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B76 : LE MULTIVERS CLASSIQUE

Le 26/02/2014

En nous appuyant sur ce qui a été développé hier dans la bidouille précédente, nous allons maintenant montrer que l’on peut construire un multivers classique. Bien qu’étant tout sauf raciste, j’avoue que ça m’arrange considérablement, car nous avons coutume d’attribuer le quantique au microscopique et le classique au macroscopique. Force est de constater, en effet, que les milieux quantiques macroscopiques sont assez « exceptionnels », au sens qu’ils exigent, pour se constituer, des conditions thermodynamiques « hors du commun ». Au contraire, un multivers classique nous permettra d’aborder des corps « classiques », c’est-à-dire, tout le vaste domaine de la vie courante.

 

Le point de départ est un espace des phases fluctuant. Sur un tel espace, on localise un corps physique quelconque, supposé ramené à son centre de gravité, par sa position x dans l’espace euclidien E3, son impulsion p et l’instant t. On commence par étendre E3 en lui conférant une structure d’espace fluctuant. La coordonnée de position x devient stochastique :

 

(1a)  x = <x>x + dx

 

On procède de même avec l’impulsion :

 

(1b)  p = <p>p + dp

 

Considérons d’abord un temps t non fluctuant : t = <t>t. La trajectoire du corps dans son espace des phases est [x(t),p(t)]. Ce sont surtout les parties purement fluctuantes qui nous intéressent. Les fluctuations de position dx autour de la trajectoire déterministe <x>x(t) et les fluctuations d’impulsion dp conduisent à une distribution de probabilité r[dx(t),dp(t),t]. La dérivée totale par rapport au temps à considérer est :

 

(1c)  d/dt = /t + {d[dx(t)]/dt}/[dx(t)] + {d[dp(t)]/dt}/[dp(t)]

 

On ne tient plus compte ici que des fluctuations car, dans la situation stochastique, ce sont les éléments qui sont vraiment considérés comme variables. Les moyennes sont considérées comme des résultantes de la répartition statistique. C’est ce qui explique que seules les fluctuations interviennent dans les distributions de probabilité, souvent sous la forme d’un « recentrage autour de la moyenne statistique ». Par exemple, dx = x – <x>x.

Soit H[dx(t),dp(t),t] l’hamiltonien du système. En variables fluctuantes, H devient solution du système d’équations canoniques :

 

(2a)  d[dx(t)]/dt = H[dx(t),dp(t),t]/[dp(t)]

(2b)  d[dp(t)]/dt = -H[dx(t),dp(t),t]/[dx(t)]

 

(en fait, on raisonne exactement de la même manière que dans le cas « déterministe », en remplaçant les variables « déterministes » x(t) et p(t) – ici les moyennes statistiques (1a) et (1b) transformées en fonctions du temps – par les variables fluctuantes associées, ce qui revient à « recentrer les variables – stochastiques – autour de leurs moyennes »)

 

Compte tenu de (2a et b), la distribution de probabilité va obéir à Liouville :

 

(2c)  r[dx(t),dp(t),t]/t = {H[dx(t),dp(t),t] , r[dx(t),dp(t),t]}

 

à condition, bien sûr, que le système considéré soit conservatif. Or, si nous prenons l’Univers U comme système en question, il est évidemment conservatif. Donc U obéit à Liouville.

Factorisons r[dx(t),dp(t),t] comme en (2a), B75. Une telle factorisation n’est nullement nécessaire, on peut raisonner directement sur r mais, dans la situation « pure », i.e. hors mélange statistique d’états (l’espace classique des phases ouvre sur la notion – classique – d’états d’un système dynamique), nous allons utiliser cette propriété de r. Ceci nous conduit à une amplitude de probabilité :

 

(2d)  y[dx(t),dp(t),t] = {r[dx(t),dp(t),t]}1/2exp{iq[dx(t),dp(t),t]}

 

sur l’espace des états du système (= espace des phases + paramètre temporel, dim = 2n+1 pour n ddls). On vérifie aussitôt que y est aussi solution de Liouville :

 

(2e)  y[dx(t),dp(t),t]/t = {H[dx(t),dp(t),t] , y[dx(t),dp(t),t]}

 

de même que sa conjuguée :

 

(2f)  y*[dx(t),dp(t),t]/t = {H[dx(t),dp(t),t] , y*[dx(t),dp(t),t]}

 

On pourrait en rester là, ce n’est déjà pas si mal. Ce qui nous permet d’aller plus loin, c’est le fait que :

 

(3a)  L[dx(t),dp(t),t] = {H[dx(t),dp(t),t],.}

 

est un opérateur (local). En conséquence, il lui correspond des états propres et des valeurs propres :

 

(3b)  L[dx(t),dp(t),t]yi[dx(t),dp(t),t] = niyi[dx(t),dp(t),t] = yi[dx(t),dp(t),t]/t

 

Les solutions de ces équations sont des modes de fréquences ni déterminés :

 

(3c)  yi[dx(t),dp(t),t] = yi[dx(0),dp(0),0]exp(nit)

 

Si y[dx(t),dp(t),t] est la « fonction d’ondes classique de l’Univers », alors à chaque fréquence propre ni de l’opérateur de Liouville va correspondre un état propre de U, c’est-à-dire, un univers Xi. Ce qui remplace les projecteurs quantiques rij = |yi><yj|, ce sont les distributions :

 

(3d)  rij[dx(t),dp(t),t] = yi[dx(t),dp(t),t]yj*[dx(t),dp(t),t]

= yi[dx(0),dp(0),0]yj*[dx(0),dp(0),0]exp[(ni + nj)t]

= rij[dx(0),dp(0),0]exp[(ni + nj)t]

 

Décidément, la frontière entre le « classique » et le « quantique » devient de plus en plus ténue, au fur et à mesure que les similitudes de structure apparaissent…

 

La seule différence qui subsiste jusqu’ici est que, dans le contexte classique, H est une fonctionnelle (d’ordinaire réelle) sur l’espace des états du système, dx(t) et dp(t), des fonctions du temps, de sorte que c’est le crochet de Poisson (ou son inverse, le crochet de Lagrange) qui est constructible. Tout le reste est assez similaire, au moins à la théorie quantique « première » de Schrödinger-Heisenberg et al.

 

L’expression (3d) est tout de suite beaucoup plus parlante que son homologue quantique : les couplages entre états propres y apparaissent très nettement pour j ¹ i, de même que la nécessité de tenir compte des plans propres (yi , yj). La différence avec la situation quantique est que ces couplages, qui donnent lieu à des « interférences temporelles classiques » ne sont plus bornées : les régimes sont, soit amplifiés au cours du temps [(ni + nj)t > 0], soit amortis [(ni + nj)t < 0] et il faut nj = -ni pour que le régime soit stationnaire. Mais, à côté de ces couplages temporels, rij[dx(t),dp(t),t] présente encore des interférences classiques en espace et impulsion, cette fois, en régimes oscillants.

Pour j = i,

 

(3e)  rii[dx(t),dp(t),t] = rii[dx(0),dp(0),0]exp(2nit)

 

A partir des rij, je peux mélanger les états propres, en pondérant avec des probabilités pij(t) et je retrouve une forme classique de mes opérateurs quantiques Rij de mélange :

 

(3f)  Rij[dx(t),dp(t),t] = pik(t)rjk[dx(t),dp(t),t]

 

[Attention : les coefficients pij de mélange sont des probabilités et non des densités de probabilités. Ils ne peuvent donc être, au mieux, que des fonctions du temps, puisque l’élément de volume sur l’espace des phases est d3x(t)d3p(t), avec t pour paramètre (et non variable d’intégration)]

 

avec toujours un invariant, maintenant fonctionnel :

 

(3g)  R[dx(t),dp(t),t] = pik(t)rik[dx(t),dp(t),t]

 

Si mon système est U, je viens de construire le multivers classique associé. Grâce à Liouville.

 

Ça veut dire qu’a priori, je suis constructible en « n » unités distinctes, chacune dans « un » univers Xi, n pouvant être infini et que toutes ces unités distinctes, mélangées, forme un seul être. Dans l’autre sens : chaque être apparaît unique (dans U) et se laisse « conjuguer » en divers « modes déterminés » (un dans chaque Xi), qui possèdent chacun leur existence « propre ».

 

Mes probabilités pij(t) vérifient encore :

 

(3h)  Si,j |pij(t)| £ 1

 

A l’instar du contexte quantique, des coefficients pij(t) complexes correspondent à une situation de chaos. Dans ce cas, en effet, les valeurs propres de Liouville deviennent complexes et il apparaît des régimes oscillants dans les états propres et donc, dans les rij. Or, toute probabilité est l’intégrale d’une densité sur un volume de phase. Il faut donc tenir compte de la possibilité de « probabilités définies à une phase près », pour inclure toutes les situations.

Pour le multivers classique, Si,j |pij(t)| = 1. Par conséquent, chaque Xi est dissipatif, de même que chaque « interstice » entre les Xi. L’info circule dans U, comme dans le cas quantique.

 

Ça veut dire que chaque « unité vivante » peut subir le vieillissement dans « son » univers, mais que l’être obtenu par mélange statistique de toutes ces unités est, lui, soit insensible au vieillissement, soit (auto)régénératif.

 

 

B75 : VIDES "CLASSIQUES" ET FONCTIONS D'ONDES

Le 25/02/2014

J’abrège les énoncés des titres des bidouilles à partir de celle-ci pour rallonger leur contenu : on arrive à la 75… et il reste encore des manques théoriques à combler… L

Aujourd’hui, il va être question des vides classiques. Ces vides-là sont complètement négligés par la physique classique et, une fois encore, c’est fort dommage, car ils apportent le lien direct avec la notion de fonction d’ondes.

Comme souvent dans mes travaux, l’idée de départ est connue depuis longtemps, surtout des praticiens :

 

IL EST IMPOSSIBLE DE CONCEVOIR UN APPAREIL DE MESURE CAPABLE DE MESURER UNE GRANDEUR PHYSIQUE DONNEE AVEC UNE PRECISION INFINIE, I.E. D’EN OBTENIR LA VALEUR EXACTE. TOUT APPAREILLAGE DE CE TYPE REALISE NECESSAIREMENT UNE APPROXIMATION, UN ARRONDI, QUI INTRODUIT UNE ERREUR DE MESURE DANS L’EVALUATION DE LA GRANDEUR.

LE DEFAUT EST SYSTEMIQUE, EN CE SENS QU’IL APPARAIT MÊME POUR UN SEUL CORPS CONSIDERE COMME ISOLé.

 

Je prends un exemple fort parlant. Considérons un corps physique quelconque, de forme quelconque. Tout ce que l’on « exigera » de ce corps est d’être matériel. Soit m sa masse exacte et <m>m, sa masse effectivement mesurée. La différence dm = m - <m>m est l’erreur « systémique » commise sur la mesure de m. Cette erreur peut être imputée à l’imprécision de l’appareil de mesure. Qu’à cela ne tienne, perfectionnons-le. Néanmoins, à partir de l’échelle atomique, les effets ondulatoires deviennent prépondérants et finissent par « masquer » la valeur « déterministe » <m>m de la masse mesurée : l’opérateur est forcé de faire un compromis imposé par le principe d’incertitude. C’est en ce sens que l’erreur devient « systémique » : ce n’est plus seulement une question d’imprécision, ça devient indépendant de l’appareil de mesure et même de l’opérateur. Ce n’est pas non plus une question de « systèmes à grand nombre de constituants », comme en physique statistique : la masse mesurée de l’électron est de 0,910956 x 10-30 kg ; sa masse exacte reste inconnue, en raison des fluctuations du « vide électronique » (« nuage virtuel ») autour de cet électron. Aucun appareil de mesure ne pourra évaluer cette masse avec une précision infinie, parce que dm diffère fondamentalement de la différentielle de masse dm : là où dm est considérée comme une quantité infinitésimale, mais toujours déterministe, dm est une variation aléatoire de masse, susceptible de changer d’un instant à l’autre et de manière imprévisible à l’avance. En outre et non des moindres, dm n’a aucune raison d’être infinitésimale. Elle peut même devenir macroscopique et dépasser largement la valeur « classique » mesurée <m>m.

 

Il en va de même de toute grandeur physique mesurable.

 

On a donc un problème de mesure qui n’a plus rien à voir avec la mesure de Lebesgue.

Cette fluctuation dm peut être positive, nulle ou négative. Elle peut changer de signe de façon tout à fait aléatoire. C’est sur la fluctuation qu’est basé le calcul des probabilités à la limite continue. Dans l’exemple ci-dessus, la masse m est stochastique et seule sa moyenne <m>m est considérée comme « déterministe » (et encore, nous allons voir que c’est faux).

 

Pour le moment, nous ne considérerons que des distributions gaussiennes et nous raisonnerons en dimension 1 pour simplifier les écritures. Soit :

 

(1a)  rm(dm) = [2p<(dm)²>]-1/2exp[-(dm)²/2<(dm)²>]

 

la distribution gaussienne de masse associée à la masse stochastique m = <m>m + dm. J’ai placé en indice la nature physique de la grandeur considérée. Rappelons les propriétés essentielles de la gaussienne :

 

(1b)  òR rm(dm)d(dm) = 1

(1c)  <(dm)n>m = òR (dm)nrm(dm)d(dm) = <(dm)n+2>m/(n+1)<(dm)²>m

 

comme le montre une simple intégration par parties, de sorte que :

 

(1d)  <(dm)2n>m = (2n+1)!!<(dm)²>mn   (n Î N)

(1e)  <dm>m = 0  =>  <(dm)2n+1>m = (2n)!!<(dm)²>mn<dm>m = 0

 

La notation (.)!! signifie « factorielle paire ou impaire » suivant que le nombre entre parenthèses est pair ou impair : (2n+1)!! = (2n+1)x(2n-1)x(2n-3)x…x5x3x1, (2n)!! = (2n)x(2n-2)x(2n-4)x…x4x2.

dm = 0 correspond à la valeur la plus probable, pour laquelle m = <m>m et rm(0) = [2p<(dm)²>]-1/2.

<(dm)²>m = 0 => <(dm)2n>m = 0 pour tout n Î N et rm(dm) = d(dm).

 

LE DETERMINISME CORRESPOND A <(dm)²>m = 0 ET NON A dm = 0. EN CONSEQUENCE, MÊME LES GRANDEURS CLASSIQUES CONSIDERES COMME « DETERMINISTES » PEUVENT ÊTRE ENTACHEES D’UNE ERREUR SYSTEMIQUE NON NULLE. C’EST Là UNE GRAVE CONFUSION DE LA PHYSIQUE « CLASSIQUE » D’AVOIR REJETé LES SYSTEMES STOCHASTIQUES A ECART-TYPE NUL DE SON « DETERMINISME ».

 

On a fait, en effet, le découpage historique suivant : physique classique / physique statistique / physique quantique. En assignant à chaque domaine : « déterminisme » / indéterminisme des grands systèmes / indéterminisme systémique (principe d’incertitude).

 

<dm>m = 0 signifie qu’il y a autant de fluctuations de masse positives que de fluctuations de masse négatives. On n’a nullement besoin de la TQRC pour établir cela.

dm > 0 (resp. < 0) signifie que j’ai en réalité « plus » (resp. « moins ») de masse que ce que j’ai mesuré. Mais comme ça change constamment…

Quoiqu’il en soit, je peux toujours factoriser ma distribution de probabilité rm(dm) en :

 

(2a)  rm(dm) = ym*(dm)ym(dm)

 

et j’obtiens une « fonction d’ondes », i.e. une « amplitude de probabilité » :

 

(2b)  y(dm) = [rm(dm)]1/2exp[iqm(dm)]

 

dans un “espace des fluctuations de masse”. Le lien, aussi bien direct que naturel, entre ma fluctuation et l’amplitude de probabilité associée vient d’être établi. A cette étape, je ne peux absolument pas en déduire que je suis « quantique » : je suis « classique », parce que ma grandeur (ici, la masse) n’est pas un opérateur ; si, de plus, <(dm)²>m = 0, je suis « déterministe » !

 

D’ailleurs, là où tout le monde est (pour une fois) d’accord, c’est de dire que Schrödinger (ou même Klein-Gordon) est déterministe…

 

Qu’il s’agisse de rm(dm) ou de y(dm), j’ai un exemple de fonction (et même de « fonction-densité ») d’une variable purement fluctuante (variable aléatoire) dm.

 

dm REPRESENTE LE « VIDE DE MASSE » AUTOUR DE LA MASSE MESUREE m, PARCE QUE dm NE DONNE LIEU A AUCUNE REALISATION CONCRETE DE MASSE.

 

Ainsi, un « vide classique » correspond à une fluctuation pure. Dans l’autre sens, toute fluctuation pure autour d’une grandeur physique moyenne est une modélisation mathématique d’une réalité physique qui est un vide classique.

 

Ça vaut pour toutes les autres grandeurs physiques mesurables :

 

-         la position exacte d’un corps, x = <x>x + dx, est une grandeur stochastique, de gaussienne rx(dx) = [2p<(dx)²>]-1/2exp[-(dx)²/2<(dx)²>] ;

-         la vitesse d’un corps, v = <v>v + dv, est une grandeur stochastique, de gaussienne rv(dv) = [2p<(dv)²>]-1/2exp[-(dv)²/2<(dv)²>] ;

-         le temps, t = <t>t + dt, est une grandeur stochastique, de gaussienne rt(dt) = [2p<(dt)²>]-1/2exp[-(dt)²/2<(dt)²>] ; etc.

 

La difficulté est d’exprimer une vitesse stochastique instantanée v(t) = dx(t)/dt lorsque le temps est stochastique et la position x est stochastique. Parce que les distributions associées sont indépendantes les unes des autres. On peut déjà développer x(t) = x(<t>t + dt) en puissances de la fluctuation temporelle au voisinage de dt = 0, i.e. de « l’instant le plus probable ». Ce développement est justifié par le fait que la gaussienne n’est valable qu’au voisinage de la valeur la plus probable. Pour des valeurs éloignées, il faut revenir à la distribution binomiale. Pour une C:

 

(3a)  x(<t>t + dt) = Sn=0N xn(<t>t)(dt)n/n!

(3b)  xn(<t>t) = [nx(<t>t)/(dt)n]dt = 0 = dnx(<t>t)/d<t>tn

(3c)  xn+1(<t>t) = dxn(<t>t)/d<t>t

(3d)  xn-1(<t>t) = ò xn(<t>t)d<t>t + xn-1(0)

 

Mais x est aussi égale à <x>x + dx. Donc, x(<t>t + dt) = <x>x(<t>t + dt) + dx(<t>t + dt) et xn(<t>t) = <xn>x(<t>t) + dxn(<t>t), ce qui complique les choses. Alors, on s’affole pas, on regarde : dx(<t>t + dt) -> fluctuations de position, de toute façon ;

 

(3e)  <x>x(<t>t + dt) = Sn=0N <xn>x(<t>t)(dt)n/n!

 

puisque la distri en t et celle en x sont indépendantes. Conclusion : n’est indépendant de toute fluctuation que le terme <x0>x(<t>t). <x>x(<t>t + dt) - <x0>x(<t>t) fluctue avec le temps, (dx)0(<t>t) fluctue dans l’espace et dx(<t>t + dt) - (dx)0(<t>t) fluctue dans le temps et dans l’espace.

 

SOIT g UNE GRANDEUR PHYSIQUE MESURABLE. SA VALEUR LA PLUS PROBABLE, <g>g, VALEUR EFFECTIVEMENT MESUREE, SE SITUERA TOUJOURS HORS DE SON VIDE.

 

Puisque <g>g correspond à dg = 0 et que dg représente le « vide de g ». Résultat somme toute logique et qui confirme que le vide d’une grandeur physique mesurable quelconque, d’une part, n’est pas mesurable (sinon, on connaitrait g avec exactitude), d’autre part, ne correspond à aucune réalisation physique concrète (ce qui ne l’empêche pas d’être là !).

 

Soit maintenant F(x) un champ physique sur un espace euclidien fluctuant de dimension d. Chaque coordonnée de position xi est stochastique :

 

(4a)  xi = <x>xi + dxi

 

F(x) admet un développement au voisinage de dx1 =…= dxn = 0 de la forme (3a) en multi-variables. La gaussienne associée à (4a) est :

 

(4b)  rx(dx) = Pi=1d rx,i(dxi)

(4c)  rx,i(dxi) = [2p<(dxi)²>]-1/2exp[-(dxi)²/2<(dxi)²>]

 

En posant :

 

(4d)  rx,i(dxi) = yx,i*(dxi)yx,i(dxi)  ,  rx(dx) = yx*(dx)yx(dx)

 

J’obtiens des amplitudes de probabilités :

 

(4e)  yx,i(dxi) = [rx,i(dxi)]1/2exp[iqx,i(dxi)]  ,  yx(dx) = Pi=1d yx,i(dxi)

(4f)  |yx(dx)| = Pi=1d |yx,i(dxi)|  ,  qx(dx) = Si=1d qx,i(dxi)

 

A la « fonction d’ondes » yx,i(dxi), je peux associer le ket |yx,i> de l’espace des états de mon système (ici, un corps matériel). A yx(dx) correspond alors le ket produit tensoriel |yx> = Äi=1d |yx,i>. Tant que je ne passe pas d’un espace fonctionnel à l’espace D des opérateurs sur l’espace des états de mon système, je n’ai pas besoin d’être quantique. J’ai juste besoin de prendre mes vides en compte.

Les amplitudes yx,i(dxi) ne caractérisent pas des vides, mais des distributions de vides. Mes « vides spatiaux », ce sont les dxi. Mon « vide spatial » d-dimensionnel, c’est dx = (dx1,…, dxd). Les yx,i prennent leurs valeurs dans le vide spatial dxi (espace unidimensionnel des fluctuations spatiales dans la direction i). yx(dx) prend ses valeurs dans le vide spatial dx (espace des fluctuations spatiales d-dimensionnelles).

Quand je pose dxi = 0, je « chasse le vide de la direction i » et je trouve <xi>x,i.

 

 

 

BIDOUILLE 74 : UNE "BIOQUANTIQUE" RECONSTRUITE DE A à Z

Le 19/02/2014

Dans la bidouille précédente, j’ai tenté de justifier la réintroduction du multivers. Dans la bidouille 62, j’ai introduit le concept « d’hyperchamp » pour décrire la dynamique des milieux quantiques continus (c’est-à-dire, macroscopiques). Dans cette bidouille, nous allons essayer de reprendre la chronologie des événements depuis la création de l’Univers, évidemment à la lumière de nos connaissances actuelles. Ceci nous conduira à l’organisation de la matière et nous recollera aux sciences du vivant et du comportement.

 

Il est essentiel de bien distinguer entre le cadre physique et tout ce qui est susceptible de le peupler, matière ou même rayonnement. Plusieurs thèses s’affrontent encore sur les débuts de l’Univers. Moi, je pars du principe qu’au départ, il n’y avait que de l’espace, du temps et du vide. Un vide « universel », c’est-à-dire, ne portant aucune caractéristique physique : masse et charges nulles, spin zéro.

Il existe deux manières de décrire un vide quantique. La première se base sur la théorie quantique 3D, on se donne une observable quantique A, c’est-à-dire, un opérateur agissant dans l’espace des états E d’un système physique et on calcule les moyennes, sur l’ensemble des états |y> du système, de A et de A². Si <A> = <y|A|y> = 0, mais <A²> = <y|A²|y> ¹ 0, on est en présence du vide de A. On établit généralement ce concept de vide dans la cadre de la théorie de l’oscillateur harmonique quantique en relativité d’espace. L’état [<A> = 0 , <A²> ¹ 0] signifie que le système se trouve dans son « mode fondamental », d’énergie minimale. Ce mode est complètement dépeuplé. Néanmoins, il subsiste des fluctuations (« fluctuations du vide », une propriété purement quantique) qui font que, si l’on effectue une mesure de A, on peut trouver un résultat non nul, même en l’absence de toute particule du champ (alors qu’en théorie classique, un champ ne présentant aucun vecteur est rigoureusement nul). Si l’on effectue une autre mesure, on pourra trouver un résultat différent, voire le même : ça fluctue.

La seconde manière, la plus complète, est de passer au 4D. L’état |y> du système devient alors lui-même une observable, de sorte qu’il faut le décrire comme un opérateur de champ. C’est la « seconde quantification ». Le nouveau vecteur d’état devient le nombre d’occupation des niveaux d’énergie-impulsion du système, |n>. On peut alors élaborer une autre série de mesures qui sont <n|y|n> = <y>n, moyennes sur les niveaux d’occupation du système (nombre de quanta de champ présent sur le niveau d’énergie-impulsion pmn). D’ordinaire, la moyenne statistique est prise sur le vide (n = 0) : <0|y|0> = <y>0 = <y>. Le « vide de champ » (matière ou rayonnement) est maintenant décrit par le ket |n=0> et le bra <n=0|. Il se caractérise par <0|y|0> = 0, mais <0|y*y|0> ¹ 0 : c’est ce qui remplace les relations précédentes, dites de « première quantification ». <0|y*y|0> ¹ 0 signifie « j’ai des fluctuations de champ, je peux donc décrire mon vide comme le siège de ‘paires virtuelles’ susceptibles de se séparer et de faire émerger aussi bien de la matière que du rayonnement, dès que mon vide est polarisé sous l’action d’un champ extérieur ».

Dans le cas du vide universel, il n’existe a priori aucun « champ extérieur » : d’abord, parce qu’on part du principe qu’il n’existe rien d’extérieur à l’Univers ; ensuite, parce qu’il n’existe encore aucun champ physique concret susceptible de polariser ce vide. Donc, pour éviter que le serpent ne se morde la queue, il faut considérer que ce vide-là interagit avec lui-même. De cette manière, il peut « s’auto-polariser » et permettre à la matière et au rayonnement d’émerger.

J’ai choisi de noter c ce vide universel, pour le distinguer de tous les autres champs y de particules et même de leurs vides.

L’universalité de c = c1 + ic2 permet de s’en saisir de coordonnée.

Seulement… on est quantique. Il est donc hors de question que les coordonnées classiques xm soient utilisées. Ce qui présente une signification physique, ce qui est observable, ce sont les opérateurs position xmId. Aussi, voilà ce qui va se passer.

Quand je vais ne considérer qu’un seul état pur |c>, mon projecteur associé sera r = |c><c| = r+ et mon observable classique de position :

 

(1a)  <xm> = Tr(xmIdr+) = Tr(xmIdr) = xmTr(r) = xm

 

puisque, dans un état pur, non seulement r est hermitique, mais sa trace est égale à 1, vu que la probabilité se conserve. Par conséquent, la moyenne statistique de xmId sur l’ensemble des états purs coïncide avec la position classique.

Il n’en va plus du tout de même dès que je considère plusieurs états purs |ci> qui seront autant de kets propres de mes opérateurs énergie-impulsion Pm = iħm, i.e. tels que ci(x) ~ exp(ikmixm) avec des impulsions-énergie bien définies pmi = ħkmi. Mes projecteurs étant les rij = |ci><cj|, je trouve à présent :

 

(1b)  <xm>ij = Tr(xmIdrij+) = Tr(xmIdrji) = xmTr(rji)

 

soit autant de coordonnées classiques que de projecteurs

Si je mélange ces états purs, c’est pire… Je note :

 

(1c)  <<xm>>ij = Tr(xmIdRij+) = xmTr(Rij+)

 

ces moyennes obtenues sur mélange d’états propres.

Si je regroupe tout ça, j’obtiens un système de coordonnées opératorielles (r = |c><c| , xmId) sur D et, si je projette sur les états propres de Pm, des systèmes de coordonnées (c1i , c2i , <xm>ii) sur chaque état propre ou bien (c1i , c2i , <<xm>>ii) après mélange statistique.

Dans le premier système de coordonnées, je suis obligé de raisonner dans D, car seuls les opérateurs position ont une signification quantique. Dans les deux systèmes suivants, je peux revenir au fonctionnel, parce que mes moyennes étant des quantités « globales », « macroscopiques », elles ont une signification « classique ». xm présente une signification classique, mais pas quantique. C’est xmId. xm seul n’est pas une observable quantique, mais un simple paramètre vectoriel dynamique.

A l’inverse, si je peux utiliser des variables classiques <xm>ii et <<xm>>ii, je ne peux plus utiliser conjointement mes opérateurs rij et Rij, parce que ce ne sont pas des observables classiques… (!) Ce sont des observables « locales », « microscopiques » (pour rij) et « mésoscopiques » pour Rij… (!!!)

Faut s’y retrouver… J

 

Du coup, je me retrouve avec un système de coordonnées (c1i , c2i , <<xm>>ii) qui me permet de me repérer dans « la configuration de vide n°i de mon multivers U », à savoir, Xi. Quant aux <<xm>>ij pour j ¹ i, elles repèrent ma position (4D) « entre » les configurations Xi et Xj de U. Il devrait paraître clair que chaque Xi n’est que 4D, puisque les états propres c1i et c2i y sont fixés au sens où ci possède la même énergie-impulsion pmi = ħkmi dans tout Xi (ci est « le vide qui règne dans Xi », le « vide universel de Xi » - il est donc forcément le même partout).

 

Ainsi, dans U, un système de coordonnées « macroscopique » sera donné par (c1,c2,<<xm>>), qui se projettera ensuite suivant les divers états propres.

Ça veut aussi dire que, contrairement aux Xi, les coordonnées (c1,c2) sont variables dans U, si bien qu’on n’y trouvera plus de configurations « nettes » mais, au contraire, des « mélanges flous ». Des mélanges flous « aux contours mal définis ». Et « lentement fluctuants ».

 

Comme ceux des « Etres de Lumière » perçus par les EMistes…

 

J’ajoute que U est de dimension 6, bien que chacune de ses configurations propres ne soit que 4D. Ceci provient évidemment du fait qu’on fixe c1 à c1i et c2 à c2i pour i fixé.

Il s’ensuit que toute paramétrisation <<xm>>(c1,c2) est une « surface de vide » tracée dans U. Il suffit alors que c soit U(1) pour que cette surface se referme en un tube (topologie de type M4xS1). Si je prends comme point de départ (c1 = c1i , c2 = c2i), <<xm>>(c1i,c2i) = <<xm>>ii se situera quelque part dans l’univers X; Si je prends comme point d’arrivée (c1 = c1j , c2 = c2j), <<xm>>(c1j,c2j) = <<xm>>jj se situera quelque part dans l’univers Xj. Entre le départ et l’arrivée, entre l’entrée et la sortie du tube, mon vide aura varié (continûment) de (c1i,c2i) à (c1j,c2j) et la longueur (4D) de mon tube sera <<xm>>ij (axe dirigé direction xm). Mon énergie-impulsion ne sera plus définie à l’intérieur du tube, puisqu’elle variera au contraire d’une valeur définie à une autre.

 

LE TROU DE VER EST UNE STRUCTURE EMERGEE DU VIDE QUANTIQUE.

SI L’ON NEGLIGE CE VIDE, ON POSE c = 0 PARTOUT, LE TROU DE VER SE REDUIT A UN POINT <<xm>>(0,0), SA LONGUEUR EST NULLE ET TOUTES LES CONFIGURATIONS DE U DEGENERENT EN UNE SEULE…

…M4, L’ESPACE-TEMPS CLASSIQUE.

 

La divergence de vue sur l’Univers est venue avec la cosmologie quantique :

 

-         avant, on se représentait l’Univers comme quelque chose d’éventuellement multiple, mais uniquement au niveau microscopique des particules subatomiques ; et on considérait qu’avec son développement (i.e. au cours de son expansion et de son organisation), il avait dégénéré en quelque chose d’unique ; on allait même jusqu’à considérer que les dimensions physiques > 4, au mieux se repliaient dans ces niveaux subatomiques, au pire dégénéraient en une structure 4D ;

-         depuis, on se représente encore l’Univers comme quelque chose d’unique, mais susceptibles de présenter d’innombrables (et peut-être même infinies) configurations et ce, à toutes les échelles de description.

 

Pourquoi ?

Parce que l’Univers EST quantique : il nait quantique ET IL LE RESTE. Ce sont ses configurations à énergie-impulsion de vide définies qui sont susceptibles de « devenir classiques » à grande échelle. Mais vous ne rendrez jamais classique un mélange aléatoire de configurations. Les moyennes établies plus haut sont des grandeurs globales, calculées sur un ensemble de configurations ; des grandeurs, je l’ai dit, macroscopiques, « phénoménologiques ». Mais certainement pas déterministes !!! Les xm sont des variables déterministes, « classiques » (c’est quand même ça, le classique, à la base…) ; les <<xm>>ij sont clairement stochastiques.

On rejoint tout à fait Prigogine, qui ne disait rien d’autre sur la cosmologie quantique, à savoir qu’on n’est déterministe qu’aux petites échelles, localement. Au-dessus, vous êtes obligés de faire appel à la statistique. Ou vous vous retrouvez complètement à côté de la réalité.

Si vous voulez, d’une manière semblable à celle qui va donner naissance aux structures ordonnées dans la région observable de « notre » univers (commençons déjà par nous repositionner à la place qui est la nôtre… J), structure qui présente des formes définies,  l’Univers quantique est capable de « se structurer » en configurations multiples à vide défini.

Chaque configuration va se développer suivant SA « flèche du temps » (<<x0>>ii), dans SON espace (<<x>>ii) : Xi est 4D et « propre », il possède donc son propre temps et son propre espace (qui ne sont évidemment que des configurations de l’espace-temps 6D de U dues à la fixation des états de vide).

Tout ça, c’est du « découpage mental » pour tenter d’y voir clair… La seule réalité physique, c’est U. Tout le reste n’en est que des projections.

Je préfèrerais de loin raisonner entièrement dans U. Mais, il faut bien « redescendre » en 4D pour connecter avec la biologie…

Déjà qu’il doit avoir du mal à comprendre tout ce charabia, alors… :))

 

Ce charabia « cosmoquantique », il dit ceci : votre Univers 6D… il sera toujours quantique. Ce sont ses configurations de vide qui, au fil de leur évolution 4D, pourront prendre un aspect « classique ». Et encore… si je me restreins à 2 corps maxi.

Mais, tout ça, ce sont des apparences. Votre réalité physique, elle est quantique.

Le principe de base de la cosmologie quantique, c’est ça. Big-Bang ou pas Big-Bang.

C’est un monde physique qui se moque des obstacles matériels, qui extrait son rayonnement et sa matière de son propre vide, qui va toujours au plus court, qui passe « d’un monde à l’autre », qui se régénère lui-même, etc.

« Notre » univers observable a bien su s’ordonner « localement » tout en restant désordonné à son échelle, non ?

L’Univers quantique suit la même idée : possibilité « d’ordonnancement local » du vide dans chaque configuration (« structuration du vide »), désordre global (« vide quantique »).

Si, quelque part, votre vide quantique fluctue trop fortement, macache ! vous ne pourrez absolument rien y organiser. Si vous pouvez organiser des corps physiques entre eux, c’est parce que « notre » vide nous le permet… J Parce qu’à 2,7K, la température de notre cosmos est bien trop basse pour que le vide y fluctue encore de façon significative…

Mais quand elle était encore autour du million de degrés… tu disséquais pas des souris… lol

 

Les sciences du vivant et du comportement voient en 4D et dans « notre » univers. Rien de plus normal : on place en priorité ce qui se passe sur notre planète…

Nous, nous regardons dans le cosmos et en 6D.

Parce qu’on n’a rien d’autre à foutre… :))

 

J’estime donc que c’est à moi de raisonner dans U, en quantique et en 6D, puis de projeter en 4D, dans un Xi quelconque, peu importe et de voir si je recolle avec la biologie.

 

A priori, oui : je me donne un champ « bioquantique » (complètement redéfini) comme un champ biologique dans U, soit B(c1,c2,<<xm>>), la projection dans un Xi m’envoie sur un champ biologique 4D bi(<<xm>>) = B(c1i,c2i,<<xm>>ii).

Mais un parmi tant d’autres… J

Je vois pas de problème.

 

 

 

BIDOUILLE 73 : MULTIVERS, MULTI-ÊTRE

Le 18/02/2014

Où nous allons reparler du multivers… Mais, auparavant, une explication pour justifier cela.

 

Dans la théorie originale de la matrice densité, nous avons vu qu’on ne considérait que les axes purs |yi>. Il en résulte des projecteurs rii = |yi><yi| purement diagonaux, hermitiques et donc toujours diagonalisables. Le mélange statistique d’états conduit alors à un seul opérateur densité R = piirii, de sorte que, si A est un observable quantique dans E, l’observable « classique » correspondante, unique, est <A> = Tr(AR+) = Tr(AR). Ajoutons que tous les pii sont pris réels.

Dans la théorie générale de la matrice densité, on considère non seulement les axes purs |yi>, mais aussi tous les plans purs (|yi>,|yj>) pour j ¹ i et nous avons vu que les projecteurs rij = |yi><yj| sont loin d’être triviaux pour j ¹ i et qu’en outre, ils ne sont plus hermitiques, mais vérifient rji = rij+. Il subsiste donc des interférences, aussi bien dans les plans de base (|ua>,|ub>) que dans les plans purs (|yi>,|yj>), qui ne peuvent être éliminées en totalité dans aucune « base privilégiée ». Le mélange statistique d’états requiert alors des opérateurs Rij = pikrjk, où les pik peuvent même être complexes et vérifier Si,j |pij| £ 1. Ainsi, si |yi> est vecteur propre d’une observable quantique A (par exemple, A = H), il n’existe plus un seul opérateur de mélange, mais N², si N est le nombre de vecteurs propres de A (éventuellement infini). Dans le cas de spectres continus, l’ensemble des vecteurs propres est même dense et on a une double infinité dense d’opérateurs Rij (a priori dénués de toute symétrie). Conséquence :

 

A UNE OBSERVABLE QUANTIQUE A DONNEE, IL CORRESPOND TOUT UN ENSEMBLE DISCRET OU MÊME DENSE D’OBSERVABLES « CLASSIQUES » <A>ij = Tr(ARij+) ET SEULE L’OBSERVABLE « CLASSIQUE » RESULTANTE <A>ii = Tr(AR+) SERA UNIQUE.

 

La modification devient particulièrement flagrante dans le cas de l’Univers. Si nous considérons l’Univers U comme un mélange statistique d’univers Xi, alors U est nécessairement un système clos. Il s’ensuit que U ne peut être que conservatif. Dans une description galiléenne, U obéit à Schrödinger. Si y(x,t) est la « fonction d’onde de l’Univers » et H son hamiltonien, y vérifie donc iħy/t = Hy. L’équation aux valeurs propres de cet hamiltonien « universel » (écrite en kets) :

 

(1a)  |yi(t)>/t = H(t)|yi(t)> = iħwi|yi(t)>

 

donne, en mode stationnaire, des états à énergies définies ħwi. Si nous attribuons ces états d’énergie à des vides, alors |yi> peut servir à décrire l’état de vide d’un univers Xi. Par la suite, chaque univers Xi pourra se peupler de matière et de rayonnement. Prendre le vide, c’est prendre les « fondations » physiques d’un univers.

Dans cette optique, que signifie rij = |yi><yj| ? C’est la projection de Xi vers X: on change de vecteur d’état, on change d’univers. Plus correctement, tout se passe dans l’Univers U, unique et on passe d’une configuration de vide de U, correspondant à « un univers » Xi, à une autre configuration de vide de U, correspondant à « un autre univers » Xj. Lorsque i = j, on reste dans Xi. On a simplement remplacé les axes propres par « les univers Xi », configurations diverses de U, et les plans propres par les « plans Xi-Xj ». Que sont ces « plans » ? De façon imagée, ce sont les « interstices » entre les diverses configurations de U.

Etant donné que les rij décrivent des états purs, on en déduit que « l’univers » Xi est un « état pur » de l’Univers U. Un état d’énergie de vide déterminée ħwi. Passer de Xi à Xj revient à modifier l’état du vide quantique de U.

U se laisse alors décrire par des opérateurs de mélange Rij. pij est la probabilité de passer de Xi à Xj, rij est, on vient de le voir, le projecteur de Xi sur Xj. Quand on écrit :

 

(1b)  Rij = pikrjk = Sk pikrjk

 

on somme sur tous les états k. Rij, qui représente le mélange statistique projeté sur le plan (Xi,Xj), sa « composante (i,j) » autrement dit, se construit par convolution (ici, discrète), en sommant sur les contributions de toutes les configurations de U. C’est donc bien dans U que tout se passe, la suite n’étant qu’affaires de projections, sur des univers Xi ou « entre des univers » Xi et Xj. En développant (1b), j’ai 3 contributions : k = i, k = j et k ¹ i et j,

 

(1c)  Rij = piirji + pijrjj + Sk¹ (i,j) pikrjk

 

Vous voyez que, pour j = i :

 

(1d)  Rii = piirii + Sk¹ i pikrik

 

seul rii est hermitique et seul le premier terme piirii décrira une population. Tous les autres termes sont des interférences. Mais, si nous prenons |yi> comme champ de vide de Xi, sa population sera toujours nulle, par définition même du vide (quantique). Comme rii n’est pas nul, c’est pii qui l’est et on retrouve le fait que le vide de Xi n’est fait que d’interférences (« paires virtuelles » en 4D). On peut aussi passer par les observables classiques, mais on décrit alors plutôt des « vides de champs moyens » (moyenne linéaire nulle, quadratique non nulle). Il n’empêche : même dans le cas du vide, Rii n’est pas nul. Quant à Rij pour j ¹ i, il ne comporte que des interférences, puisque même le terme pijrjj (pour k = j ¹ i) est de transition. Il décrit une projection interne à Xj, pondérée par une probabilité de passer de Xi à Xj.

 

On va voir tout de suite ce que ça donne dans le cas de « chats de Schrödinger ». Ces chats sont des systèmes à deux états : « vivant », « mort ». L’hamiltonien universel ne présente que deux vecteurs propres |y1> et |y2>, d’où 2 univers X1 et X2 et un Univers U = {X1,X2}. Système très simple, mais très instructif. Les projecteurs sont r11 (on reste dans X1), r12 (on passe de X1 à X2), r21 = r12+ (on passe de X2 à X1) et r22 (on reste dans X2). La loi des probabilités étant |p11| + |p12| + |p21| + |p22| = 1 (U clos et conservatif), il est évident que |p11|, comme |p22|, sera toujours < 1 (|pii| ne peut être formellement nul que dans un univers Xi complètement vide). Moralité : X1 et X2 sont tous deux dissipatifs et seul U est conservatif.

Mais alors, où passe l’information dissipée ?

Justement, dans les « interstices » entre X1 et X2.

Mais ces « interstices » sont eux aussi dissipatifs, puisque |p12| et |p21| < 1. Où passe l’info contenue dans ces « interstices » ?

Dans X1 et dans X2.

On a une circulation d’information dans tout U, qui fait que U conserve l’intégralité de l’information.

Autrement dit, le chat « schrödingerien » est vivant dans les deux univers. Mais, un observateur de X1 le considèrera comme « vivant » dans X1 et comme « non vivant » (donc, « mort ») dans X2. Pour un observateur de X2, ce sera l’inverse. Mais, pour un observateur quantique de U, le chat sera vivant dans U, donc aussi bien dans X1 que dans X2. Par contre, il n’aura aucune raison d’avoir la même apparence dans les deux univers, parce que les règles d’organisation de la matière n’ont pas de raison d’être identiques dans tous les univers. La seule règle est d’obéir aux lois quantiques de la matière dans U. Il se peut qu’il ressemble à un chat et même au même chat dans les deux univers, mais rien de physique ne l’exige.

Voilà une interprétation « à la Everett III » du chat de Schrödinger.

Le « chat X1 » et le « chat X2 » vieillissent naturellement du fait de l’usure de la matière organisée (dégradation thermodynamique) : c’est le résultat de la dissipation.

Mais le « chat quantique », le « chat U », lui, ne vieillit pas : pas de dissipation dans U, pas d’usure thermodynamique.

Paradoxe ? Aucun. Notre description n’est pas complète, puisque nous nous sommes volontairement limités à la relativité de Galilée. La description correcte doit se faire en relativiste 4D.

Lorsque « X1 » vieillit, l’info dissipée (perdue pour X1) est récupérée « entre X1 et X2 ». De même, lorsque « X2 » vieillit, l’info dissipée (perdue pour X2) est récupérée « entre X2 et X1 » : rien n’est perdu, tout est stocké dans U, mais circule.

 

Le Marquis de Lavoisier a raison jusque dans U.

 

Mais cette interprétation-là est radicalement différente des précédentes : le chat n’est « mort » nulle part. Ce n’est qu’une question de perception : l’observateur de X1 (resp. X2) ne perçoit (et ne peut percevoir) que le « chat X1 » (resp. « X2 »). Tout ce qui se situe « au-delà » (de X1 comme de X2) relève des interférences, des « plans universels ».

 

Plus généralement, on peut à présent envisager la possibilité « à multivers, multi-être » : un « représentant » dans chaque univers Xi, pour un seul « sur-être » quantique dans U.

Mais renversons la vapeur : c’est plutôt le « sur-être » qui se projette dans chaque Xi et qui prend autant d’apparences. Un « mélange statistique d’êtres Xi », tous « vivants ».

C’est ce qui découle directement de la théorie générale de la matrice densité. Ce n’est pas une extrapolation.

On conçoit alors que, si nous ne sommes que des « exemplaires » d’un seul et même sur-être, ce sur-être soit présent en chacun de nos exemplaires. Et que, lorsqu’un exemplaire cesse de fonctionner, le sur-être le quitte. Parce que c’est « un exemplaire de moins sur le total » et que, comme U est conservatif, l’énergie perdue dans Xi par « l’exemplaire n°i » lors de sa dégradation, est récupérée par tous les autres exemplaires et répartie entre eux. Il s’ensuit que, moins il y a d’exemplaires, plus les exemplaires restants sont énergétiques et proches du conservatif. Donc, leurs durées de vies s’allongent.

Et s’il y a une infinité d’univers, il y a une infinité d’exemplaires. Passer d’un exemplaire à l’autre, indéfiniment, sans même tenir compte de l’auto-régénération éventuelle de l’Univers quantique, c’est peut-être tout simplement ça, « l’immortalité »…

 

Mais, on conçoit aussi que la « biologie » ne soit plus qu’un aspect parmi (d’innombrables ?) autres, que la « parapsychologie » puisse trouver des réponses dans le multivers, mais qu’on s’éloigne d’autant de la biologie conventionnelle.

Je cherchais une connexion logique avec nos « sciences du vivant », celles qui valent sur notre planète, dans « notre » univers, avec « notre » cycle ADN-ARN, un « produit » quelconque de l’évolution biologique susceptible de se détacher de son enveloppe après la mort, j’ai tapé dans le mur.

Parce que j’ai raisonné à l’envers. Tout simplement.

 

 

BIDOUILLE 72 : BILAN ET CONCLUSION

Le 12/02/2014

(Il va sans dire que les algèbres de Lie ici considérées sont de dimension infinie. J’ai effectué les développements dans le cas de spectres discrets, le cas de spectres continus s’obtient sans difficulté)

Faisons le bilan. Pour cela, commençons par décomposer les matrices de projection rij,ab en amplitude-phase, en posant cia = |cia|exp(iqia) :

 

(1a)  rij,ab = |ciacjb|exp[i(qia - qjb)]

 

On a 4 situations à distinguer. Pour a = b et i = j :

 

(1b)  rii,aa = |cia

 

est la probabilité de trouver le système dans l’état de base |ua> lors d’une mesure, si ce système se trouvait dans l’état pur |yi> avant la mesure. C’est la contribution qui donne lieu à la « population » de l’état |ua> après mélange statistique. Ce terme rii,aa nous indique que nous passons de l’axe pur |yi> pour i fixé à l’axe de base |ua> pour a fixé et que la probabilité de passer de |ua> à |yi> est la même.

 

Pour a ¹ b et i = j :

 

(1c)  rii,ab = |ciacib|exp[i(qia - qib)]   

 

mesure les interférences entre les états de base distincts |ua> et |ub> pour un même état pur |yi> fixé. Nous sommes passés de l’axe de base |ua> au plan de base délimité par les vecteurs d’état |ua> et |ub>, mais sommes restés sur l’axe pur |yi>.

 

Pour a = b et i ¹ j :

 

(1d)  rij,ab = |ciacja|exp[i(qia - qja)]

 

mesure, au contraire, les interférences entre les états purs |yi> et |yj> pour un même état de base |ua>. Nous sommes passés cette fois de l’axe pur |yi> au plan pur délimité par les vecteurs d’état |yi> et |yj>, mais sommes restés sur l’axe de base |ua>.

 

Enfin, pour a ¹ b et i ¹ j, on a l’expression générale (1a) et on ne trouve que des interférences : interférences dans le plan de base (|ua>,|ub>), interférences dans le plan pur (|yi>,|yj>).

 

On s’en doutait plus que fortement depuis le début de l’élaboration de la théorie de la matrice densité, mais on en a confirmation flagrante depuis sa généralisation :

 

LES « POPULATIONS » NE SE TROUVERONT QUE SUR LES AXES D’ETAT DU SYSTEME, TANDIS QUE LES « COHERENCES », MOYENNES STATISTIQUES DES INTERFERENCES, NE SE TROUVERONT QUE DANS LES PLANS DE BASE ET LES PLANS PURS DU SYSTEME.

 

Les choses sont un petit peu plus compliquées que dans la théorie originale, qui ne tenait compte que des axes purs. L’expression générale (4e) de la matrice densité du mélange statistique d’états se réécrit en amplitude-phase [en posant pij = |pij|exp(ijij)] :

 

(2a)  Rij,ab = Sk |pikcjackb|exp[i(jik + qja - qkb)]

 

Le simple fait que la sommation porte sur l’indice k suffit à montrer que, même pour a = b et i = j :

 

(2b)  Rii,aa = Sk |pikciacka|exp[i(jik + qia - qka)]

 

comportera encore des interférences, y compris lorsque tous les jik sont nuls. Etant donné que les Rii ne sont plus hermitiques que dans le cas particulier où pik est purement diagonale (puisque les rjk ne sont plus hermitiques pour k ¹ j), nous en déduisons que :

 

DANS LE CAS GENERAL D’UN MELANGE STATISTIQUE D’ETATS QUANTIQUES Où LES pij SONT COMPLEXES ET COMPORTENT DES TERMES NON DIAGONAUX, IL N’EST PLUS POSSIBLE DE TROUVER UNE « BASE PRIVILEGIEE » |u’a> DE L’ESPACE DES ETATS DU SYSTEME (OU, DE MANIERE EQUIVALENTE, DES PROJECTEURS DE BASE rab = |u’a><u’b| DE D) DANS LAQUELLE LES Rij,ab SERAIENT DIAGONAUX, EN RAISON DE  LA PERTE D’HERMITICITE DES MATRICES DE MELANGE Rij,ab, QUI PORTE EGALEMENT SUR L’ENSEMBLE DES ELEMENTS DIAGONAUX Rii,aa. D’AILLEURS, LA CONDITION (4d), BIDOUILLE 71, SUR LES PROBABILITES EST LA PLUS GENERALE POSSIBLE ET INCLUT LES SYSTEMES DISSIPATIFS.

EN CONSEQUENCE,

ON NE PEUT PLUS TROUVER AUCUN MECANISME PHYSIQUE PERMETTANT D’ELIMINER TOUS LES EFFETS D’INTERFERENCE AU SEIN DU SYSTEME, I.E. DE DECOHERER COMPLETEMENT LE SYSTEME A L’ETUDE.

 

Alors, pourquoi a-t-on pu exhiber la décohérence de systèmes quantiques dans un certain nombre d’expériences, parmi lesquelles des « chats de Schrödinger » ?

On vient d’établir un théorème de type « no-go »…

 

La réponse à ce paradoxe apparent réside dans l’utilisation de la théorie de la matrice densité : dans les raisonnements « à décohérence », on se base sur la théorie originale, qui tient bien compte des plans de base, mais qui se limite aux axes purs.

C’est incomplet. Il manque toutes les projections sur les plans purs. Les opérateurs rij non diagonaux sont loin d’être triviaux. Leur prise en compte change toute la donne, même si les coefficients de mélange se « réduisent » tous à de véritables probabilités.

Ça tombait pourtant sous le sens. Quand on réalise une superposition linéaire d’états de base |yi> = cia|ua>, on passe d’un système « d’axes de coordonnées » |ua> à un système « d’axes vectoriels » |yi>. Si on change le système d’axes, on change forcément le système de plans qui va avec…

Prenez la matrice de l’invariant de mélange :

 

(2c)  Rab = Si,j,k |pikcjackb|exp[i(jik + qja - qkb)]

 

Rien ne se simplifie, même pour les termes Raa… Il faut se retrouver dans des situations particulières comme pij diagonale réelle, par exemple, pour entrevoir une chance de diagonalisation de l’invariant de mélange…

Rien qu’au niveau des projecteurs de base du système, on trouve 3 situations sur 4 avec interférences… Seulement :

 

LES « POPULATIONS » SE TROUVENT SUR LES AXES,

LES « COHERENCES » DANS LES PLANS.

 

Si vous réduisez les plans purs aux axes purs et si vous partez de systèmes préalablement conservatifs, vous trouverez matière à décohérer les états de base.

Ça fait beaucoup de « si »…

Forcément, si on n’exploite pas au maximum les possibilités qu’offre la machinerie quantique…

Oui, mais, je commence à être sérieusement agacé de passer mon temps à combler les lacunes des autres…

Pendant ce temps, mon travail à moi n’avance pas.

Et on ne peut pas dire que je coûte cher au pays…

J’ai un boulot monstre devant moi, avec des problèmes conceptuels quasi-insurmontables et je me… dissipe… dilue… dans les manques.

On en est rendu à la bidouille 72, merde ! Et j’ai déjà dû colmater combien de brèches ???

Qu’ai-je fait en neurophysique, à part la fonction neurone ?

Depuis, pas moyen d’avancer.

Ça commence à me foutre les glandes. Sérieux. J’en ai marre de faire la rustine.

 

 

 

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