

 

S’il devient unique, alors l’observation du système quantique détruit toutes les autres possibilités. Mais ce choix est censé se faire au hasard… alors ? Et comment détruire ce qui n’est que possible et donc, pas (ou pas encore) finalisé ?...

Ça équivaudrait mathématiquement à détruire des probabilités : absurde…

N’est destructible que ce qui est réalisé, pas ce qui n’est que réalisable.

Ou alors, le vide quantique lui-même serait destructible, hypothèse rejetée par la TQRC.

 

La solution serait de rejeter en bloc les rapports d’EMIs. Mais, c’est impossible : comment le patient aurait-il pu imaginer (= « vivre mentalement ») tout cela, quand il est cliniquement prouvé qu’il n’a plus aucune activité cérébrale ?...

Il se passe donc bien quelque chose ! Quelque chose d’indépendant de son cerveau, de son système nerveux et même de son enveloppe biologique.

Et ce « quelque chose » devrait être observable, puisque c’est forcément physique (sinon, ça n’existe pas et ne peut être rapporté).

La seule explication logique à laquelle j’aboutis est qu’il se produit un passage d’un état de vide du monde physique à un autre.

Et que ce passage se fait par les « Tunnels ».

Alors, d’après Everett, dans l’un des états de vide, le patient est biologiquement en état de « mort clinique » et, dans l’autre état de vide, il est toujours vivant, même si son corps peut apparaître « d’une autre nature ».

Seulement, cette explication soulève deux difficultés.

La première est qu’il n’existe pas que deux possibilités, mais peut-être une infinité… quid de toutes les autres ?

La seconde est toujours liée à l’observation. Cette fois, elle présuppose que le décorporé peut observer l’autre, mais que les personnes présentes au même endroit ne peuvent même pas percevoir le décorporé. Ceci aurait pour conséquence que nous ne pourrions observer aucun état de vide plus profond que le nôtre et donc, aucun état cohérent, ce qui est faux, naturellement…

 

Je ne comprends pas. On va d’absurdités en contradictions. C’est certes la signature assez frappante que « quelque chose ne va pas », mais je n’arrive pas à cerner quoi.

Les signaux biologiques sont tous matériels, tous véhiculés par des molécules. C’est la différence essentielle avec la matière inerte, qui émet et reçoit des signaux non matériels.

On peut faire un rapprochement entre charge et récepteur biologique : deux corps ne pourront s’échanger de photons que ssi ils portent tous deux une charge électrique ; de la même manière, deux cellules vivantes ne pourront s’échanger telle molécule que ssi la cellule source est capable de l’émettre et la cellule cible possède le récepteur approprié.

Ça, c’est facile à comprendre.

Mais on n’avance pas pour autant.

  

 

 

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